« François-Marie de Marsy » : différence entre les versions

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(Note sur les deux princes de Guémené)
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==Voltaire==
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Dans une lettre de [[1765]] à D’Alembert, [[Voltaire]] évoque un incident [[pédérastique]] entre Marsy et l’un de ses élèves, le petit prince de Guéméné<ref>S’agit-il d’[[Henri Louis Marie de Rohan, prince de Rohan-Guéméné|Henri Louis Marie de Rohan, prince de Guéméné]], né le [[30 août]] [[1745]] à Paris, mort le [[24 avril]] [[1809]] à Prague ; ou plutôt de son père [[Jules Hercule Meriadec de Rohan-Guéméné|Jules Hercule Meriadec de Rohan, prince de Guéméné]], né le [[25 mars]] [[1726]] à Paris et mort le [[10 décembre]] [[1788]] à Carlsbourg ?<br>Si la note de Condorcet est exacte, l’affaire aurait éclaté en [[1739]], date à laquelle on sait qu’Élie Fréron quitta le collège Louis-le-Grand : Henri Louis Marie n’était pas encore né, alors que son futur père Jules Hercule Meriadec avait tout juste treize ans.</ref> :
Dans une lettre de [[1765]] à D’Alembert, [[Voltaire]] évoque un incident [[pédérastique]] entre Marsy et l’un de ses élèves, le petit prince de Guémené<ref>S’agit-il d’[[Henri Louis Marie de Rohan, prince de Rohan-Guéméné|Henri Louis Marie de Rohan, prince de Guéméné]], né le [[30 août]] [[1745]] à Paris, mort le [[24 avril]] [[1809]] à Prague ; ou plutôt de son père [[Jules Hercule Meriadec de Rohan-Guéméné|Jules Hercule Meriadec de Rohan, prince de Guéméné]], né le [[25 mars]] [[1726]] à Paris et mort le [[10 décembre]] [[1788]] à Carlsbourg ?<br>Si la note de Condorcet est exacte, l’affaire aurait éclaté en [[1739]], date à laquelle on sait qu’Élie Fréron quitta le collège Louis-le-Grand : Henri Louis Marie n’était pas encore né, alors que son futur père Jules Hercule Meriadec avait tout juste treize ans.</ref> :


{{Citation bloc|Est-il vrai que le jésuite qui avait enfondré le cul&#8239;¹ du prince de Guémenée est mort ? ne s’appelait-il pas Marsy ? On dit que d’ailleurs c’était un garçon de mérite&#8239;¹.<br>—<br><small>¹ Les choses n’allèrent pas tout-à-fait si loin. « Mon ami, dit la princesse à son fils, quelles étrennes faut-il donner à votre préfet ? — Maman, il faut lui donner un pot de chambre. — Que voulez-vous dire ? — Maman, c’est qu’il me pisse sur le dos, et je n’aime point ça. »<br>Marsy fut chassé des jésuites, et Fréron, son ami intime, sortit avec lui.<br>(''Note posthume de Condorcet''.)<br>¹ Voyez ''le Dictionnaire philosophique'', au mot {{Petites capitales|Jésuites}}, tome XXX, page 429, et XLIII, 326. Fr.-M. de Marsy, né en 1714, était mort en décembre 1763.</small><ref>[[Voltaire]], « Lettre à M. Dalembert », 16 mars 1765, in ''Œuvres de Voltaire. T. LXII. Correspondance. T. XII'', dir. M. Beuchot, Paris, Lefèvre, 1832, p. 250-251.</ref>}}
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Version du 13 juin 2014 à 23:57

François-Marie de Marsy, né en 1714 à Paris où il est mort le 16 décembre 1763, est un prêtre français qui appartint à l’ordre des jésuites avant devenir homme de lettres.

Biographie

Voltaire

Dans une lettre de 1765 à D’Alembert, Voltaire évoque un incident pédérastique entre Marsy et l’un de ses élèves, le petit prince de Guémené[1] :

« Est-il vrai que le jésuite qui avait enfondré le cul ¹ du prince de Guémenée est mort ? ne s’appelait-il pas Marsy ? On dit que d’ailleurs c’était un garçon de mérite ¹.

¹ Les choses n’allèrent pas tout-à-fait si loin. « Mon ami, dit la princesse à son fils, quelles étrennes faut-il donner à votre préfet ? — Maman, il faut lui donner un pot de chambre. — Que voulez-vous dire ? — Maman, c’est qu’il me pisse sur le dos, et je n’aime point ça. »
Marsy fut chassé des jésuites, et Fréron, son ami intime, sortit avec lui.
(Note posthume de Condorcet.)
¹ Voyez le Dictionnaire philosophique, au mot Jésuites, tome XXX, page 429, et XLIII, 326. Fr.-M. de Marsy, né en 1714, était mort en décembre 1763.
[2]
»

En 1771, dans les Questions sur l’Encyclopédie qui seront intégrées plus tard au Dictionnaire philosophique (chapitre « Jésuites, ou orgueil »), Voltaire rappelle cette affaire en recherchant les causes de la disgrâce des jésuites :

« Ce ne sont pas les fredaines du jésuite Guyot-Desfontaines, ni du jésuite Fréron, ni du révérend P. Marsy, lequel estropia par ses énormes talents un enfant charmant de la première noblesse du royaume.[3] »

Œuvres

Voir aussi

Articles connexes

Notes et références

  1. S’agit-il d’Henri Louis Marie de Rohan, prince de Guéméné, né le 30 août 1745 à Paris, mort le 24 avril 1809 à Prague ; ou plutôt de son père Jules Hercule Meriadec de Rohan, prince de Guéméné, né le 25 mars 1726 à Paris et mort le 10 décembre 1788 à Carlsbourg ?
    Si la note de Condorcet est exacte, l’affaire aurait éclaté en 1739, date à laquelle on sait qu’Élie Fréron quitta le collège Louis-le-Grand : Henri Louis Marie n’était pas encore né, alors que son futur père Jules Hercule Meriadec avait tout juste treize ans.
  2. Voltaire, « Lettre à M. Dalembert », 16 mars 1765, in Œuvres de Voltaire. T. LXII. Correspondance. T. XII, dir. M. Beuchot, Paris, Lefèvre, 1832, p. 250-251.
  3. Voltaire, Dictionnaire philosophique, Garnier, 1878, chap. « Jésuites, ou orgueil ».