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En [[1526]], Gombert fut engagé comme chantre à la cour de l’empereur Charles Quint, et peut-être aussi comme compositeur. Un document de [[1529]] le mentionne comme ''magister puerorum'' (« [[maître de chœur|maître des enfants]] ») de la chapelle royale. Avec l’ensemble du chœur, il accompagnait l’empereur lors de ses nombreux déplacements, dont de nombreuses villes ont gardé souvenir dans leurs archives. En raison de son talent, il eut dans toute l’Europe une grande influence musicale, contribuant à répandre jusque dans la péninsule ibérique la tradition polyphonique de l’école franco-flamande.
En [[1526]], Gombert fut engagé comme chantre à la cour de l’empereur Charles Quint, et peut-être aussi comme compositeur. Un document de [[1529]] le mentionne comme ''magister puerorum'' (« [[maître de chœur|maître des enfants]] ») de la chapelle royale. Avec l’ensemble du chœur, il accompagnait l’empereur lors de ses nombreux déplacements, dont de nombreuses villes ont gardé souvenir dans leurs archives. En raison de son talent, il eut dans toute l’Europe une grande influence musicale, contribuant à répandre jusque dans la péninsule ibérique la tradition polyphonique de l’école franco-flamande.


Gombert entra dans les ordres vers [[1530]], et il poursuivit probablement jusqu’à la [[prêtre catholique|prêtrise]]. Il reçut alors divers bénéfices d’évêchés tels que Courtrai, Lens, Metz et Béthune. À la chapelle impériale, il resta le « maître des enfants » jusqu’à une date imprécise entre [[1537]] et [[1540]], lorsque Thomas Crecquillon puis Cornelius Canis lui succédèrent. Mais il ne reçut jamais officiellement le titre de « maître de chapelle » (directeur musical), lequel fut attribué successivement à  Adrien Thibaut et Thomas Crecquillon. Pendant tout ce temps, il remplit aussi le rôle officieux de compositeur de la cour, célébrant par ses œuvres les nombreux événements clés de la vie de Charles Quint.
Gombert entra dans les ordres vers [[1530]], et il poursuivit probablement jusqu’à la [[prêtre catholique|prêtrise]]. Il reçut alors divers bénéfices d’évêchés tels que Courtrai, Lens, Metz et Béthune. À la chapelle impériale, il resta le « maître des enfants » jusqu’à une date imprécise entre [[1537]] et [[1540]], lorsque Thomas Crecquillon puis Cornelius Canis lui succédèrent. Mais il ne reçut jamais officiellement le titre de « maître de chapelle » (directeur musical), lequel fut attribué successivement à  Adrien Thibaut et Thomas Crecquillon. Pendant tout ce temps, il remplit aussi le rôle officieux de compositeur de la cour, célébrant par ses œuvres les nombreux événements clés de la vie de Charles Quint.
 
En 1540, au sommet de sa carrière (il a environ quarante-cinq ans), il disparaît brusquement des registres de la chapelle. Un de ses contemporains, le médecin, philosophe et mathématicien [[italie]]n [[Jérôme Cardan]] (''Girolamo Cardano'') en donne la raison dans son ''Theonoston''<ref>''Hieronymi Cardani Theonoston, seu De vita producenda atque incolumitate corporis conservanda'', 1560 ; réed. 1617.</ref> : cette année-là Gombert fut convaincu d’avoir eu des [[relation sexuelle|relations sexuelles]] avec un des [[garçon]]s dont il avait la charge, en suite de quoi il fut envoyé aux galères<ref>* Miller, Clemens, A., 'Jerome Cardan on Gombert, Phinot and Carpentras', in Musical Quarterly, vol.58, 3, Jul.1972, p.412-419.<br>
<i>(...) damnatus ad triremes rursus Gombertus musicus stupro pueri principalis (...)<</i><br>
De tranquillitate. In: Opera omnia, vol.II, p.299 (ou bien p.354).</ref>.


