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'''Heinrich Hössli''' ou parfois '''Hößli''' (6 août 1784 - 24 décembre 1864), est un écrivain suisse. Il exerça aussi le métier de son père, chapelier.
'''Heinrich Hössli''' ou parfois '''Hößli''' (Glaris, [[6 août]] [[1784]] – Winterthur, [[24 décembre]] [[1864]]) est un écrivain [[suisse]] de langue allemande.


==Biographie==
==Biographie==
Hossli est l'ainé d'une famille de 14 enfants. Il a travaillé comme chapelier à Glaris et a également lancé une entreprise dans le négoce de vêtements pour femmes. Ses chapeaux pour les femmes étaient célèbres dans la région de Glaris. En 1811, il épouse Elisabeth Grebel et a eu deux fils qui ont immigré aux États-Unis. Il vécu peu avec sa femme qui habitait Zurich.


==Pionnier du mouvement homophilie==
Heinrich Hössli fut le quatrième enfant et le premier fils d’une famille qui compta au total quatorze enfants (huit filles et six garçons). Il n’est pas indifférent de savoir que dans sa maison natale avait vécu Anna Göldin, exécutée le [[21 juillet]] [[1782]] pour [[sorcellerie]].
En 1836, il publie ''[[Eros (1836)|Eros]]'', le premier ouvrage du XIXe siècle qui présente et étudie l'homosexualité sous un jour favorable<ref>Hubert Kennedy: ''[http://www.glbtq.com/literature/hossli_h.html Hössli, Heinrich]'', glbtq: An Encyclopedia of Gay, Lesbian, Bisexual, Transgender, and Queer Culture, 2003, version du 3 mars 2004</ref> <ref>[[David Halperin]], ''One Hundred Years of Homosexuality'', Routledge, 1990, 'Introduction', page 4</ref>
 
, soit presque 100 ans avant le [[Corydon]] d'André Gide. Ce livre va avoir un impact considérable sur l'autre grand précurseur du mouvement de libération homophile, l'allemand [[Karl Heinrich Ulrichs]]. Interdit désormais de publier à Glaris, il publiera le deuxième tome à Saint-Gall et meurt avant la publication du troisième tome.
Fils de Hans Jakob Hössli, Heinrich reprit le métier de son père (chapelier), qu’il compléta par celui de modiste et de décorateur. Ses chapeaux pour femmes furent célèbres dans la région de Glaris. En [[1811]], il épousa Elisabeth Grebel dont il eut deux fils (Jakob Rudolf né en [[1812]], et Johann Ulrich né en [[1814]] ; tous deux émigrèrent aux [[États-Unis]]). Heinrich Hössli ne vécut que brièvement avec sa femme, laquelle suivit plus tard son fils Johann Ulrich aux États-Unis, où elle mourut en [[1861]].
 
==Défense de l’amour grec==
 
En [[1836]], soit près d’un siècle avant la parution de l’édition publique du ''[[Corydon (André Gide)|Corydon]]'' d’[[André Gide]], Heinrich Hössli publie ''[[Eros, die Männerliebe der Griechen (Heinrich Hössli)|Eros, die Männerliebe der Griechen]]'', le premier ouvrage des temps modernes qui prenne la défense de l’[[amour grec]]<ref>« [http://www.glbtq.com/literature/hossli_h.html Hössli, Heinrich (1784-1864)] » / [[Hubert Kennedy]], in : [http://www.glbtq.com/ glbtq : an encyclopedia of gay, lesbian, bisexual, transgender, and queer culture], 2003, version du 3 mars 2004.</ref> sur des bases [[anthropologie|anthropologiques]], [[philosophie|philosophiques]], historiques et littéraires. Il compare avec pertinence les préventions qu’a la société de son temps contre les hommes qui aiment les jeunes hommes à celle qu’avait le [[Moyen-Âge]] à l’égard des sorciers.
 
[[Karl Heinrich Ulrichs]], le « grand ancêtre » des mouvements [[Allemagne|allemands]] de libération [[homosexualité|homosexuelle]], découvrit l’existence de ce précurseur grâce à un correspondant suisse, quelques années après la parution de ses propres brochures défendant l’amour de l’homme pour l’homme, et il lui rendit hommage.
 
