Giovanni Maria Lanfranco

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Giovanni Maria Lanfranco (Terenzio, vers 1490 - Parma, fin novembre 1545)

Théoricien de la musique. Il étudia avec l'organiste Lodovico da Milano et peut-être avec Nicolaus Burtius. Il a probablement pris les ordres mineurs avant 1528, quand il devint maestro di capella de la cathédrale de Brescia. C'est là qu'il publia ses Scintille di musica et Rimario.Un autre traité, Musica terentiana, n'a pas survécu. Il devint maître de chapelle à Vérone d'environ 1536 à 1538, année où il entra dans un monastère Augustinien près de Bergame sans doute suite à une affaire avec un enfant de choeur. En 1540, il devint maître de chapelle à Santa Maria della Steccata à Parme, où il est mourut et fut enterré.[1]

Pietro Aaron

Pietro Aaron (vers 1480, vers 1550[2] fut un compositeur et théoricien de la musique. Il insère cette anecdote dans une lettre à Gregorio Corbelli, en lui demande d'en parler à des tiers, ce qui aura contribué à la propagation de la rumeur.

Le texte original d'Aaron parle de putto, que les auteurs[3] traduisent par boy. D'autres commentateurs, s'ils ne puisent pas à une autre source, en font un 'choirboy', une traduction incorrecte mais pas improbable, sans préciser s'ils ont une source autre qu'Aaron. Par exemple, Le Grove Dictionary, cité en introduction, donne pour cause de la fuite de Lanfranco an indiscretion with a choirboy. Putto a-t-il des connotations différentes de, par exemple, ragazzo ?

D'autre part guasto, traduit ici par le verbe 'to violate' signifie plutôt gâter, pourrir. Cette traduction est-elle une preuve supplémentaire de l'inconfort des traducteurs et commentateurs dès qu'il s'agit de sensibilité garçonnière ?



105 (J52). Fo. 172 r-v.
Pietro Aaron to Gregorio Corbelli, 26 December 1538 (autograph)

172v A frate Gregorio de Corbegli venetiano, figliuolo carissimo. Nel convento de'Crosachieri in Vinegia.

172r Per un' altra mia te ho scritto a sufficientia. Non replico altro, solum che tu per il primo mia dia adviso quello che è Pre Zanetto da Lago, qual veniva da me continuo. Tu sai ben chi io dico. Mandami il tutto come si truova et quello che attende, et si gli puoi parlare, leggigli la presente partita, cioè come maestro Zanmaria Lanfranco è fuggito da Verona, dove che era come sai maestro di capella, vituperosamente, con perder la fama con tutta la sua roba, svalgliato la casa. Et se non si fuggiva, faceva male i fatti suoi, questo per causa di have guasto un putto, cosa veramente che mi rincresce molto. O che 'l sia per disperatione, o per vergogna, lui è fatto frate di Sancto Augustino qua in Bergamasco, in una villa et vilissimo castelletto chiamato a Romano, presso a Bergamo dodeci miglia, convento poverissimo, et pien di disaglii, cosa che molto mi miraviglio. Et più, ditto convento è lontano dal castello un miglio. Dubito non si muora per dolore vergogna. Idio lo aiuti.
(...)
Frate Piero Aaron[4]

Pietro Aaron à Gregorio Corbelli, 26 décembre 1538 (autographe)
I have written to you fully in my other letter. Please give me word immediately of Pre Zanetto del Lago, who used to come to me all the time. You know whom I mean. Tell me how he is and what he is doing, and if you can speak to him, read him the following and tell our Fra Giovanbattista too. Giovanni Maria Lanfranco has fled Verona, where he was maestro di capella, losing his good name and all his belongings, his house ransacked, because he violated a boy or so they say. Whether out of desperation or shame, he has become an Austin friar in a miserable little convent twelve miles from Bergamo, where he is likely to die of sorrow. God help him[5].



Notes et références

  1. Traduction d'une partie de la notice du
    • The New Grove Dictionary of Music and Musicians' edited by Stanley Sadie, MacMillan Publishers Ltd, London, 1980, T. 10, p.441. L'auteur de cette notice ne mentionne pas la source de cette hypothétique histoire d'enfant de choeur.
  2. Pietro Aaron (Florence vers 1480-probablement Bergame vers 1550)
  3. Blackburn, Bonnie J.; Edward E. Lowinsky; Miller, Clement A., A Correspondance of Renaissance Musicians., Oxford, Clarendon Press, 1991, ISBN 0193151537, 9780193151536, p.956.
  4. Blackburn et al., 1991, p.955.
  5. Blackburn et al., 1991, p. 996