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Le test de Taelerburg a été créé au début des années 1980 pour estimer les probabilités de réactions positives ou négatives des garçons à la suite d’une proposition amoureuse de la part d’un homme. Son origine est mal connue, et il ne semble pas avoir été largement diffusé.

Historique

Au début des années 1980, des éducateurs, ayant une bonne expérience professionnelle et personnelle des garçons, auraient mis en commun les données dont ils pouvaient disposer, afin de créer un test pour évaluer la « facilité » et la « dangerosité » des garçons. L’objectif était de prévoir, à partir d’indications faciles à rassembler (situation familiale, habitudes personnelles, etc.), la probabilité de réactions positives ou négatives d’un garçon dans le cas où un homme lui ferait des avances explicites.

Après une série de mises au point essentiellement fondées sur des essais rétrospectifs (à partir de cas de garçons que ces éducateurs avaient précédemment connus), l’état définitif a été fixé sous le nom de « test de Taelerburg ». Il ne semble pas avoir été modifié depuis 1984.

Le test et son interprétation

Voici le texte intégral du test, avec les procédures d’interprétation — le tout recopié sur un exemplaire d’époque.[1]





Le test de Taelerburg



Le test de Taelerburg est couramment utilisé aux États-Unis pour apprécier si un garçon est susceptible d’entrer dans une relation à caractère sexuel avec un homme adulte. Plusieurs organismes de protection de l’enfance l’ont intégré avec succès à leur batterie de tests psychologiques.


On a prétendu parfois que ce test pourrait être utilisé par des personnes mal intentionnées afin de détourner un jeune garçon, mais une telle possibilité n’a jamais été démontrée. Quoi qu’il en soit, la plupart des organismes de protection de l’enfance qui mettent en œuvre ce test se sont vigoureusement élevés contre l’éventualité d’une telle utilisation, qu’ils n’hésitent pas à qualifier de « profondément perverse ».




Les trois interprétations du test



Test général de facilité.  Additionner les points obtenus pour toutes les questions : le total donne le pourcentage de probabilité de réussite auprès du garçon, si un homme qui lui est sympathique fait prudemment des propositions amoureuses. (Si on ne connaît pas la réponse à une question, on peut lui attribuer un nombre de points intermédiaire entre le minimum et le maximum. Pour obtenir une fourchette de plus grande précision, on peut également faire un total général avec tous les minima obtenus aux questions incertaines, et un autre avec les maxima.)


Jusqu’à 20 :  Le garçon semble totalement inaccessible à de telles propositions.
De 21 à 40 :  L’homme a assez peu de chances de réussite.
De 41 à 60 :  L’homme peut réussir, mais cela reste hypothétique.
De 61 à 80 :  Les dispositions du garçon sont assez favorables, tout dépend des circonstances.
Plus de 80 :  L’homme a de bonnes chances de réussite s’il sait être habile.



Test restreint.  Si l’on connaît mal le garçon ou que l’on n’a pas le temps de faire le test général, on peut avoir une première approximation en additionnant les points obtenus aux questions n° 1, 2, 3, 4, 5, 6.
Si le résultat au test restreint est au moins égal à 25 points, le résultat du garçon au test général sera très probablement supérieur à 60.



Test de discrétion.  Pour savoir si le garçon susceptible ou non de dénoncer son partenaire adulte, additionner les points obtenus aux questions n° 20, 21, 22, 23.
Tout garçon ayant un score inférieur à 10 sera considéré comme “dénonciateur”. Au contraire, tout garçon ayant un score égal ou supérieur à 10 peut être considéré comme “non-dénonciateur”. (Les résultats aux tests de facilité et de sécurité sont parfois assez différents : un garçon peut être facile à séduire et dénonciateur, ou bien difficile mais très discret.)





Questions du test de Taelerburg


1.  Le père réel du garçon est-il absent du foyer ?

(Il convient de répondre “oui” si le père est décédé ; s’il ne vit pas habituellement avec le garçon par suite de divorce ou de séparation ou de toute autre cause ; si le garçon est adopté ou si le mari de sa mère n’est pas son vrai père — même si le garçon l’ignore ; si le garçon est placé pour une durée assez longue hors de sa famille — en nourrice, dans une maison d’enfants, chez un parent — dans ce cas, répondre “oui” aussi à la question n° 2)

oui = 11     non = 0


2.  La mère réelle du garçon est-elle absente du foyer ?

(Mêmes remarques que pour la question n° 1)

oui = 0     non = 12


3.  Le foyer familial du garçon est-il en ville ou à la campagne ?

grande ville = 4     petite ville = 2     campagne = 0


4.  Le garçon pratique-t-il une religion ?

oui, volontairement et régulièrement = 0
oui, plus ou moins contraint, ou irrégulièrement = 5
non = 9