==Circonstances précédant l’élaboration d’''Eros, die Männerliebe der Griechen''==
 
En [[1817]], la Suisse fut ébranlée par une affaire criminelle, le meurtre du jeune [[Daniel Hemmler]] ([[1794]] – 1817), qui s’acheva par l’exécution publique, à Aarwangen, de l’assassin, l’avocat [[Johann Franz Nikolaus Desgouttes]] ([[1785]] – 1817). Desgouttes connaissait sa victime de longue date, Hemmler étant entré à l’âge de seize ans dans le cabinet d’avocat du père de Franz Desgouttes.
Hössli fut choqué par cette affaire et pressentit que le meurtre, présenté comme crapuleux, reposait sur la [[jalousie]] et la passion amoureuse. L’inclination de Franz Desgouttes pour Daniel Hemmler relevait, selon lui, d’une forme d’amour totalement incomprise en son temps, alors que cette forme d’amour avait été honorée par la [[Grèce antique]]. En raison de l’insuffisance de sa formation, Hössli se sentit incapable d’écrire lui-même une apologie de l’amour grec, forme d’amour qu’il jugeait naturelle. Il rédigea néanmoins une argumentation et se rendit à Aarau pour contacter le grand écrivain suisse [[Heinrich Zschokke]] ([[1771]] – [[1848]]) et l’inciter à rédiger un livre sur le sujet.
 
Heinrich Zschokke écrivit alors un conte : ''[[Der Eros oder Über die Liebe (Heinrich Zschokke)|Der Eros oder Über die Liebe]]'' ([[1821]]). Dans ce conte, Hössli apparaît sous le personnage de Holmar, Desgouttes sous celui de Lukasson et Zschokke sous celui de Beda. Holmar justifie l’amour grec par référence à l’[[Antiquité]], sa philosophie, ses mœurs. Beda nie que l’[[amour]] puisse exister sans [[sensualité]]. Et en définitive, Holmar lui-même se range à l’idée que certaines passions sont à proscrire.
 
Ce fut pour Hössli une grande déception. Il entreprit alors lui-même les longues recherches nécessaires à la rédaction de l’apologie de l’amour grec qu’il aurait souhaité pouvoir lire. Il acquit, en autodidacte, une énorme érudition et finit par publier en [[1834]], à Glaris, le premier tome de son ''Eros, die Männerliebe der Griechen''.
 
==Destin d’''Eros, die Männerliebe der Griechen''==
 
Alors que le tome II de l’essai d’Hössli était en préparation, les autorités religieuses du canton de Glaris prononcèrent l’interdiction de la vente du premier tome dans le canton et interdirent la poursuite de l’impression du tome II.
 
Hössli acheva l’impression du tome II dans un canton voisin, à Saint Gall, où le livre parut en [[1838]].
 
La ville de Glaris fut frappée par un incendie les 10 et 11 mai [[1861]], et une partie de l’édition originale de l’''Eros'' fut détruite dans un dépôt, ce qui explique sa grande rareté aujourd’hui.
 
Un troisième tome était en préparation, mais Hössli se sentit profondément découragé par les difficultés rencontrées ainsi que par le peu de retombées qu’avaient eu ses deux premiers ouvrages. Il pensa que seul un homme de la dimension de [[Platon]] pouvait modifier les préjugés du public à l’égard de l’amour grec.
 
Selon Manfred Herzer, éditeur scientifique de la réédition de l’œuvre d’Hössli dans la Bibliothèque Rosa Winkel, il est possible que [[Ferdinand Karsch-Haack]] ([[1853]] – [[1936]]), à qui nous devons tout ce que l’on sait sur Hössli, et qui se rendit en Suisse pour enquêter sur cet auteur, ait eu en mains le manuscrit du tome III. Ferdinand Karsch-Haack aurait emporté ce volume avec lui, mais on ignore ce que sont devenues à sa mort les archives de Karsch-Haack, le plus remarquable de tous les collaborateurs de l’''[[Annuaire des échelons sexuels intermédiaires]]'' et du ''[[WHK]]''.
 
