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==Ecclésiastiques de fiction==
==Ecclésiastiques de fiction==


Un ecclésiastique porté sur l’amour des garçons est un sujet susceptible d’engendrer de nombreuses œuvres [[littérature|littéraires]], puis [[cinéma|cinématographiques]], tant il y a motif à d’infinis développements [[psychologie|psychologiques]], [[sociologie|sociologiques]], dramatiques ou [[morale|moraux]]. Or il apparaît que le nombre des romans et des films qui en traitent reste très limité.
Un ecclésiastique porté sur l’amour des garçons est un sujet susceptible d’engendrer de nombreuses œuvres [[littérature|littéraires]], puis [[cinéma|cinématographiques]], tant il y a motif à d’infinis développements [[psychologie|psychologiques]], [[sociologie|sociologiques]], dramatiques ou [[morale|moraux]].


Ceux que l’on recense ci-dessous sont classés dans l’ordre à peu près chronologique des œuvres :
On en trouvera une liste sur la page consacrée aux [[Ecclésiastique de fiction|ecclésiastiques de fiction]].
 
*L’abbé '''Du Parquet''', dans le conte de [[Donatien Alphonse François de Sade|Sade]] ''[[L’instituteur philosophe (Sade)|L’instituteur philosophe]]'' ([[1788]]).
*Le père '''Siccia''', moine qui séduit un garçon de quinze ans dans ''[[Il Padre Siccia (Domenico Tempio)|Il Padre Siccia]]'' de Domenico Tempio (écrit vers [[1800]]).
*Le séminariste '''Jocelyn''', amoureux d’un enfant qu’il a recueilli à la mort de son père, dans le [[Jocelyn (Alphonse de Lamartine)|roman éponyme]] d’Alphonse de Lamartine ([[1836]]).
*Le frère '''Joseph “des Anges”''' (de son vrai nom '''Joseph Trambouze'''), un [[Frères des écoles chrétiennes|ignorantin]] amoureux du jeune Marius, dans les ''[[Lettres amoureuses d’un frère à son élève]]'' ([[1878]]).
*Le frère '''Origène''', ignorantin, qui initie le petit Charlot dans ''[[Charlot s’amuse (Paul Bonnetain)|Charlot s’amuse]]'' de Paul Bonnetain ([[1883]]).
*Le père '''Boulard''', dans le récit anticlérical illustré ''[[Le curé femme à barbe (Taxil, Pépin)|Le curé femme à barbe]]'' (vers [[1881]]-[[1885]]) de Léo Taxil et Édouard Pépin.
*Le père '''de Kern''', jésuite, maître d’études au collège [[Saint-François-Xavier de Vannes]], dans le [[roman autobiographique]] d’[[Octave Mirbeau]] ''[[Sébastien Roch (Octave Mirbeau)|Sébastien Roch]]'' ([[1890]]). On a parfois cru à tort que le père Stanislas du Lac avait servi de modèle pour ce personnage.
*Le prêtre [[anglicanisme|anglican]] '''Ronald Heatherington''' entretient une liaison amoureuse avec le jeune [[orphelin]] Wilfried, dans le récit de [[John Francis Bloxam]] ''[[The priest and the acolyte (John Francis Bloxam)|The priest and the acolyte]]'' (''Le prêtre et l’acolyte'', ou ''Le prêtre et l’enfant de chœur'', [[1894]]).
*Les frères '''Léonce''', '''Jules''' et '''Anthime''', dans le [[roman érotique]] ''[[Pédérastie passive]]'' par L. B. (vers [[1899]]).
*L’abbé '''Meyrac''', ainsi qu’un surveillant de dortoir qui n’est pas nommé, dans le roman de Jean Rodes ''[[Adolescents (Jean Rodes)|Adolescents : mœurs collégiennes]]'' ([[1904]]).
*Le père '''[[Xavier de Trennes]]''', jésuite apparaissant dans plusieurs romans de [[Roger Peyrefitte]] : ''[[Les amitiés particulières (Roger Peyrefitte)|Les amitiés particulières]]'' ([[1944]]), ''[[Les ambassades (Roger Peyrefitte)|Les ambassades]]'' ([[1951]]), ''[[La fin des ambassades (Roger Peyrefitte)|La fin des ambassades]]'' ([[1953]]), ''[[Les clés de saint Pierre (Roger Peyrefitte)|Les clés de saint Pierre]]'' ([[1955]]), ''Les Fils de la lumière'' ([[1961]]), ''[[Les juifs (Roger Peyrefitte)|Les juifs]]'' ([[1965]]). Il est interprété à l’écran par Michel Bouquet, dans ''[[Les amitiés particulières (Jean Delannoy)|Les amitiés particulières]]'' de [[Jean Delannoy]] ([[1964]]).
*L’abbé '''[[abbé de Pradts|de Pradts]]''', dans la pièce de théâtre ''[[La ville dont le prince est un enfant (Henry de Montherlant)|La ville dont le prince est un enfant]]'' ([[1951]]) et dans le roman ''[[Les garçons (Henry de Montherlant)|Les garçons]]'' ([[1969]]) d’[[Henry de Montherlant]]. Ce rôle a été joué entre autres par Michel Bouquet et Christophe Malavoy. Ce dernier réalisa en outre une adaptation cinématographique de la pièce et du roman sous le titre ''[[La ville dont le prince est un enfant (Christophe Malavoy)|La ville dont le prince est un enfant]]'' ([[1997]]).
*Le curé du récit ''[[L’apprenti sorcier (François Augiéras)|L’apprenti sorcier]]'' ([[1964]]) de [[François Augiéras]].
*Le prêtre qui possède le petit [[esclavage|esclave]] Aïssa, et le cardinal protecteur des [[castrat]]s, dans le roman ''[[Tombeau pour cinq cent mille soldats (Pierre Guyotat)|Tombeau pour cinq cent mille soldats]]'' ([[1967]]) de [[Pierre Guyotat]].
*L’oblat '''Romaric''', étudiant en théologie du {{s|XIII|e}}, est amoureux du jeune Tristan de Romont dans le [[roman historique]] de [[Francis Gruyer]] ''[[Les oubliés des nuits romanes (Francis Gruyer)|Les oubliés des nuits romanes]]'' ([[1977]]).
*Le père '''Albin''', dans le [[roman autobiographique]] ''[[Hervé (Maurice Balland)|Hervé]]'' (vers 1984) de [[Maurice Balland]].
*Le père '''Peter Lavin''', supérieur d’un [[orphelinat]] [[Canada|canadien]] dans le film de [[John N. Smith]] ''[[The boys of St. Vincent (John N. Smith)|The boys of St. Vincent]]'' (''Les garçons de Saint-Vincent'' ou ''Le collège St. Vincent'', [[1992]]). Il apparaît également dans la suite ''[[The boys of St. Vincent : fifteen years later (John N. Smith)|The boys of St. Vincent : fifteen years later]]'' (''Les garçons de Saint-Vincent : quinze ans plus tard'', 1992).
*Le père '''Achille''', ainsi que plusieurs prêtres [[assassinat|assassinés]] par la mère d’un garçon qui s’est [[suicide|suicidé]], dans le film de [[Vincent Lannoo]] ''[[Au nom du fils (Vincent Lannoo)|Au nom du fils]]'' ([[2012]]).