En 1540, au sommet de sa carrière (il a environ quarante-cinq ans), il disparaît brusquement des registres de la chapelle. Un de ses contemporains, le médecin, philosophe et mathématicien [[italie]]n [[Jérôme Cardan]] (''Girolamo Cardano'') en donne la raison dans son ''Theonoston''<ref>''Hieronymi Cardani Theonoston, seu De vita producenda atque incolumitate corporis conservanda'', 1560 ; réed. 1617.</ref> : cette année-là Gombert fut convaincu d’avoir eu des [[relation sexuelle|relations sexuelles]] avec un des [[garçon]]s dont il avait la charge, en suite de quoi il fut envoyé aux galères.


On ne sait combien d’années durèrent ces travaux forcés. Mais il est certain que son régime fut aménagé, car malgré la lourde condamnation il put consacrer au moins une partie de son temps à composer de la musique.
On ne sait combien d’années durèrent ces travaux forcés. Mais il est certain que son régime fut aménagé, car malgré la lourde condamnation il put consacrer au moins une partie de son temps à composer de la musique.


Sans doute fut-il gracié en [[1547]], ou même avant, car à cette date il résidait à Tournai, d’où il envoya au ''gran capitano'' Ferdinand I{{Exp|er}} de Guastalla (''Ferrante I Gonzaga'') une lettre à laquelle était joint un motet.
Sans doute fut-il gracié en [[1547]], ou même avant, car à cette date il résidait à Tournai, d’où il envoya au ''gran capitano'' Ferdinand I{{Exp|er}} de Guastalla (''Ferrante I Gonzaga'') une lettre à laquelle était joint un motet<ref>Miller, Clemens, A., 'Jerome Cardan on Gombert, Phinot and Carpentras', in Musical Quarterly, vol.58, 3, Jul.1972, p.412-419.<br><i>(...)non minus laudenda est virtus Nicolai Gomberthi, quam fortuna. Damnatus enim ad triremes, catenato pede cygneas illas cantiones meditatus est, quibus non solum libertatem a Caesare omnium inclytorum fautore, sed etiam pingue sacerdotium, quo reliquum vitae tranquille duxit, promeruit. Difficile hoc Gombertho non fuit, quoniam meritas poenas patiebatur(...)</i><br>
De utilitate ex adversis capienda // in Opera Omnia, vol.II, 214.</ref>.
 
Le ''Magnificat'', préservé dans un manuscrit de Madrid<ref>Biblioteca Nacional, M2433, daté de 1552.</ref>, est souvent considéré comme son « chant du cygne ». Selon Girolamo Cardano, c’est même la beauté de cette œuvre qui lui valut le pardon de Charles Quint : l’empereur aurait été tellement impressionné en l’entendant qu’il accorda à Gombert une libération anticipée. Selon une autre hypothèse, c’est en réalité du premier livre des motets à quatre parties, d’inspiration particulièrement pénitentielle, que parle Cardano lorsqu’il évoque cette grâce.<ref>Lewis, 1994.<br>Lire aussi * Miller, Clemens, A., 'Jerome Cardan on Gombert, Phinot and Carpentras', in Musical Quarterly, vol.58, 3, Jul.1972, p.415.</ref> Quoi qu’il en soit, il est difficile de savoir comment Gombert a pu continuer à composer, alors qu’il était censé ramer sur une galère.
 
On ne sait pas non plus combien de temps il survécut après sa libération, ni quelle fut alors sa situation. La fin de sa carrière se déroula dans une relative obscurité ; peut-être s’était-il retiré à Tournai en qualité de chanoine.
 
Il mourut entre [[1556]], date à laquelle Finck le mentionne toujours en vie, et [[1561]], lorsque Cardano, sans plus de détails, indique qu’il est mort.
 