==Johann Ulrich, fils cadet de Heinrich Hössli==
 
Johann Ulrich, né le [[9 janvier]] [[1814]], fut associé très jeune au commerce de son père. Comme son frère aîné, il émigra aux [[États-Unis]] et traduisit son prénom en John. Très attaché à sa mère, il la fit venir aux États-Unis. Il partageait les goûts et les orientations sexuelles de son père. Lors d’un séjour à Glaris, il remarqua un garçon ([[Heinrich Rosenberger]]) qu’il emmena aux États-Unis et qu’il associa à son commerce. Ce garçon devint ensuite consul de Suisse à Galveston. John s’occupa également d’un adolescent américain de New York en finançant ses études et fit de lui un libraire.
 
John Hössli mourut en mer le [[11 mai]] [[1861]], lors d’un voyage qui devait le ramener en Suisse. Une partie de son héritage est allée à deux institutions s’occupant d’enfants.


==Œuvres==
==Œuvres==
* ''Eros, Die Männerliebe der Griechen, ihre Beziehungen zur Geschichte, Erziehung, Literatur und Gesetzgebung aller Zeiten'' (L'amour entre hommes chez les Grecs, leur relation à l'histoire, l'éducation, la littérature et la législation à travers les âges) (vol. 1: Glarus 1836; vol. 2: Sankt Gallen 1838), réédition Berlin, Verlag rosa Winkel, 1998, vol. 1: {{ISBN| 3-86149-056-0}}, vol. 2: {{ISBN|3-86149-057-9}}
 
* vol. 3: Documents d'Heinrich Hössli avec une introduction de Manfred Herzer, une courte biographie par Ferdinand Karsch-Haac,
*''Eros : die Männerliebe der Griechen, ihre Beziehungen zur Geschichte, Erziehung, Literatur und Gesetzgebung aller Zeiten'' [''L'amour entre hommes chez les Grecs, leur relation à l'histoire, l'éducation, la littérature et la législation à travers les âges'']. Réimpression de l’édition de Glaris (tome 1, 1836, 344 p., ISBN 3-86149-056-0) et de celle de St. Gall (tome 2, 1838, 411 p., ISBN 3-86149-057-9), avec un volume additif consacré à la vie et l’œuvre de Heinrich Hössli préparé par Manfred Herzer (tome 3, 256 p., ISBN 3-86149-58-7). Ces trois volumes (au total 1011 pages) constituent les tomes 13 à 15 de la « Bibliothek Rosa Winkel ».
et réimpression d'''Eros'' (1921) by Heinrich Zschokke, {{ISBN|3-86149-058-7}}
 
* ''Hexenprozeß und Glauben, Pfaffen und Teufel'' (La Sorcellerie et la foi, les prêtres et les démons), Leipzig, 1892, 80 pages
*''Hexenprozeß und Glauben, Pfaffen und Teufel'' (''La sorcellerie et la foi, les prêtres et les démons''). – Leipzig, 1892. – 80 p.


==Bibliographie==
==Bibliographie==
*[[Ferdinand Karsch-Haack]], ''Der Putzmacher von Glarus Heinrich Hössli, ein Vorkämpfer der Männerliebe. Ein Lebensbild'', [[Max Spohr]], Leipzig 1903; ND New York: Arno Press 1975


==Site externe==
*[[Ferdinand Karsch-Haack|{{Petites capitales|Karsch-Haack}}, Ferdinand]]. ''Der Putzmacher von Glarus Heinrich Hössli, ein Vorkämpfer der Männerliebe : ein Lebensbild''. – Leipzig : [[Max Spohr]], 1903. [Nouv. éd. à New York : Arno Press, 1975.]
* [http://www.lambda-education.ch/content/menus/histoire/monde.html 2500 ans d'histoire, regards sur l'amour entre homme] sur le site ''Lambda éducation.ch.
 
*[[Pirmin Meier|{{Petites capitales|Meier}}, Pirmin]]. ''Mord, Philosophie und die Liebe der Männer : Franz Desgouttes und Heinrich Hössli – eine Parallelbiographie''. – Zürich, 2001. – ISBN 3-86612-023-0
 
==Lien externe==
 
* [http://www.lambda-education.ch/content/menus/histoire/monde.html 2500 ans d’histoire, regards sur l’amour entre hommes], sur le site [http://www.lambda-education.ch/ Lambda éducation].


