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===Articles connexes===
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*[[Henry de Montherlant]]
*[[Henry de Montherlant (citations)]]
*[[Renaissance italienne]]
*[[Sigismondo Pandolfo Malatesta]]
*[[Sigismondo Pandolfo Malatesta]]
*[[Renaissance italienne]]


== Notes et références ==
== Notes et références ==
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Version du 22 mai 2014 à 19:03

Malatesta est une pièce de théâtre d’Henry de Montherlant, publiée en 1946. La première représentation a eu lieu le 19 décembre 1950.

Le personnage principal est le condottiere italien Sigismondo Pandolfo Malatesta, en français Sigismond Malatesta, seigneur de Rimini, Fano et Cesena (Brescia, 19 juin 1417 – Rimini, 9 octobre 1468).

Intrigue

L’action prend place à Rimini et à Rome, de juin à octobre 1468.

Le goût des jeunes personnes

Comme de nombreuses œuvres de Montherlant, Malatesta comporte des allusions incidentes à la pédérastie, et aussi à l’amour des très jeunes filles.

Dans un commentaire sur la pièce, l’auteur résume les goûts amoureux du condottiere en évoquant « son brillant éventail sexuel, qui s’ouvre dans toutes les directions. »[1]

Allusions pédérastiques

Le fils Roberto

Du vivant de sa seconde femme Polissena, Sigismond avait pris pour amante Vannetta di Galeotto Toschi, âgée de treize ans au début de leur liaison.[2] Elle lui donna un fils nommé Roberto, à propos duquel le pape Paul II porte contre Malatesta une accusation d’inceste (acte II, scène V) :

« Le pape : Pis encore, — et je n’évoque ce crime-ci qu’avec un frisson d’horreur : vous avez tenté de posséder votre fils Robert, qui a dû saisir un poignard pour se défendre contre vous…
Malatesta : La vie de famille elle-même ne peut-elle avoir ses moments de fantaisie ? D’ailleurs c’était une simple plaisanterie, qui a été déformée à plaisir.[3]
»

Un commentaire de Montherlant indique la source de cette accusation :

« Il est historique que ce personnage a été accusé […] de tentative de viol sur la personne de son fils Robert (Filium suum Robertum cognoscere tentavit, Pontanus, opp. t. I, p. 322. Cité par Burckhardt, La civilisation en Italie au temps de la Renaissance, II, 218).[4] »

Le gendre Camerino

Quelques lignes plus haut, le pape avait déjà accusé Malatesta d’aimer les garçons :[5]

« Le pape : […] La nature ? Vous couchiez avec votre gendre Camerino lorsqu’il était un adolescent.[6] »

Montherlant présente ce Camerino comme « Venier Varrano, seigneur de Camerino, gendre de Malatesta, 21 ans »[7] — ce qui le fait naître vers 1447. Il apparaît dans la scène VI de l’acte I, où Malatesta évoque à demi-mot sa beauté adolescente :

« Malatesta : Alors, mon petit Venier ? Je suis content de te voir. Je te regardais danser, hier, à peine lavé de la poussière et de la fatigue du voyage : tu étais encore frais et charmant comme autrefois ; tu avais l’air de Bacchus indien.[8] »

En réalité, le Camerino historique s’appelait Giulio Cesare da Varano, seigneur de Camerino. Né en 1430, il avait épousé en 1456 Giovanna Malatesta (14441511), fille de Sigismond et de sa seconde épouse Polissena. Il mourra en 1502.

Dans les commentaires intitulés Malatestiana, Montherlant donne la référence de ses allégations :

« Justification que Sigismond ait couché avec son gendre Camerino, quand celui-ci était gamin : Carteggio Mediceo. C. 122. Filz à xx.[9] »

Amantes juvéniles

Voir aussi

Bibliographie

Articles connexes

Notes et références

  1. Henry de Montherlant, Théâtre, [Paris], Éd. Gallimard (Bibliothèque de la Pléiade), 1972, « Malatestiana », p. 430.
  2. Henry de Montherlant, Théâtre, [Paris], Éd. Gallimard (Bibliothèque de la Pléiade), 1972, « Malatestiana », p. 429.
    Montherlant la nomme Vannella, nom qu’il donne également à une autre très jeune amante de Malatesta (acte IV, scène I).
  3. Henry de Montherlant, Théâtre, [Paris], Éd. Gallimard (Bibliothèque de la Pléiade), 1972, Malatesta, p. 369.
  4. Henry de Montherlant, Théâtre, [Paris], Éd. Gallimard (Bibliothèque de la Pléiade), 1972, « Présentation de Malatesta », p. 418-419.
  5. Ces reproches de Paul II à Malatesta sont assez cocasses, si l’on se souvient que ce pape, élu en 1464, mourra d’une crise cardiaque le 26 juillet 1471 alors qu’il était, semble-t-il, en train de faire l’amour avec un page.
  6. Henry de Montherlant, Théâtre, [Paris], Éd. Gallimard (Bibliothèque de la Pléiade), 1972, Malatesta, p. 369.
  7. Henry de Montherlant, Théâtre, [Paris], Éd. Gallimard (Bibliothèque de la Pléiade), 1972, « Malatesta », p. 341.
  8. Henry de Montherlant, Théâtre, [Paris], Éd. Gallimard (Bibliothèque de la Pléiade), 1972, Malatesta, p. 350.
  9. Henry de Montherlant, Théâtre, [Paris], Éd. Gallimard (Bibliothèque de la Pléiade), 1972, « Malatestiana », p. 433.