D'autres n'eurent pas la relative chance d'être envoyés aux galères. Girolamo Cardano (1501-1576) mentionne aussi l'humaniste Jacopo Bonfadio (ca.1508-1550<ref>A Gènes. La date est contestée.</ref>) qui fut décapité en prison puis brûlé en public pour avoir copulé avec des garçons<ref>Venio ad minora exempla, Iacobus Bonfadius nonne ob pueriles concubitus, rem adeò vilem & soridam (sic), vir alioquin inter eruditos, non postremo loco securi percussus in carcere, inde etiam publicè crematus est.<br>* Girolamo Cardano (Hieronymus Cardanus), Theonoston. In: Opera omnia, Huguetan et Ravaud, Lugduni 1663 (10 voll.), vol. 2, pp. 299-455, p. 354.)<br>* Lire aussi Cosenza, E. Dictionary of Italian humanists, Boston, 1962, I, p.653.</ref>, et le compositeur français Dominique Phinot (ca. 1510-ca.1566), qui subit le même sort, probablement à Lyon, <i>pour une folie très similaire.</i>.


Le ''Magnificat'', préservé dans un manuscrit de Madrid, est souvent considéré comme son « chant du cygne ». Selon Jérôme Cardan, c’est même la beauté de cette œuvre qui lui valut le pardon de Charles Quint : l’empereur aurait été tellement impressionné en l’entendant qu’il accorda à Gombert une libération anticipée. Selon une autre hypothèse, c’est en réalité du premier livre des motets à quatre parties, d’inspiration particulièrement pénitentielle, que parle Cardan lorsqu’il évoque cette grâce.<ref>Lewis, 1994.</ref> Quoi qu’il en soit, il est difficile de savoir comment Gombert a pu continuer à composer, alors qu’il était censé ramer sur une galère.
Girolamo Cardano condamne avec vigueur ces agissements<ref>Op.cit. (...)rem adeò vilem & sordidam. Ailleurs, à propos de Gombert, il va jusqu'à écrire que les galères ne sont pas une punition dure, parce qu'il a subi un châtiment mérité.</ref>, mais Guido Giglioni<ref>Giglioni, Guido, 'Bolognan boys are beautiful, tasteful, and mostly fine musicians. Cardano on male same-sex love and music', in: The Sciences of Homosexuality in Early Modern Europe / edited by Kenneth Borris,George S. Rousseau, Routledge, 2008, ISBN 10: 0-415-40321-9 et ISBN 10: 0-415-44692-9, ISBN13: 978-0-415-40321-4, et 978-0-415-44692-1, p.201-220.</ref> pense que ce pourrait n'être qu'un écran de fumée<ref>Giglioni, op.cit. p.215.</ref> et observe qu'à travers son œuvre, <i>quand Cardano discute de sexualité entre mâles, il parle presqu'exclusivement de variétés qui impliquent un jeune ou un garçon avec un mâle relativement plus mûr.</i> et plus spécifiquement, <i>Dans la façon  dont Cardano traite de la musique, finalement, les désirs inter-masculins deviennent entrelacés avec cet art, ses plaisirs et ceux des jeunes chanteurs<ref>Giglioni, op.cit. p.201 : When Cardano discusses sexual love between males, he almost exclusively addresses varieties involving a youth or a boy with a relatively mature male, or the behaviors of a so-called effeminate male of whatever age. (...), et plus spécifiquement :  In Cardano's treatment of music, finally, male same-sex desires become interlaced with that art, its pleasures, and those of young singers.</ref>.</i>


On ne sait pas non plus combien de temps il survécut après sa libération, ni quelle fut alors sa situation. La fin de sa carrière se déroula dans une relative obscurité ; peut-être s’était-il retiré à Tournai en qualité de chanoine.


Il mourut entre [[1556]], date à laquelle Finck le mentionne toujours en vie, et [[1561]], lorsque Cardan, sans plus de détails, indique qu’il est mort.


==Œuvre==
==Œuvre==

Version du 12 octobre 2013 à 21:51

Nicolas Gombert, né vers 1495 et mort vers 1560, est un compositeur appartenant à la quatrième génération de l’école musicale franco-flamande.

Pendant une quinzaine d’années, il fut maître de chœur et principal compositeur à la cour impériale de Charles Quint, avant d’être soudain condamné aux galères lorsqu’on découvrit sa liaison avec un des petits choristes. Mais son talent lui valut quelques aménagements de peine, et finalement une libération anticipée.

