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Dans son roman historique ''[[L’exilé de Capri (Roger Peyrefitte)|L’exilé de Capri]]'', paru en [[1959]], [[Roger Peyrefitte]] présente brièvement Allers à travers les recommandations d’un portier d’hôtel, puis un dialogue entre [[Jacques d’Adelswärd-Fersen]] et un moine dans le Capri du printemps 1902, et enfin une évocation du scandale et de la fuite :
Dans son roman historique ''[[L’exilé de Capri (Roger Peyrefitte)|L’exilé de Capri]]'', paru en [[1959]], [[Roger Peyrefitte]] présente brièvement Allers à travers les recommandations d’un portier d’hôtel, puis un dialogue entre [[Jacques d’Adelswärd-Fersen]] et un moine dans le Capri du printemps 1902, et enfin une évocation du scandale et de la fuite :


{{Citation bloc|Le portier leur conseilla d’aller visiter, rue Tragara, la magnifique villa du peintre allemand Allers : ils y verraient des trésors d’art et des tableaux du maître, ainsi que ses dessins — notamment le fameux ''Gamin de Naples'' et le fameux ''Petit pêcheur de Capri'' — et une collection de cannes ayant appartenu au chancelier Bismarck, dont il avait été le dernier portraitiste.<br>[…]<br>— Et ce peintre allemand, nommé Allers… ?<br>— Un des meilleurs amis de M.&nbsp;Krupp. Il fait, sous couvert d’art, ce que fait l’autre sous couvert de science et de charité. Ils se sont partagé les familles : M.&nbsp;Krupp s’occupe des aînés, M.&nbsp;Allers des plus jeunes. Ils croient sans doute refaire de Capri « le séminaire des voluptés impériales ».<br>[…]<br>On annonce de Naples que les autorités italiennes ont lancé un mandat d’arrêt contre le peintre Allers, pour une variante du crime reproché à Krupp.<br>[…]<br>Mais la gentillesse est mêlée à ces rigueurs : Allers, prévenu par des âmes charitables, a gagné la côte de Sorrente sur une barque et, de là, quitté l’Italie, d’où il vogue vers Java.<ref>{{Référence:L’exilé de Capri/Le Livre de Poche, 1974|refcourte}}, p. 49, 52, 69-70.</ref>}}
{{Citation bloc|Le portier leur conseilla d’aller visiter, rue Tragara, la magnifique villa du peintre allemand Allers : ils y verraient des trésors d’art et des tableaux du maître, ainsi que ses dessins — notamment le fameux ''Gamin de Naples'' et le fameux ''Petit pêcheur de Capri'' — et une collection de cannes ayant appartenu au chancelier Bismarck, dont il avait été le dernier portraitiste.<br>[…]<br>— Et ce peintre allemand, nommé Allers… ?<br>— Un des meilleurs amis de M.&nbsp;Krupp. Il fait, sous couvert d’art, ce que fait l’autre sous couvert de science et de charité. Ils se sont partagé les familles : M.&nbsp;Krupp s’occupe des aînés, M.&nbsp;Allers des plus jeunes. Ils croient sans doute refaire de Capri « le séminaire des voluptés impériales ».<br>[…]<br>On annonce de Naples que les autorités italiennes ont lancé un mandat d’arrêt contre le peintre Allers, pour une variante du crime reproché à Krupp. […] Mais la gentillesse est mêlée à ces rigueurs : Allers, prévenu par des âmes charitables, a gagné la côte de Sorrente sur une barque et, de là, quitté l’Italie, d’où il vogue vers Java.<ref>{{Référence:L’exilé de Capri/Le Livre de Poche, 1974|refcourte}}, p. 49, 52, 69-70.</ref>}}


==Voir aussi==
==Voir aussi==

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Christian Wilhelm Allers, né le 6 août 1857 à Hambourg et mort le 19 octobre 1915 à Carlsruhe, est un peintre et dessinateur allemand.

Scandale à Capri

En 1902 éclata à Capri le scandale de l’affaire Krupp. Allers, accusé comme Friedrich Alfred Krupp d’homosexualité et de pédérastie, s’enfuit avant le début de l’action judiciaire à son encontre. Il fut condamné par contumace à quatre ans et demi de prison.

Exil

Au cours des années suivantes, il visita la Nouvelle-Zélande, les îles Samoa et l’Australie, utilisant par précaution le pseudonyme « W. Andresen », tant pour voyager incognito que pour signer certaines de ses œuvres.

Œuvres garçonnières

Alle negen
Les neuf à la fois
1888 Dessin
Mendica guaglione (Detail)
Jeune mendiant (détail)
1893 Gravure In La bella Napoli
Scugnizzo
Gamin de rue
1893 Gravure In La bella Napoli
Junge auf Mauer
Garçon sur un mur
1904 Huile
100 × 150 cm

Signé W. Andresen
Portrait of a boy in sailor suit, with his dog
Portrait de garçon en costume marin avec son chien
1907 Coll. privée
Bildnis eines englischen Schuljungen
Portrait d’un écolier anglais
Bolton
1908
Craie noire aquarellée
62 × 49 cm
Coll. privée
Old hut in Spreydon : Chris + [???], New Zealand
Vieille maison à Spreydon : Chris + [???], Nouvelle-Zélande
Spreydon
1911
Pastel et dessin au fusain
67 × 100 cm

Signé Andresen
Coll. privée
Pompeian-like dancing boys
Garçons dansant, dans le goût pompéien
1913 Coll. privée

Évocation par Roger Peyrefitte

Dans son roman historique L’exilé de Capri, paru en 1959, Roger Peyrefitte présente brièvement Allers à travers les recommandations d’un portier d’hôtel, puis un dialogue entre Jacques d’Adelswärd-Fersen et un moine dans le Capri du printemps 1902, et enfin une évocation du scandale et de la fuite :

« Le portier leur conseilla d’aller visiter, rue Tragara, la magnifique villa du peintre allemand Allers : ils y verraient des trésors d’art et des tableaux du maître, ainsi que ses dessins — notamment le fameux Gamin de Naples et le fameux Petit pêcheur de Capri — et une collection de cannes ayant appartenu au chancelier Bismarck, dont il avait été le dernier portraitiste.
[…]
— Et ce peintre allemand, nommé Allers… ?
— Un des meilleurs amis de M. Krupp. Il fait, sous couvert d’art, ce que fait l’autre sous couvert de science et de charité. Ils se sont partagé les familles : M. Krupp s’occupe des aînés, M. Allers des plus jeunes. Ils croient sans doute refaire de Capri « le séminaire des voluptés impériales ».
[…]
On annonce de Naples que les autorités italiennes ont lancé un mandat d’arrêt contre le peintre Allers, pour une variante du crime reproché à Krupp. […] Mais la gentillesse est mêlée à ces rigueurs : Allers, prévenu par des âmes charitables, a gagné la côte de Sorrente sur une barque et, de là, quitté l’Italie, d’où il vogue vers Java.[1]
»

Voir aussi

Articles connexes

Notes et références

  1. Roger Peyrefitte, L’exilé de Capri, Paris, Le Livre de Poche (Le livre de poche), 1974, p. 49, 52, 69-70.