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Le calife '''Al-Amîn''' [en arabe {{lang|ar|dir=rtl|texte=أبُو عَبد الله الأمِين مُحَمَّد بن هَارُون الرَّشِيد}} = ''ábuw åabd allāh el-ámiyn muḥammad bn haāruwn eł-rašiyd''] est le fils et successeur du fameux Hârûn ar-Rachîd.
Le calife '''Al-Amîn''' [en arabe {{lang|ar|dir=rtl|texte=أبُو عَبد الله الأمِين مُحَمَّد بن هَارُون الرَّشِيد}} = ''ábuw åabd allāh el-ámiyn muḥammad bn haāruwn eł-rašiyd''] est le fils et successeur du fameux Hârûn ar-Rachîd.


Né en avril 787, fils du calife Hârûn ar-Rashîd et de Zubaydä bint Jaåfar, petite-fille du calife Al-Mansûr, Al-Amîn accéda au trône à l’âge de vingt-deux ans après la mort de son père (en 809). Puis il régna jusqu’en septembre 813, date de son assassinat par son demi-frère Al-Ma’mûn.
==Biographie==


Poète, jouisseur, ami d’[[Abû Nuwâs]] qui avait été son professeur et sans doute son amant, il partageait avec lui la passion des adolescents. Sa mère, qui connaissait ses goûts amoureux, tenait à ce qu’il engendre cependant des héritiers : elle eut l’idée d’introduire auprès de lui des « garçonnes » (''[[ghulâmiyyä|ġulâmiyyât]]''), jeunes filles coiffées et habillées comme des garçons. Cette ruse eut un certain succès, puisque Al-Amîn eut en effet plusieurs fils.
Né en [[avril]] [[787]] (170 A.H.), fils du calife Hârûn ar-Rashîd et de Zubaydä bint Jaåfar, petite-fille du calife Al-Mansûr, Al-Amîn accéda au trône à l’âge de vingt-deux ans après la mort de son père (en [[809]] / 193 A.H.).
 
Il régna jusqu’en septembre [[813]], date de son assassinat par Tâhir ben Husayn, général au service de son demi-frère Al-Ma’mûn. L’historien persan Tabarî donne comme date de sa mort le 1 mouharram 198 A.H. (1{{Exp|er}} septembre 813 selon le calendrier julien, [[5 septembre]] [[813]] selon le calendrier grégorien proleptique<ref>On trouve parfois la mention du 25 septembre julien – [[29 septembre]] grégorien – pour la mort d'Al-Amîn : par exemple dans le [http://www.sunypress.edu/p-1419-the-history-of-al-tabari-vol-31.aspx sommaire] du volume 31 de ''The History of al-Tabari'', Suny Press, 1992.</ref>).
 
==Un calife jouisseur==
 
Poète, jouisseur, ami d’[[Abû Nuwâs]] qui avait été son professeur et sans doute son [[amant]], Al-Amîn  partageait avec lui la passion des [[adolescent]]s. Il appréciait particulièrement les [[eunuque]]s : « La cour comprenait sept mille eunuques noirs et quatre mille blancs ».<ref>Bernard Lewis, ''Islam, race et esclavage au Proche-Orient'', Gallimard, coll. Quarto (ISBN 2-07-077426-0), p. 331.</ref>
 
Sa mère, qui connaissait ses goûts amoureux, tenait à ce qu’il engendre cependant des héritiers : elle eut l’idée d’introduire auprès de lui des « garçonnes » (''[[ghulâmiyyä|ġulâmiyyât]]''), jeunes filles coiffées et habillées comme des garçons. Cette ruse eut un certain succès, puisque Al-Amîn eut en effet plusieurs fils.


==Voir aussi==
==Voir aussi==
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*[[Abû Nuwâs]]
*[[Abû Nuwâs]]
*[[Arabes]]
*[[Arabes]]
*[[Castration en Islam]]
*[[Ghulâmiyyä]]
*[[Ghulâmiyyä]]
*[[Islam]]
*[[Islam]]
== Notes et références ==
<references />


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[[Catégorie:Pédéraste arabe]]
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Version du 26 juillet 2012 à 19:53

Le calife Al-Amîn [en arabe أبُو عَبد الله الأمِين مُحَمَّد بن هَارُون الرَّشِيد = ábuw åabd allāh el-ámiyn muḥammad bn haāruwn eł-rašiyd] est le fils et successeur du fameux Hârûn ar-Rachîd.

Biographie

Né en avril 787 (170 A.H.), fils du calife Hârûn ar-Rashîd et de Zubaydä bint Jaåfar, petite-fille du calife Al-Mansûr, Al-Amîn accéda au trône à l’âge de vingt-deux ans après la mort de son père (en 809 / 193 A.H.).

Il régna jusqu’en septembre 813, date de son assassinat par Tâhir ben Husayn, général au service de son demi-frère Al-Ma’mûn. L’historien persan Tabarî donne comme date de sa mort le 1 mouharram 198 A.H. (1er septembre 813 selon le calendrier julien, 5 septembre 813 selon le calendrier grégorien proleptique[1]).

Un calife jouisseur

Poète, jouisseur, ami d’Abû Nuwâs qui avait été son professeur et sans doute son amant, Al-Amîn partageait avec lui la passion des adolescents. Il appréciait particulièrement les eunuques : « La cour comprenait sept mille eunuques noirs et quatre mille blancs ».[2]

Sa mère, qui connaissait ses goûts amoureux, tenait à ce qu’il engendre cependant des héritiers : elle eut l’idée d’introduire auprès de lui des « garçonnes » (ġulâmiyyât), jeunes filles coiffées et habillées comme des garçons. Cette ruse eut un certain succès, puisque Al-Amîn eut en effet plusieurs fils.

Voir aussi

Bibliographie

Articles connexes

Notes et références

  1. On trouve parfois la mention du 25 septembre julien – 29 septembre grégorien – pour la mort d'Al-Amîn : par exemple dans le sommaire du volume 31 de The History of al-Tabari, Suny Press, 1992.
  2. Bernard Lewis, Islam, race et esclavage au Proche-Orient, Gallimard, coll. Quarto (ISBN 2-07-077426-0), p. 331.