Vie

On possède peu de détails sur la jeunesse de Nicolas Gombert. Il serait né vers 1495, sans doute quelque part entre Lille et Saint-Omer, vraisemblablement à La Gorgue. Il aurait étudié la musique auprès de Josquin des Prés à l’époque où celui-ci, vieillissant, s’était retiré à Condé-sur-l’Escaut, où il demeura jusqu’à sa mort en 1521.[1]

En 1526, Gombert fut engagé comme chantre à la cour de l’empereur Charles Quint, et peut-être aussi comme compositeur. Un document de 1529 le mentionne comme magister puerorum (« maître des enfants ») de la chapelle royale. Avec l’ensemble du chœur, il accompagnait l’empereur lors de ses nombreux déplacements, dont de nombreuses villes ont gardé souvenir dans leurs archives. En raison de son talent, il eut dans toute l’Europe une grande influence musicale, contribuant à répandre jusque dans la péninsule ibérique la tradition polyphonique de l’école franco-flamande.

Gombert entra dans les ordres vers 1530, et il poursuivit probablement jusqu’à la prêtrise. Il reçut alors divers bénéfices d’évêchés tels que Courtrai, Lens, Metz et Béthune. À la chapelle impériale, il resta le « maître des enfants » jusqu’à une date imprécise entre 1537 et 1540, lorsque Thomas Crecquillon puis Cornelius Canis lui succédèrent. Mais il ne reçut jamais officiellement le titre de « maître de chapelle » (directeur musical), lequel fut attribué successivement à Adrien Thibaut et Thomas Crecquillon. Pendant tout ce temps, il remplit aussi le rôle officieux de compositeur de la cour, célébrant par ses œuvres les nombreux événements clés de la vie de Charles Quint.

En 1540, au sommet de sa carrière (il a environ quarante-cinq ans), il disparaît brusquement des registres de la chapelle. Un de ses contemporains, le médecin, philosophe et mathématicien italien Jérôme Cardan (Girolamo Cardano) en donne la raison dans son Theonoston[2] : cette année-là Gombert fut convaincu d’avoir eu des relations sexuelles avec un des garçons dont il avait la charge, en suite de quoi il fut envoyé aux galères[3].


On ne sait combien d’années durèrent ces travaux forcés. Mais il est certain que son régime fut aménagé, car malgré la lourde condamnation il put consacrer au moins une partie de son temps à composer de la musique.

Sans doute fut-il gracié en 1547, ou même avant, car à cette date il résidait à Tournai, d’où il envoya au gran capitano Ferdinand Ier de Guastalla (Ferrante I Gonzaga) une lettre à laquelle était joint un motet[4].

Le Magnificat, préservé dans un manuscrit de Madrid[5], est souvent considéré comme son « chant du cygne ». Selon Girolamo Cardano, c’est même la beauté de cette œuvre qui lui valut le pardon de Charles Quint : l’empereur aurait été tellement impressionné en l’entendant qu’il accorda à Gombert une libération anticipée. Selon une autre hypothèse, c’est en réalité du premier livre des motets à quatre parties, d’inspiration particulièrement pénitentielle, que parle Cardano lorsqu’il évoque cette grâce.[6] Quoi qu’il en soit, il est difficile de savoir comment Gombert a pu continuer à composer, alors qu’il était censé ramer sur une galère.

On ne sait pas non plus combien de temps il survécut après sa libération, ni quelle fut alors sa situation. La fin de sa carrière se déroula dans une relative obscurité ; peut-être s’était-il retiré à Tournai en qualité de chanoine.

Il mourut entre 1556, date à laquelle Finck le mentionne toujours en vie, et 1561, lorsque Cardano, sans plus de détails, indique qu’il est mort.

D'autres n'eurent pas la relative chance d'être envoyés aux galères. Girolamo Cardano (1501-1576) mentionne aussi l'humaniste Jacopo Bonfadio (ca.1508-1550[7]) qui fut décapité en prison puis brûlé en public pour avoir copulé avec des garçons[8], et le compositeur français Dominique Phinot (ca. 1510-ca.1566), qui subit le même sort, probablement à Lyon, pour une folie très similaire..

