« Paysage de fantaisie (1) » : différence entre les versions
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s’horripilerait je me sentirais tout chaud dessous l’hiver continue entrailles mortes regard | s’horripilerait je me sentirais tout chaud dessous l’hiver continue entrailles mortes regard |
Dernière version du 8 avril 2016 à 18:54
et si vous pensez qu’ils ne sont pas respectés,
veuillez le faire savoir à la direction de BoyWiki,
qui mettra fin dès que possible à tout abus avéré.
j’ai froid mais je ne claque pas des dents ce serait un bruit agréable joyeux ma peau s’horripilerait je me sentirais tout chaud dessous l’hiver continue entrailles mortes regard peureux corps perdu aucune voix à écouter un gargouillis cette chair crispée qui ne dit rien
le corps des autres je l’aimais sans comprendre je suis desséché obscurci pétrifié là où j’ai cru voir quelque chose
les mâchoires serrées l’une à l’autre la langue racornie au milieu ou que sa bave dissout si cela rit deux trois pets me sortiront du gosier iront crever sous le palais je sentirai ça passer moins agréable que par le cul moins odorant moins vivant mais je ne ris pas je n’éprouve rien ma bite est pourrie mes membres rigides
on finira sûrement par apercevoir ce cadavre on l’aimera on l’emportera à dos d’homme ils auront une chambre pour l’asseoir peut-être dans un bordel droit sur un fauteuil je préside je décore je fais joli bien assis dans du noir sa peau est jaunie violacée verdâtre ses joues mangées ses lèvres brunes en vieux cuir sec j’aurai des impressions des images corps virtuels rires furtifs je ne trouve plus mes yeux j’ouvre les paupières mes yeux ne voient ne recueillent rien ils sont morts ou bien il n’y a personne ici comme cette chose était belle des yeux vifs et douce leur tiédeur toucher des yeux clos les embrasser j’ai désiré cela j’étais très tendre
je les baisais sur les cils je voudrais mettre un visage autour chercher puiser un visage je me déplace mal en moi je ne connais plus les bons coins les souvenirs ça doit être vers le cul mon cul je le sens un peu je suis assis dessus velours rembourrage ressorts d’un fauteuil tant de précautions pour un cul c’est une partie précieuse sûrement mais trop obscure aucun visage par là je cherche plus haut il n’y a rien non plus ou un bout de présence un silence rond quelque chose de précis de gai de puéril et tout blanc je contiens cela c’est comme une petite balle pour jouer ça me plaît je suis content de l’avoir si je savais le nom et à quoi ça sert
inutile d’essayer je n’ai pas la force à présent je perçois des mouvements vagues devant moi ce sont les autres les autres corps ils sont debout ils n’ont pas peur de s’abîmer le cul donc moi je suis peureux assis
pas identifiables pas nets la faute à mes yeux il fait froid mes paupières battent mais c’est une fièvre froide et mes lèvres ont bougé moi je me vois mieux morceaux de tissu ou de chair transie imbibée de mouillé avec de grands poils ondulant jusqu’aux épaules je dois être un chien ou une femme non de simples cheveux longs et j’ai une pine ça sent mauvais par là ne pas pencher le nez
chambre et fauteuil noirs c’est un bordel on me porte ici on me trouve à un coin de rue j’étais mourant affamé blessé je ne distingue pas les gens je sais qu’il y en a ils doivent être noirs sur noir je n’aperçois que des mouvements le noir glisse s’agite murmure la pièce est construite de corps noirs emboîtés plafond murs et porte il faudrait que je voie une fenêtre
il n’y en a pas il y en a forcément une et ouverte puisque j’ai froid je me lève je fais quelques pas dans la rue jusqu’à un porche et je m’y recouche un type passe il porte un chapeau et un pardessus gris il me regarde longtemps j’écarquille les yeux j’ouvre grand la bouche en grimace pour montrer ce trou sans aucune dent la langue bleuâtre les crevasses noires de mes lèvres il s’approche et sourit il me trouve beau avec mes dents blanches et fines mes cheveux blonds bouclés ma pose de mendiant il voudrait me photographier c’est un Anglais à lunettes et en short il dit Clic ? je hausse les épaules il fait clic et disparaît je peux apitoyer on ne m’a pas mis au lit on me laisse dans une pièce nue sur un fauteuil on ne m’explique rien ils me diraient qui je suis je le croirais je veux bien croire n’importe quoi petit silence rond qui rebondit en moi trop d’images maintenant avec cette balle blanche et souple elle tenait bien dans la paume j’avais des mains j’ai joué
