Dictons et proverbes

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Loin des règles religieuses, des cogitations des philosophes ou des connaissances — parfois erronées — des médecins et des psychologues, les dictons et proverbes sont des indications précieuses sur la mentalité ordinaire des peuples. La sexualité y tient souvent une place importante.

Les dictons qui concernent les garçons ou la pédérastie donnent donc des renseignements brefs, mais irremplaçables, sur la façon dont ils sont réellement perçus dans la vie quotidienne, à un endroit et à une époque donnés.

Afghanistan

  • Kadr-i-kus Aughán dánad, kadr-i-kunrá Kábuli.
    La valeur du con, l’Afghan la connaît, la valeur du cul, c’est le Kabouli.
    Cité par Richard Francis Burton dans le « Terminal essay » (IV, Social condition. D, Pederasty), en appendice à sa traduction des Mille et une nuits.
    (The book of the Thousand nights and a night, New York, The Heritage Press, 1962, t. VI, p. 3769.)
  • Les femmes sont pour les enfants, les garçons sont pour le plaisir.
    Cité par Anna Maria Cardinalli dans un rapport commandé par des responsables militaires états-uniens et britanniques : « One of the country’s favorite sayings is ‘women are for children, boys are for pleasure’ ».
    (Sara A. Carter, « Afghan sex practices concern U.S., British forces », in The Examiner, Washington, 20 décembre 2010.)

Brésil

  • Homem, para ser homem, tem que dar primeiro.
    Les hommes, pour être des hommes, doivent d’abord donner.
    Folklore brésilien moderne. C’est ce que disent des jeunes gens aux garçons pour les convaincre de faire l’amour avec eux.
    (Stephen O. Murray, Latin American male homosexualities, Albuquerque, University of New Mexico Press, p. 241-255.)

Chine

  • Un beau garçon peut ruiner une vieille tête, une belle femme peut embrouiller une langue.
    Xun Xi (荀唏), Intrigues des Royaumes combattants.
    (Bret Hinsch, Passions of the Cut Sleeve, University of California Press, 1990, p. 31.)

Égypte

  • Pour un garçon, ils tueraient. Pour une femme, jamais.
    Proverbe de l’oasis de Siwa.
    (Edgar Gregersen, Sexual practices : the story of human sexuality, New York, Franklin Watts, 1983, p. 203.)
  • Dans la maison de son père, la vertu d’un garçon est à l’abri, mais qu’il se fasse derviche et les sodomites feront la queue derrière lui.
    Yusuf al-Shirbini, Kitab hazz al-quhuf bi-sharh qasid Abi Shaduf, XVIIe siècle : attaque contre la pratique soufie appelée en arabe “contemplation des imberbes(eł-naẓar ílâ l-murd) et en persan “jeu du témoin” (šāhed-bāzī).
    (Khaled El-Rouayheb, Before homosexuality in the Arab-Islamic world, 1500-1800, Chicago, University of Chicago Press, 2005, p. 37.)

Espagne

  • El que con muchachos se acuesta, amanece hecho fiesta.
    Qui se couche avec des garçons, jusqu’au matin fait la fête.
    Dicton espagnol.
    (Site WikiQuote en espagnol.)
  • El que fue monaguillo y después abad, sabe lo que hacen los mozos tras el altar.
    Qui fut moinillon puis abbé sait ce que font les gamins derrière l’autel.
    Dicton espagnol.
    (Site WikiQuote en espagnol.)

États-Unis

  • How do you separate the men from the boys? — With a crowbar.
    Comment séparez-vous les hommes des garçons ? — Avec un pied-de-biche.
    Folklore états-unien moderne. Plaisanterie en forme d’insinuation à l’égard d’un groupe ou d’une localité particulière : la Marine, l’Armée américaine, etc.
    (Site Gay City USA.)

France

  • Ci-gît un Jésuite :
    Passant, serre les fesses et passe vite !
    Épitaphe satirique, allusion ironique aux habitudes pédérastiques des prêtres catholiques, et en particulier des jésuites. Cité par Richard Francis Burton dans une note de sa traduction des Mille et une nuits.
    (The book of the Thousand nights and a night, New York, The Heritage Press, 1962, t. II, p. 1240.)
  • Patience et saindoux, et l’éléphant encule le poux.
    Cité par un chroniqueur de la revue Arcadie.

Grèce antique

  • Ὡς λύκοι ἄρν’ ἀγαπῶς’, ὣς παῖδα φιλοῦσιν ἐρασταί.[1]
    Comme des loups aiment un agneau, ainsi des amants chérissent un garçon.
    Propos prêtés à Socrate, qui semble citer là un poème. Une scholie de l’Iliade (chap. 22, v. 263) comporte un texte similaire.
    (Platon, Φαίδρος (Phèdre), Athènes, vers -370, chapitre 18, 241d.)
  • Ὁ παῖς πάντων θηρίων ἐστὶ δυσμεταχειριστότατον.
    De toutes les bêtes sauvages, le garçon est la plus indomptable.
    (Platon, Νόμοι (Les lois), Athènes, vers -340, livre VII, 808d.)
  • Tu peux le porter taureau, si tu l’as porté veau.
    La forme latine fut également utilisée dans la Rome antique : Taurum tollet, qui uitulum sustulerit. Se disait pour excuser les relations d’un homme avec des “garçons” qui n’étaient plus adolescents.
    (Pétrone, Satyricon, chap. XXV.)

Italie

Jordanie

  • الولد لو قد المفتاح بيعبي الدار أفراح
    Le garçon, même de la taille d’une clé, remplit la maison de joie.
    Proverbe jordanien.
    (Amira El Azhary Sonbol, Women of Jordan, Syracuse (NY), Syracuse University Press, 2002, p. 121.)

Maroc

  • Pour qu’un garçon mémorise le Qur’an, il faut que l’imam lui monte dessus.
    Adage nord-africain.
    (Richard Francis Burton.)

Moyen-Orient

  • Avec du vin et des garçons aux alentours, les moines n’ont pas besoin du Diable pour les tenter.
    Adage chrétien de l’Antiquité tardive.
    (Elizabeth Abbott, A history of celibacy, New York, Simon & Schuster, 2000, p. 101.)

Pakistan

  • Des femmes pour enfanter, des garçons pour le plaisir, mais des melons pour le pur délice.
    Proverbe pachtoune, également rapporté sous des formes similaires dans les pays arabes, en Iran et en Afrique du Nord.
    (Richard Francis Burton, Kama Sutra : the Hindu art of lovemaking, introduction.)

Royaume-Uni

  • All thei that love not tobacco nor boyes are fooles!
    Tous ceux qui n’aiment pas le tabac ni les garçons sont des idiots !
    Attribué à Christopher Marlowe par Richard Baines.
  • One boy is a boy. Two boys are half a boy. And three boys are no boys at all.
    Un garçon est un garçon. Deux sont un demi-garçon. Et trois garçons ne sont rien du tout.
    Proverbe des pays anglophones, pour dire qu’un garçon n’apporte une aide efficace que s’il n’est accompagné d’aucun autre...
    (Site www.answers.com.)

Voir aussi

Bibliographie

Articles connexes

Notes et références

  1. Variante : Ὡς λύκοι ἄρνας ἀγαπῶσιν, ὣς παῖδα φιλοῦσιν ἐρασταί.