==Voir aussi==
==Voir aussi==
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*[[Compagnie de Jésus]]
*[[Compagnie de Jésus]]
*[[Congrégation laïque masculine]]
*[[Congrégation laïque masculine]]
*[[Ecclésiastique de fiction]]
*[[Liste d’ecclésiastiques pédérastes ou pédophiles]]
*[[Liste d’ecclésiastiques pédérastes ou pédophiles]]
*[[Moine catholique]]
*[[Moine catholique]]

Dernière version du 12 avril 2020 à 21:04

Dans les Églises chrétiennes catholique, orthodoxe, anglicane et orientales, le prêtre est un homme qui a pour mission de célébrer le culte, ainsi que d’assurer la relation entre Dieu et les fidèles, en particulier par l’administration de certains sacrements.

Depuis le Xe siècle, les prêtres catholiques ont l’interdiction de se marier — ce qui ne fut pas toujours respecté. Ils font donc vœu de célibat, mais non de chasteté, sauf s’ils sont également moines. Cependant, la doctrine officielle considérant que tout acte sexuel hors mariage est un péché, il en résulte que les prêtres doivent théoriquement pratiquer une abstinence sexuelle totale.

On traitera ici principalement des prêtres, mais également d’autres ecclésiastiques chrétiens tels que moines, oblats et frères congréganistes.