Girolamo Cardano condamne avec vigueur ces agissements[9], mais Guido Giglioni[10] pense que ce pourrait n'être qu'un écran de fumée[11] et observe qu'à travers son œuvre, quand Cardano discute de sexualité entre mâles, il parle presqu'exclusivement de variétés qui impliquent un jeune ou un garçon avec un mâle relativement plus mûr. et plus spécifiquement, Dans la façon dont Cardano traite de la musique, finalement, les désirs inter-masculins deviennent entrelacés avec cet art, ses plaisirs et ceux des jeunes chanteurs[12].


Œuvre

Voir aussi

Articles connexes

Notes et références

  1. Selon le musicologue allemand Hermann Finck.
  2. Hieronymi Cardani Theonoston, seu De vita producenda atque incolumitate corporis conservanda, 1560 ; réed. 1617.
  3. * Miller, Clemens, A., 'Jerome Cardan on Gombert, Phinot and Carpentras', in Musical Quarterly, vol.58, 3, Jul.1972, p.412-419.
    (...) damnatus ad triremes rursus Gombertus musicus stupro pueri principalis (...)<
    De tranquillitate. In: Opera omnia, vol.II, p.299 (ou bien p.354).
  4. Miller, Clemens, A., 'Jerome Cardan on Gombert, Phinot and Carpentras', in Musical Quarterly, vol.58, 3, Jul.1972, p.412-419.
    (...)non minus laudenda est virtus Nicolai Gomberthi, quam fortuna. Damnatus enim ad triremes, catenato pede cygneas illas cantiones meditatus est, quibus non solum libertatem a Caesare omnium inclytorum fautore, sed etiam pingue sacerdotium, quo reliquum vitae tranquille duxit, promeruit. Difficile hoc Gombertho non fuit, quoniam meritas poenas patiebatur(...)
    De utilitate ex adversis capienda // in Opera Omnia, vol.II, 214.
  5. Biblioteca Nacional, M2433, daté de 1552.
  6. Lewis, 1994.
    Lire aussi * Miller, Clemens, A., 'Jerome Cardan on Gombert, Phinot and Carpentras', in Musical Quarterly, vol.58, 3, Jul.1972, p.415.
  7. A Gènes. La date est contestée.
  8. Venio ad minora exempla, Iacobus Bonfadius nonne ob pueriles concubitus, rem adeò vilem & soridam (sic), vir alioquin inter eruditos, non postremo loco securi percussus in carcere, inde etiam publicè crematus est.
    * Girolamo Cardano (Hieronymus Cardanus), Theonoston. In: Opera omnia, Huguetan et Ravaud, Lugduni 1663 (10 voll.), vol. 2, pp. 299-455, p. 354.)
    * Lire aussi Cosenza, E. Dictionary of Italian humanists, Boston, 1962, I, p.653.
  9. Op.cit. (...)rem adeò vilem & sordidam. Ailleurs, à propos de Gombert, il va jusqu'à écrire que les galères ne sont pas une punition dure, parce qu'il a subi un châtiment mérité.
  10. Giglioni, Guido, 'Bolognan boys are beautiful, tasteful, and mostly fine musicians. Cardano on male same-sex love and music', in: The Sciences of Homosexuality in Early Modern Europe / edited by Kenneth Borris,George S. Rousseau, Routledge, 2008, ISBN 10: 0-415-40321-9 et ISBN 10: 0-415-44692-9, ISBN13: 978-0-415-40321-4, et 978-0-415-44692-1, p.201-220.
  11. Giglioni, op.cit. p.215.
  12. Giglioni, op.cit. p.201 : When Cardano discusses sexual love between males, he almost exclusively addresses varieties involving a youth or a boy with a relatively mature male, or the behaviors of a so-called effeminate male of whatever age. (...), et plus spécifiquement : In Cardano's treatment of music, finally, male same-sex desires become interlaced with that art, its pleasures, and those of young singers.