==Notes et références==
==Notes et références==
<references />
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[[Catégorie:Écrivain du XIXe siècle]]
[[Catégorie:Écrivain suisse]]
[[Catégorie:Écrivain suisse]]

Dernière version du 20 juillet 2014 à 15:22

Heinrich Hössli ou parfois Hößli (Glaris, 6 août 1784 – Winterthur, 24 décembre 1864) est un écrivain suisse de langue allemande.

Biographie

Heinrich Hössli fut le quatrième enfant et le premier fils d’une famille qui compta au total quatorze enfants (huit filles et six garçons). Il n’est pas indifférent de savoir que dans sa maison natale avait vécu Anna Göldin, exécutée le 21 juillet 1782 pour sorcellerie.

Fils de Hans Jakob Hössli, Heinrich reprit le métier de son père (chapelier), qu’il compléta par celui de modiste et de décorateur. Ses chapeaux pour femmes furent célèbres dans la région de Glaris. En 1811, il épousa Elisabeth Grebel dont il eut deux fils (Jakob Rudolf né en 1812, et Johann Ulrich né en 1814 ; tous deux émigrèrent aux États-Unis). Heinrich Hössli ne vécut que brièvement avec sa femme, laquelle suivit plus tard son fils Johann Ulrich aux États-Unis, où elle mourut en 1861.

Défense de l’amour grec

En 1836, soit près d’un siècle avant la parution de l’édition publique du Corydon d’André Gide, Heinrich Hössli publie Eros, die Männerliebe der Griechen, le premier ouvrage des temps modernes qui prenne la défense de l’amour grec[1] sur des bases anthropologiques, philosophiques, historiques et littéraires. Il compare avec pertinence les préventions qu’a la société de son temps contre les hommes qui aiment les jeunes hommes à celle qu’avait le Moyen-Âge à l’égard des sorciers.

Karl Heinrich Ulrichs, le « grand ancêtre » des mouvements allemands de libération homosexuelle, découvrit l’existence de ce précurseur grâce à un correspondant suisse, quelques années après la parution de ses propres brochures défendant l’amour de l’homme pour l’homme, et il lui rendit hommage.

Circonstances précédant l’élaboration d’Eros, die Männerliebe der Griechen

En 1817, la Suisse fut ébranlée par une affaire criminelle, le meurtre du jeune Daniel Hemmler (1794 – 1817), qui s’acheva par l’exécution publique, à Aarwangen, de l’assassin, l’avocat Johann Franz Nikolaus Desgouttes (1785 – 1817). Desgouttes connaissait sa victime de longue date, Hemmler étant entré à l’âge de seize ans dans le cabinet d’avocat du père de Franz Desgouttes.

Hössli fut choqué par cette affaire et pressentit que le meurtre, présenté comme crapuleux, reposait sur la jalousie et la passion amoureuse. L’inclination de Franz Desgouttes pour Daniel Hemmler relevait, selon lui, d’une forme d’amour totalement incomprise en son temps, alors que cette forme d’amour avait été honorée par la Grèce antique. En raison de l’insuffisance de sa formation, Hössli se sentit incapable d’écrire lui-même une apologie de l’amour grec, forme d’amour qu’il jugeait naturelle. Il rédigea néanmoins une argumentation et se rendit à Aarau pour contacter le grand écrivain suisse Heinrich Zschokke (17711848) et l’inciter à rédiger un livre sur le sujet.

Heinrich Zschokke écrivit alors un conte : Der Eros oder Über die Liebe (1821). Dans ce conte, Hössli apparaît sous le personnage de Holmar, Desgouttes sous celui de Lukasson et Zschokke sous celui de Beda. Holmar justifie l’amour grec par référence à l’Antiquité, sa philosophie, ses mœurs. Beda nie que l’amour puisse exister sans sensualité. Et en définitive, Holmar lui-même se range à l’idée que certaines passions sont à proscrire.

