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Établi sous la II{{e}} République, le « registre de pédérastes » B{{Exp|B4}} fut suivi au cours du {{s|XIX|e}} par le B{{Exp|B5}} et le B{{Exp|B6}}, moins intéressants, mais qui sont tout de même pris en compte dans les notes et commentaires de l’édition de 2012.
Établi sous la II{{e}} République, le « registre de pédérastes » B{{Exp|B4}} fut suivi au cours du {{s|XIX|e}} par le B{{Exp|B5}} et le B{{Exp|B6}}, moins intéressants, mais qui sont tout de même pris en compte dans les notes et commentaires de l’édition de 2012.
==Les amoureux des garçons dans le registre « pédés » de la Préfecture de police de Paris==
L’âge des « petits jésus » ou des prostitués mineurs (la majorité étant à 21 ans) est rarement mentionné dans le registre établi par la Préfecture de police de Paris : celui de '''Colibri''', 15 ans, celui de '''Ray''' « qui a eu la cristalline à 15 ans », et celui de '''Bariski''', 16 ans, constituent des exceptions.
La police de l’époque ne distinguait pas les personnalités intéressées par les jeunes garçons des autres personnalités étiquetées « pédés » au sens large, souvent désignées comme « tantes » et dont le nom et le signalement sont portés dans le registre. Elle mentionnait néanmoins parfois, parmi d’autres particularités, un intérêt notable concernant les « mômes », de sorte qu’il est possible de repérer sur la centaine de noms du premier registre quelques amoureux des jeunes garçons.
Ainsi, sont mentionnés, sans qu’ils fassent l’objet d’une monographie dans la partie ''Dictionnaire'' du ''Registre infamant'' :
* '''Le « Baron Chaléon »''' qui entretenait des « jésus » et auquel un employé à l’administration des postes « procurait des petits garçons ».
* '''Isidore François Lerendu''', « pédéraste qui a levé deux mômes de 12 et 13 ans et les a emmenés chez lui. »
* '''Rivoir''' surpris au jardin des plantes pour avoir mis son membre à nu dans les mains d’un petit garçon de 12 ans.
* '''L’abbé Camille David''', ancien aumônier de collège, condamné pour outrage public à la pudeur commis sur un garçon de 14 ans.
* '''Le libraire Alvarez''', marié et père de famille, à qui un tailleur aurait fourni « un petit garçon pour une passe. »
* '''Claude Pagaut''' qui a fait « des propositions honteuses au jeune Clause Édouard, âgé de 15 ans ».
* '''Jean Claude Gelot''', arrêté en même temps que Jules Duvivier, 14 ans, le second ayant accepté de masturber le premier pour 50 centimes.
Font l’objet d’une monographie (partie ''Dictionnaire'' du ''Registre infamant'') :
* '''Lariboisière (Honoré Charles Baston de Lariboisière)''' pour cette remarque : « On dit qu’il va à la recherche de petits garçons ».
* '''Jean-Fortuné Dobelin''', qui amenait « des petits garçons coucher avec lui. »
* '''Auguste Jean-Marie [[Bachelot de la Pylaie]]''' à qui un domestique « procurait des mômes. »
* '''[[Mathieu Joseph Bonaventure Orfila]]''' « qui amène chez lui des petits vagabonds, des jésus »
* '''Louis Augustin Onésiphore Taveau''', dentiste, inventeur d’un amalgame d’argent, et qui a communiqué la syphilis dont il souffrait aux garçons qu’il accueillait et qu’il adoptait.
Par ailleurs, si le nom du compositeur [['''Hervé''']] (Florimond Ronger) n’est pas inscrit dans le registre de la préfecture de police de Paris, son affaire (détournement d’un garçon de 12 ans) fait l’objet d’une monographie en raison de son traitement exactement contemporain de celle du chanteur d’opéra Alexis Dupont dont le nom figure, lui, dans le Registre. Les deux artistes furent du reste arrêtés par le même policier.