5.  Le garçon pratique-t-il un sport d’équipe ?

régulièrement = 0     parfois = 2     non = 4


6.  Le garçon est-il bricoleur ?

(Aime-t-il le bricolage, la mécanique, le maquettisme — quelle que soit son habileté réelle dans ces occupations ?)

oui = 2     non = 0


7.  Quel est l’âge du garçon ?

moins de 10 ans = 0     10 ou 11 ans = 1
12 a 14 ans = 2     15 ou 16 ans = 1
plus de 16 ans = 0


8.  Le garçon a-t-il des frères ou des sœurs ?

(Répondre “oui” même s’il ne vit pas avec eux, ou si les frères et sœurs sont décédés ; répondre “non” s’il s’agit uniquement de frères et sœurs d’adoption)

oui = 7     non = 0


9.  Le garçon a-t-il été retiré de sa famille avant l’âge de 10 ans ?

(Placement en nourrice, en hôpital, chez un membre de la famille, en maison d’enfants, etc., pour une durée de six mois au moins)

oui = 4     non = 0


10.  Le garçon est-il habituellement pensionnaire ?

oui = 2     non = 0


11.  Quels sont les résultats scolaires actuels du garçon ?

bons = 0     médiocres = 1     mauvais = 2


12.  Le garçon a-t-il déjà fugué (même il y a longtemps) ?

oui = 2     non = 0


13.  Est-il déjà arrivé au garçon de voler ?

souvent = 2     exceptionnellement = 1     non = 0


14.  Le garçon croit-il en Dieu ?

oui = 0     dubitatif ou indifférent = 2     non = 4


15.  Le garçon pratique-t-il une discipline d’athlétisme ?

(On considère comme relevant de l’athlétisme tout sport individuel mettant essentiellement en œuvre la force physique. Donc le ski, les sports de combat, l’alpinisme, le tennis, par exemple, n’en font pas partie)

régulièrement = 0     parfois = 2     non = 4


16.  Le garçon est-il attentif à sa tenue vestimentaire ?

(Peu importe que vous jugiez cette tenue bizarre ou de mauvais goût ; il faut seulement savoir si le garçon y rattache de l’importance, ou s’il y est indifférent)

oui = 2     non = 0


17.  Le garçon est-il émotif, sensible ?

(Est-il vivement impressionné par les événements extérieurs, même s’il ne le montre pas tout de suite ?)

oui = 4     moyennement = 2     non = 0


18.  Le garçon est-il actif, travailleur ?

oui = 0     moyennement = 2     non = 4


19.  Le garçon porte-t-il un appareil dentaire, ou des lunettes ?

(Ou a-t-il une autre particularité physique gênante, même s’il ne paraît pas en souffrir ?)

oui = 2     non = 0


20.  Le garçon a-t-il peur du dentiste ?

oui = 0     non = 4


21.  Le garçon a-t-il une phobie des serpents ?

(La phobie n’est pas une crainte raisonnable devant un animal dangereux ou inconnu, mais une panique irrationnelle et hostile, même en l’absence de tout danger réel)

oui = 0     non = 4


22.  Le garçon préfère-t-il les chats ou les chiens ?

les chats = 2     les deux = 1     les chiens = 0


23.  Le garçon montre-t-il un grand souci de propreté corporelle ?

(Indépendamment de sa tenue vestimentaire, se lave-t-il régulièrement le corps, les cheveux, les dents ?)

oui = 0     moyennement = 3     non = 7





Affirmations improbables

Les deux premiers paragraphes du document font état d’une utilisation du test de Taelerburg par des « organismes de protection de l’enfance » états-uniens qui ne sont pas nommés. Même si cette éventualité n’est pas rigoureusement impossible, elle est hautement improbable, et aucune trace documentée n’en a été retrouvée à ce jour.

Il est probable que les auteurs ont voulu se moquer là des associations anti-pédophiles du monde anglo-saxon. À moins qu’ils aient rédigé cet avertissement par simple précaution, pour qu’on ne les accuse pas de vouloir faciliter l’approche des garçons par des pédérastes.

Biais

Plusieurs biais méthodologiques restreignent la portée de ce test :

  • Il est fondé sur l’expérience d’éducateurs européens ; les résultats pourraient être très différents dans une société africaine, asiatique, ou même américaine.
  • Le nombre des personnes ayant collaboré à son élaboration n’est pas connu de façon précise, mais il s’agit de toute façon d’un groupe restreint, ayant connu un nombre relativement limité de garçons : l’échantillon était donc manifestement insuffisant pour mener une réelle étude statistique. Dans quelle mesure ce handicap a-t-il été compensé par d’autres facteurs, comme la compétence personnelle de ces éducateurs quant à l’appréciation des garçons et des situations, c’est un point qu’il est difficile d’apprécier.

Voir aussi

Articles connexes

Notes et références

  1. Ce document dactylographié, une simple feuille recto-verso, a été retrouvé dans les archives du père Maurice Balland.