ces blessures on me conduit ici on me ligote à une chaise vissée au plancher le bois est imprégné de sang mes yeux sanglants ensanglantent tout je vois un gouffre noir en bas de mon ventre j’imagine un sexe tuméfié très haut dressé ils me torturent je crache une vie mot à mot avec ses nuits ses matins j’ai parlé ils me déchiraient et des voix naissaient
j’entends des cris en cascade aigus rauques précipités une voix inhumaine sortie d’un corps humain mes vêtements restent collés aux plaies mon crâne est scalpé ils n’ont pas réussi à me fermer les paupières après ma mort j’ai les yeux béants comme un œuf gobé
je me réveille ils me ramassent sous un porche ils m’enferment dans une pièce sale ils m’y torturent j’aime ça ils me traitent de sadique et de pédé ce mot pédé une chose dans ma vie je ne sais pas quoi ça a rapport au cul je crois au truc où je suis assis et une chaise dessous drôle d’idée
il déboutonnait le haut de son pardessus il sortait un portefeuille je faisais oui avec la tête je me levais sa voiture était garée pas loin une fois chez lui il m’a photographié surtout quand j’ouvre la bouche et qu’on voit le trou je suis parti
j’ai rampé jusqu’ici pour m’abriter je gèle retrouver les mots que j’ai dits il y a pédé silence rond inconnu un endroit noir je suis seul je ne claque pas des dents j’ai faim d’autres hivers passent ils sont muets mourants je ne chante plus il y a eu le cul comme cette chose était belle et tiède sa douceur embrasser un cul j’ai désiré cela je les aimais tous approchez-vous touchez-moi je ne vous vois plus
mon cœur bat c’est dur mécanique brutal un bruit entre mes lèvres ma langue remue elle sort pour lécher l’air est froid mes os craquent un peu quand je bouge je rentre la langue et serre les mâchoires je regarde bien vers mon bas-ventre un paquet me pend sur une joue je secoue la tête c’est ma joue elle-même qui pend j’ai dû beaucoup saigner ils n’en finissaient pas avec ce rasoir
je marche encore un peu j’atteins une bouche d’aération du métro je me couche sur la grille où monte un air chaud puant de pets de pieds d’haleines un jeune monsieur agréable à regarder s’arrête là contre un arbre et sort sa bite qu’il branle doucement sans s’occuper de moi c’est une bonne bite de bon garçon ça remplit bien les fesses sans qu’elles souffrent il a les cheveux pâles très bouclés le prépuce paresseux et coquin
je me ressemblais de temps en temps c’est ce qui rend heureux mon ventre sent très mauvais il y a un brouillard mousseux de vieux poils et je ne sais quoi dedans
ils m’ouvrent et des corps sortent de moi ils en réclamaient d’autres et d’autres images d’autres souvenirs tous les plaisirs que ma peau a mangés
il se reboutonne et s’en va je n’ai pas vu son sperme tomber je m’approche de l’arbre il n’y a rien je passe une main dans la poussière pas un grumeau de foutre rentrant chez lui il aurait tiré d’une poubelle une vieille chaussure noire c’est pour son sexe et son sommeil le vagin marteau d’une bottine de femme
je décidais de descendre dans la rue j’endossais un pardessus et je coiffais un chapeau mes lourds cheveux bouffaient dessous j’étais ridicule j’apercevais un homme plus ridicule que moi il se recroquevillait sous un porche il était âgé il sentait l’urine mais pas la merde il ne mange pas assez pour chier ou des crottes rares en petites boules comme une chèvre déféquer il n’y avait rien de meilleur sauf un bel œil qui se ferme de rire ou le dernier rêve de chaque nuit
celui qu’on n’oublie pas j’y vois toujours la même chose une fenêtre petite et béante dans un grand mur jaune où un drap pend je rêve cela et je m’éveille aussitôt j’ai hurlé de frayeur dans le noir ma gorge reste crispée dehors c’est la nuit mes draps rejetés au pied du lit répandent une bonne odeur parfum suret pine d’enfant trop branlé avec un vent coulis qui l’évaporé
