Agésilas II

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Agésilas II (’Αγησίλαος) fut selon Plutarque le plus grand homme et le plus illustre de son temps. Il régna sur la cité de Sparte et resta célèbre pour la chasteté de ses amours garçonnières.

Fils d’Archidame II, Agésilas naquit en ~444. Frère cadet et successeur d’Agis II, il devint roi de Sparte vers ~400, au préjudice de son neveu Léotychidas. Cette substitution eut lieu grâce à son ancien amant Lysandre, le général vainqueur d’Athènes, qui avait fait déclarer bâtard le prétendant légitime (Léotychidas était en réalité un rejeton d’Alcibiade, conçu pendant l’exil à Sparte de l’ancien éromène de Socrate).

Nommé chef d’une expédition militaire sur une autre intervention de Lysandre, il combattit les Perses en Asie Mineure. Puis il défendit victorieusement sa patrie contre une coalition formée par Thèbes, Argos, Corinthe et Athènes. En ~362, il fut battu à Mantinée par Épaminondas. Finalement, il alla s’engager en Égypte dans une nouvelle campagne contre les Perses, au retour de laquelle il trouva la mort à Cyrène vers ~360.

Petit, rendu boiteux par une mauvaise blessure, mais brave, intelligent et spirituel, Agésilas était un adepte fervent de la pédérastie, pourvu qu’elle restât spirituelle et non physique. Il encouragea dans ce sens son collègue Agésipolis, autre grand amateur de garçons, dont il partagea ou favorisa les amours.

Amoureux du jeune Mégabathe, fils du Perse Spithriade, il se contentait de repaître ses yeux de la vue charmante de l’enfant, et conservait chastement au fond de son cœur le secret de sa passion. Il eut même le courage de refuser les baisers que son aimé, selon la mode perse, avait voulu lui donner en guise de salut !

En Asie, il aima aussi le fils de Pharnabaze, qui lui offrit un javelot et se lia avec lui des liens de l’hospitalité. Plus tard, devenu adulte et exilé par ses frères, le jeune Perse dut se réfugier à Sparte. Il s’éprit alors d’un jeune athlète athénien, qui devait concourir aux Jeux olympiques dans la catégorie des enfants, mais que sa taille et sa force risquaient de faire exclure. Il fit appel à Agésilas, lequel, malgré son souci de justice, préféra satisfaire cet hôte qu’il avait autrefois tendrement aimé.

Un jour, lors d’une retraite précipitée, Agésilas fut obligé d’abandonner un jeune éromène, qui était malade. Comme l’adolescent l’appelait en suppliant, il se retourna en soupirant : « Qu’il est difficile d’être à la fois compatissant et raisonnable ! »

Agésilas reste un des exemples les plus typiques de “noble pédérastie”, d’autant plus ardente que limitée par une continence parfaite, au point que ses biographes craignaient que le lecteur, sceptique, ne puisse croire à une telle vertu. Il est vrai que peu de Grecs anciens, à part Socrate, firent preuve en ce domaine d’une telle retenue.

Voir aussi

Bibliographie

  • Maxime de Tyr. Λόγοι [Dissertations].
  • Plutarque. « ’Αγησίλαος » [Agésilas], in [Vies].
  • Xénophon. ’Αγησίλαος [Agésilas].
  • Xénophon. [Helléniques].

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