La relève du matin (Henry de Montherlant)

De BoyWiki

La relève du matin est le premier ouvrage d’Henry de Montherlant, publié en 1920. À vingt-cinq ans, il y présente déjà une vision forte et personnelle des garçons, nourrie de ses expériences de collégien à Sainte-Croix de Neuilly-sur-Seine, en 1911-1912, et d’animateur au patronage parisien du Bon Conseil entre 1916 et 1920.

Composition

La relève du matin s’ouvre sur « Le jeudi de Bagatelle », un dialogue entre l’auteur et l’abbé Louis Esquerré, fondateur du Bon Conseil.[1]

« En mémoire d’un mort de dix-neuf ans » évoque Marc de Montjou, un des camarades de Montherlant à Sainte-Croix de Neuilly, modèle de Paul de Linsbourg dans Les garçons.

Comme le texte précédent, la longue méditation intitulée « La gloire du collège » peut être considérée comme une ébauche de certaines pages des Garçons.

« Devoir d’aînesse et devoir français » traite de l’interaction entre l’homme et l’enfant — et plus particulièrement entre le soldat et le garçon.

« Trois variations sur le thème : Maîtrises » comprend « Les Atlantes », « Voix dans la direction de l’Ombre », et « Les enfants du matin ». Ces tableaux montrent d’abord les garçons de la maîtrise du Bon Conseil, puis ceux d’une manécanterie dans l’église de la Trinité et dans la chapelle des Bénédictines.

« Le concert dans un parc » retrace une promenade de l’auteur avec Gérard, onze ans, dans les jardins du château de Versailles.

« Pâques de guerre au collège » décrit la cérémonie du Salut de Pâques à Sainte-Croix de Neuilly, au printemps 1916, en présence de jeunes soldats venus du front.

Dans « Le dialogue avec Gérard », qui clôt le livre, on retrouve Gérard à douze ans et demi, avec Antonin, un jeune homme mobilisé et s’apprêtant à partir au combat, qui représente l’auteur.

Voir aussi

Bibliographie

Éditions

  • Montherlant, Henry de. Essais / préf. par Pierre Sipriot. – [Paris] : Éd. Gallimard, 1963 (Mayenne : Impr. Floch, 16 octobre 1963). – XLII-1606 p. : jaquette ill. ; 18 × 11 cm. – (Bibliothèque de la Pléiade ; 167). (fr)
    Contient : La relève du matin ; Chant funèbre pour les morts de Verdun ; Aux fontaines du désir ; Un voyageur solitaire est un diable ; Mors et vita ; Service inutile ; L’équinoxe de septembre ; Le solstice de juin ; Carnets (années 1930 à 1944) ; Textes sous une occupation. Index des Carnets p. 1363-1369.

Articles connexes

Notes et références

  1. En 1894, l’abbé Louis-Victor-Noël Esquerré (18631931) avait créé pour les garçons de milieu populaire, dans la paroisse Saint-François-Xavier du riche VIIe arrondissement de Paris, le patronage du Bon Conseil.
    Il n’est jamais désigné sous son nom dans La relève du matin, mais simplement comme « l’abbé », ainsi que la coutume s’en était établie au Bon Conseil.