des gamins la nuit le jardin le vent tremblant la pleine lune au rire muet les jeunes bites les têtes joueuses et drôles j’imagine mes rêves simples par cette fenêtre sur l’ombre et le froid les quatre murs sont couverts d’un tissu noir et rugueux mal tendu la lumière vient d’une applique en coquille dans un coin du plafond et on y voit à peine quand on marche on trouve le sol très élastique quelques chambres sont ainsi pas de meubles tout leur sol n’est qu’un matelas on peut s’y vautrer à dix ou vingt sans peur de se cogner ce sont comme des cellules de fou ils m’ont donc mis là avec une chaise qui tangue sur ce sol d’amour à ressorts et lavable probablement
on s’assiérait sur une chaise un fauteuil noir on attendrait j’attends c’est un jeu la balle remonte s’illumine un peu se centre elle a des formes je suis autour j’étouffe l’hiver éclate j’ai la fièvre je m’enfermais il faisait de l’orage comme chaque nuit et brun gris le jardin où des ombres s’agitaient il y en avait au moins dix je patientais sur la chaise on n’était nulle part
l’été insupportable quand en culotte courte sale je jouais contre un mur de maison ensoleillé un passant vêtu de gris renvoyait ma balle qui avait rebondi trop loin il s’approchait et mettait une main dans mon derrière murmurait qu’il aimait les yeux les miens je me taisais on m’a rangé là ils vous posent vous enlèvent choisissent d’autres endroits et recommencent j’étais nu je ne jouais plus je regardais le jardin personne ne se rendait compte que j’avais disparu
il se place près d’un arbre et touche son sexe mon regard le gêne il ferme son prépuce en tirant le bout qu’il serre comme une bourse par son cordon le sperme remplit ce sac et baigne son gland de mou gluant et chaud la merde au fond du froc l’entrejambe pâteux de caca trop liquide qui s’échappait il cherche un bout de ficelle dans sa poche pour se nouer le prépuce il a vu sur une poubelle ouverte une paire de bottes cocher cavalier il pense à un fouet long et souple qui brille en éclair il prend une botte il la tient sous le bras comme des fleurs elles sont fanées leurs tiges coulent de pourriture
quelqu’un passe se penche puis je reçois un coup de poing je vois des cercles rouges je rebondis il continue ils utilisèrent des ciseaux et une cravache je m’en suis souvenu presque en m’éveillant et je découvre aussi une chose dure allongée qui faisait mal ils m’asseyaient dessus ils ramenaient de la tripe je sens le goût je n’ai plus rien je me mets à l’abri mes jambes contre moi
au pied d’un mur jaune et de petites fourmilières dans l’herbe grise un beau matin qui se levait ils m’apercevaient je gémissais pour leur plaire ils étaient inconnus invisibles je leur plaisais c’était la campagne le mouvement d’une balle les formes isolées garçon arbre maison soleil aucun arbre c’est la rue aujourd’hui
je pourrai bientôt remuer la main j’aurai presque tout mon corps je pourrai toucher de ce que je n’ai pas je pourrai imaginer ce qui bouge claquant des dents dénudé chair de poule un courant d’air qui sèche quelque chose de mouillé sur ma peau j’ai de la peau avec des morceaux d’étoffe j’en saisis un il se décolle je crie
j’entends ma voix un gargouillement elle est très lente ce n’est pas la mienne il n’en vient pas d’autre je contracte les côtes pour que l’air passe par les sources de bruit les conduits où cela vibre et de longs échos obscurs interminables je les ai retrouvés j’ai entendu mille voix d’un seul coup la rumeur des rires sur ma joue il y a une gaze un sparadrap pendant
ils ont caché mes plaies pour me montrer aux autres les gens en noir défilaient faisaient cercle m’observaient curieusement mes lèvres s’ouvraient mes yeux se fermaient ils avaient oublié une mentonnière je coulais par la bouche nous m’avons cru mort mais ils me ramasseront bientôt il faudra que j’aie séché
silence blanc enfantin plus haut brumeux intouchable il navigue ou plutôt s’étend peu à peu remonte du cul et des cuisses il me rentre partout un long souffle regonfle mes parties de caoutchouc elles se déplissent durcissent se dressent il y a du sang le sang revient ils ne m’expliquent rien ils doivent attendre nous attendons et je verrai trois projecteurs et moi au centre le monsieur s’écriait Attention je faisais attention j’avais un bonbon à la main je voulais le manger mais je n’aurais le droit qu’après
j’ai faim ils m’envoient des gifles pour m’habituer puis avec le tranchant de la main et ma peau s’ouvre mon corps à chaque coup devient plus raide et mes cris de plus en plus sourds