==Rédaction des registres de pédérastes==
==Rédaction des registres de pédérastes==

Version du 23 juin 2020 à 15:57

Le premier registre infamant de la Préfecture de police de Paris au XIXe siècle, sous-titré « Pédés » et suivi d’un Dictionnaire des noms propres et noms communs les plus significatifs du registre ainsi que d’Annexes, est une retranscription du registre BB4 de la Préfecture de police de Paris, annotée et accompagnée de commentaires par Jean-Claude Féray. Cet ouvrage, publié en 2012 par Quintes-feuilles, est souvent mentionné plus brièvement sous son titre de couverture Le registre infamant.

Établi sous la IIe République, le « registre de pédérastes » BB4 fut suivi au cours du XIXe siècle par le BB5 et le BB6, moins intéressants, mais qui sont tout de même pris en compte dans les notes et commentaires de l’édition de 2012.

Les amoureux des garçons dans le registre « pédés » de la Préfecture de police de Paris

L’âge des « petits jésus » ou des prostitués mineurs (la majorité étant à 21 ans) est rarement mentionné dans le registre établi par la Préfecture de police de Paris : celui de Colibri, 15 ans, celui de Ray « qui a eu la cristalline à 15 ans », et celui de Bariski, 16 ans, constituent des exceptions. La police de l’époque ne distinguait pas les personnalités intéressées par les jeunes garçons des autres personnalités étiquetées « pédés » au sens large, souvent désignées comme « tantes » et dont le nom et le signalement sont portés dans le registre. Elle mentionnait néanmoins parfois, parmi d’autres particularités, un intérêt notable concernant les « mômes », de sorte qu’il est possible de repérer sur la centaine de noms du premier registre quelques amoureux des jeunes garçons.

Ainsi, sont mentionnés, sans qu’ils fassent l’objet d’une monographie dans la partie Dictionnaire du Registre infamant :

  • Le « Baron Chaléon » qui entretenait des « jésus » et auquel un employé à l’administration des postes « procurait des petits garçons ».
  • Isidore François Lerendu, « pédéraste qui a levé deux mômes de 12 et 13 ans et les a emmenés chez lui. »
  • Rivoir surpris au jardin des plantes pour avoir mis son membre à nu dans les mains d’un petit garçon de 12 ans.
  • L’abbé Camille David, ancien aumônier de collège, condamné pour outrage public à la pudeur commis sur un garçon de 14 ans.
  • Le libraire Alvarez, marié et père de famille, à qui un tailleur aurait fourni « un petit garçon pour une passe. »
  • Claude Pagaut qui a fait « des propositions honteuses au jeune Clause Édouard, âgé de 15 ans ».
  • Jean Claude Gelot, arrêté en même temps que Jules Duvivier, 14 ans, le second ayant accepté de masturber le premier pour 50 centimes.

Font l’objet d’une monographie (partie Dictionnaire du Registre infamant) :

  • Lariboisière (Honoré Charles Baston de Lariboisière) pour cette remarque : « On dit qu’il va à la recherche de petits garçons ».
  • Jean-Fortuné Dobelin, qui amenait « des petits garçons coucher avec lui. »
  • Auguste Jean-Marie Bachelot de la Pylaie à qui un domestique « procurait des mômes. »
  • Mathieu Joseph Bonaventure Orfila « qui amène chez lui des petits vagabonds, des jésus »
  • Louis Augustin Onésiphore Taveau, dentiste, inventeur d’un amalgame d’argent, et qui a communiqué la syphilis dont il souffrait aux garçons qu’il accueillait et qu’il adoptait.

Par ailleurs, si le nom du compositeur '''Hervé''' (Florimond Ronger) n’est pas inscrit dans le registre de la préfecture de police de Paris, son affaire (détournement d’un garçon de 12 ans) fait l’objet d’une monographie en raison de son traitement exactement contemporain de celle du chanteur d’opéra Alexis Dupont dont le nom figure, lui, dans le Registre. Les deux artistes furent du reste arrêtés par le même policier.

Rédaction des registres de pédérastes

Dictionnaire

Annexes

Voir aussi

Édition

Articles connexes