Ecclésiastiques pédérastes ou pédophiles

Voir la liste d’ecclésiastiques pédérastes ou pédophiles

Les affaires de pédérastie ont toujours existé dans l’Église, en particulier dans les établissements d’enseignement (entre maîtres et élèves, ou entre élèves) ; dans les monastères (entre moines et oblats) ; et plus ordinairement dans les paroisses (par exemple entre prêtres et enfants de chœur).

Les chorales de garçons sont des structures particulièrement propices à de telles relations.

La Renaissance

À partir du XVe siècle, après la prise de Constantinople par les Ottomans (1453), la culture grecque classique se répand à nouveau en Europe occidentale. La redécouverte des écrits antiques, puis de la statuaire, suscite chez les personnes instruites un regain d’intérêt pour la pédérastie. C’est d’ailleurs à la Renaissance qu’apparaissent en français les termes hérités du grec « pédérastie » (1580, dans La démonomanie des sorciers de Jean Bodin) et « pédéraste » (1584, dans Les bigarrures du Seigneur des Accords).

Nombre d’ecclésiastiques, particulièrement en Italie, parmi les évêques, les cardinaux et même les papes, s’adonnent alors à l’amour des garçons, et financent des œuvres d’art d’inspiration pédérastique.

Ordres religieux

L’ordre religieux le plus renommé pour ses pratiques pédérastiques est celui des jésuites, qui tenait un grand nombre de collèges : depuis le pamphlet de Pierre Jarrige Les Jesuistes mis sur l’eschafaut (1648) jusqu’au roman Sébastien Roch, paru deux siècles et demi plus tard, cette réputation ne faiblit pas.

L’ordre des capucins venait souvent en second dans les accusations de pédérastie, dont les auteurs pouvaient être vraiment scandalisés, ou simplement moqueurs.

Les Frères des écoles chrétiennes, encore appellés Lasalliens, ignorantins ou « Frères Quatre Bras », ne sont ni prêtres ni moines, mais ils tiennent depuis le XVIIe siècle de nombreux établissements d’enseignement catholique. C’est la congrégation la plus souvent citée dans les affaires de mœurs.

Congréganistes contre laïcs

L’histoire de l’enseignement en France après la Révolution est marquée par une concurrence entre, d’une part, les écoles congréganistes, et d’autre part les petites écoles privées tenues par des instituteurs laïcs. Chaque scandale de mœurs qui affecte l’un des deux camps est alors exploité par l’autre pour tenter de rabaisser ses adversaires dans l’opinion publique.

Scandales médiatisés

La fin du XXe siècle voit se développer, à partir des pays anglo-saxons, une obsession antipédophile qui prend rapidement pour cible l’Église catholique. Ses responsables sont accusés de fermer les yeux sur les agissements d’ecclésiastiques amateurs de garçons.

Au lieu d’expliquer clairement et fermement que ces allégations sont fausses, qu’en réalité aucun péché sexuel n’est toléré, mais que le traitement des péchés par l’Église doit être avant tout religieux et pastoral, non policier ni judiciaire, le pape Benoît XVI et son successeur François se sont laissé entraîner dans des polémiques sans fin, à base de mises en cause personnelles et plus ou moins sensationnalistes, dont la médiatisation permanente dessert finalement l’Église quoi qu’elle fasse et quoi qu’elle dise.

Les fondamentalistes protestants et les anticléricaux ne peuvent que se réjouir de telles attaques, aussi efficaces qu’injustes. Les organisations mafieuses, mises en cause à la fois par la remise en ordre des finances du Vatican et par de sévères condamnations morales, y trouvent aussi leur compte.

Mis à part la maladresse des derniers papes, on peut penser que l’Église catholique paie aujourd’hui sa lourde responsabilité au cours de deux millénaires de puritanisme, c’est-à-dire de répression, parfois violente, de toutes les formes de sexualité hors mariage : homosexualité, pédérastie, pédophilie, masturbation, érotisme, etc. — toutes choses dont pourtant Jésus ne parle pas une seule fois dans les évangiles.

Ecclésiastiques de fiction

Un ecclésiastique porté sur l’amour des garçons est un sujet susceptible d’engendrer de nombreuses œuvres littéraires, puis cinématographiques, tant il y a motif à d’infinis développements psychologiques, sociologiques, dramatiques ou moraux.

On en trouvera une liste sur la page consacrée aux ecclésiastiques de fiction.

Voir aussi

Études

Articles connexes