trop fatigant de crier je les agace je n’ai pas la force ils imaginent de m’introduire par l’anus une longue bouteille de bière en forme de fusée ils me lèvent me font tomber pour casser la bouteille mes boyaux ballottent et la bouteille bien suspendue tient bon ils s’en doutent ils n’oseraient pas me crever j’ai vu du sperme briller ils s’arrêtent aussitôt et m’enlèvent la bouteille j’étais épuisé il n’y avait personne dans les rues j’allais à pied je me suis évanoui
pétrifié de froid et d’obscurité je divague ils n’ont rien à craindre le plus grand vêtu de gris me désigne et les autres s’emparent de moi on m’emporte je leur plaisais ils m’attachaient et me laissaient plusieurs jours souffrir du noir et de la faim ils pourraient aller jusqu’au bout voir tout mon sang et ce qui resterait après sur une rangée de chaises j’en voyais d’autres nus alignés noirâtres ils étaient comme moi mais sans eau dedans
avant toujours avant ce sont les premiers jours que je voulais entendre autrefois ici cette campagne j’avais oublié je me taisais cette campagne une main dans mes fesses il me soulevait à califourchon sur sa main et me renversait dans ses bras comme un nourrisson il fouillait ma braguette de son nez il cherchait quoi
mes mains les garder chaudes le vent glacial la peur
on m’échange on me déplace j’accepte ils décident de moi à chaque minute affirment ce que je suis je les écoutais délivré leur voix insistait sur certains mots j’essayais de les comprendre et de les retenir je connaissais le mot enfant je le répétais on me l’avait dit on m’enfermait là le sol de cauchemar me roule dans la nuit rêve obscène il faut chercher autour et me lever découvrir une source de bruit de lumière une verticale pour me dresser le long d’elle une horizontale pour m’y coucher sans chavirer sans vomir personne ne reviendra je transpirais de frayeur une électricité d’orage le cœur bat trop vite le mur jaune soufre où la fenêtre bée ce serait l’extérieur la pluie brûlante bientôt le ciel autour
la rivière coulait en bas du village sous un pont les maisons étaient posées de biais sur une pente et le soleil s’y étalait depuis un clocher en haut jusqu’aux prairies du bas avec des routes crayeuses qui menaient à des bois de châtaigniers ou de pins des ruisseaux séparaient les champs les prés et des vipères d’eau y glissaient on allait tremper les pieds et les mains là-dedans on avait peur des serpents mais quand on jouait on n’y pensait plus on cueillait des joncs des iris il y avait la grande prairie celle qu’au centre un jeu de balle occupait et avait usée
j’ai pu étendre un bras à droite et l’autre à gauche mais je ne touche rien les murs sont trop éloignés le sol va se dérober sous moi et me pondre on ne sait pas où
il aurait vu ces bottes et n’aurait pas résisté il n’y a pas beaucoup de choses à désirer dans la rue on les remarque immédiatement et on devient un loup c’est parce que les gens tirent leurs poubelles sur le trottoir un peu avant ou après l’aube mais j’étais dans une rue sans gens cela se passait ailleurs je devais me déplacer pour avoir moins froid voir du monde et il m’a aidé en me soulevant par le coude et le col de veste j’étais surpris qu’il me conduise vers cette belle maison de campagne au bord de l’eau il coupa à travers prés j’étais trop lourd à soutenir il m’a couché près d’un tas de pierres j’ai attendu un long moment j’étais heureusement à l’ombre ce vent sec ce soleil m’auraient fait mal il entre dans la maison par une porte de service des lumières apparaissent aux fenêtres deux minuscules fenêtres ouvertes capricieusement sur un grand pan de mur face à moi et des gens en habits de couleur sortent dans le jardin ils portent des lanternes vénitiennes elles se balancent et s’approchent j’ai trouvé mieux de pleurer je commence dès qu’on m’éclaire et des femmes s’exclament Mais qui est ce petit enfant que nous ne connaissons pas ? ce sont de bonnes dames à cause des yeux fardés et des longues robes de soie où le pénis en érection fait une bosse
le plafond doit être assez élevé mais je n’en suis pas sûr et ça m’est égal je ne crains plus rien c’est l’obscurité aucun danger aucun bruit inquiétant aucune présence je m’endors je peux oublier ce que je veux