Ce fut pour Hössli une grande déception. Il entreprit alors lui-même les longues recherches nécessaires à la rédaction de l’apologie de l’amour grec qu’il aurait souhaité pouvoir lire. Il acquit, en autodidacte, une énorme érudition et finit par publier en 1834, à Glaris, le premier tome de son Eros, die Männerliebe der Griechen.

Destin d’Eros, die Männerliebe der Griechen

Alors que le tome II de l’essai d’Hössli était en préparation, les autorités religieuses du canton de Glaris prononcèrent l’interdiction de la vente du premier tome dans le canton et interdirent la poursuite de l’impression du tome II.

Hössli acheva l’impression du tome II dans un canton voisin, à Saint Gall, où le livre parut en 1838.

La ville de Glaris fut frappée par un incendie les 10 et 11 mai 1861, et une partie de l’édition originale de l’Eros fut détruite dans un dépôt, ce qui explique sa grande rareté aujourd’hui.

Un troisième tome était en préparation, mais Hössli se sentit profondément découragé par les difficultés rencontrées ainsi que par le peu de retombées qu’avaient eu ses deux premiers ouvrages. Il pensa que seul un homme de la dimension de Platon pouvait modifier les préjugés du public à l’égard de l’amour grec.

Selon Manfred Herzer, éditeur scientifique de la réédition de l’œuvre d’Hössli dans la Bibliothèque Rosa Winkel, il est possible que Ferdinand Karsch-Haack (18531936), à qui nous devons tout ce que l’on sait sur Hössli, et qui se rendit en Suisse pour enquêter sur cet auteur, ait eu en mains le manuscrit du tome III. Ferdinand Karsch-Haack aurait emporté ce volume avec lui, mais on ignore ce que sont devenues à sa mort les archives de Karsch-Haack, le plus remarquable de tous les collaborateurs de l’Annuaire des échelons sexuels intermédiaires et du WHK.

Johann Ulrich, fils cadet de Heinrich Hössli

Johann Ulrich, né le 9 janvier 1814, fut associé très jeune au commerce de son père. Comme son frère aîné, il émigra aux États-Unis et traduisit son prénom en John. Très attaché à sa mère, il la fit venir aux États-Unis. Il partageait les goûts et les orientations sexuelles de son père. Lors d’un séjour à Glaris, il remarqua un garçon (Heinrich Rosenberger) qu’il emmena aux États-Unis et qu’il associa à son commerce. Ce garçon devint ensuite consul de Suisse à Galveston. John s’occupa également d’un adolescent américain de New York en finançant ses études et fit de lui un libraire.

John Hössli mourut en mer le 11 mai 1861, lors d’un voyage qui devait le ramener en Suisse. Une partie de son héritage est allée à deux institutions s’occupant d’enfants.

Œuvres

  • Eros : die Männerliebe der Griechen, ihre Beziehungen zur Geschichte, Erziehung, Literatur und Gesetzgebung aller Zeiten [L'amour entre hommes chez les Grecs, leur relation à l'histoire, l'éducation, la littérature et la législation à travers les âges]. Réimpression de l’édition de Glaris (tome 1, 1836, 344 p., ISBN 3-86149-056-0) et de celle de St. Gall (tome 2, 1838, 411 p., ISBN 3-86149-057-9), avec un volume additif consacré à la vie et l’œuvre de Heinrich Hössli préparé par Manfred Herzer (tome 3, 256 p., ISBN 3-86149-58-7). Ces trois volumes (au total 1011 pages) constituent les tomes 13 à 15 de la « Bibliothek Rosa Winkel ».
  • Hexenprozeß und Glauben, Pfaffen und Teufel (La sorcellerie et la foi, les prêtres et les démons). – Leipzig, 1892. – 80 p.

Bibliographie

  • Karsch-Haack, Ferdinand. Der Putzmacher von Glarus Heinrich Hössli, ein Vorkämpfer der Männerliebe : ein Lebensbild. – Leipzig : Max Spohr, 1903. [Nouv. éd. à New York : Arno Press, 1975.]
  • Meier, Pirmin. Mord, Philosophie und die Liebe der Männer : Franz Desgouttes und Heinrich Hössli – eine Parallelbiographie. – Zürich, 2001. – ISBN 3-86612-023-0

Lien externe

Notes et références