« À Claude (Phidial de Montalte) » : différence entre les versions

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Ce poème intitulé À Claude, par Phidial de Montalte, a paru en décembre 1969 dans la revue homophile Arcadie.

Texte intégral

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À CLAUDE


Ineffables douceurs de ta beauté offerte,
Fantôme insaisissable, garçon mystérieux,
Celui qui a baigné son regard dans tes yeux
Ignore de quel enfer ils sont la porte ouverte.


Tu règnes sur son cœur avec un plein empire,
Tu lui inspires les joies d’un amour souverain.
Tu tiens, sans le savoir, son bonheur dans tes mains :
Le meilleur de ton âme, et de ton corps, le pire.


Par quel excès d’amour, dans quel vent de folie,
T’abandonneras-tu, enfin, à ses délices ?
Au sang trouble d’un corps rompu à tant de vices,
Ne mêle pas ton sang : il serait avili.


Pars ! Fuis ! Envole-toi ! avant que d’un outrage
Ton front pur soit rougi. Pars vite, je t’en supplie,
L’âme d’un si beau corps mérite un autre lit !
De ton livre d’amours, arrache cette page…


Mais tu n’es pas parti. Magnifique, moqueur,
Tu n’as pas entendu le cri de mon poème.
Au garçon horrifié de t’avoir dit « Je t’aime »,
Tu as fermé la bouche de ton baiser vainqueur.


Phidial de MONTALTE.



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