Couple pédérastique historique

De BoyWiki

On recense dans l’histoire de nombreux couples pédérastiques réels (par opposition aux couples imaginaires de la littérature ou du cinéma, et aux couples mythologiques du paganisme).

Antiquité

VIe siècle AEC

Gong Wei et Wang Qi
Selon Confucius 孔夫子, Gongshu Wuren, surnommé Gong Wei, fils du duc Zhao qui gouverna le pays de Lu 鲁 entre -541 et -510, prit comme favori un garçon nommé Wang Qi. Monté sur un char de combat à côté de son jeune ami, Gong Wei affronta l’armée du pays de Qi 齊, et tous deux moururent dans la bataille. Leurs corps furent veillés ensemble, mais les gens de Lu se demandèrent s’il convenait de célébrer des obsèques pour le jeune Wang Qi. Ils demandèrent l’avis de Confucius, qui répondit : « Si quelqu’un est capable de brandir une lance pour protéger son pays, comment pourriez-vous ne pas lui donner de sépulture ? ».[1]

IIe siècle AEC

Gaozu de Han et Jiri
Gaozu régna de -206 à -195.
L’empereur Hui de Han et Hongru
Hui régna de -194 à -188.

Moyen-Âge

VIe siècle

Yu Xin (513 – 581) et Wang Shao

VIIIe siècle

Wâlibä ben al-Hubâb et Abû Nuwâs
Le poète Wâlibä ben al-Hubâb ‎‎‎والبة بن الحباب‎ (mort vers 786) aima pendant près de deux ans l’adolescent Abû Nuwâs ‎‎‎أبو نواس‎ (vers 755 – vers 815). Celui-ci surpassa ensuite le talent de son ancien amant, tout en suivant ses traces dans l’amour des garçons.

XIe siècle

Mahmûd et Ayâz
Mahmûd de Ghaznî et Ayâz
Le sultan Mahmûd de Ghaznî ‎‎‎محمود غَزنوی‎ (971 – 1030) et son esclave Ayâz ‎‎‎اَیاز‎ représentent dans le monde musulman des modèles de l’amour pédérastique.
Aabbâd III
Al-Muatamid ben Aabbâd ‎‎‎المعتمد بن عباد‎ (1040 – 1095), ‎poète, prince de Séville sous le nom d’Aabbâd III, est resté célèbre pour au moins deux de ses liaisons :
  • à l’âge de treize ans, il éprouva une passion partagée pour le poète Ibn Aammâr ‎‎‎ابن عمار, que son père Aabbâd II lui avait donné comme grand vizir et tuteur ; mais cet engouement trop visible pour un roturier fut désapprouvé par Aabbâd II, qui éloigna alors Ibn Aammâr ;
  • plus tard, il aima un page nommé Sayf ‎‎‎سَيْف‎ (« Sabre »).

XIIe siècle

Ælred de Rievaulx et Simon
Ælred de Rievaulx (1110 – 1167), après avoir été élevé à la cour du roi David Ier d’Écosse avec le jeune prince Henri de Northumberland, de cinq ans son cadet, entra en 1134 à l’abbaye cistercienne de Rievaulx. Il y tomba amoureux de Simon, un moinillon de quatorze ans ; mais il est possible que cette amitié soit demeurée chaste.

XIVe siècle

Benedicto et Antonio
En 1368, un héraut du palais ducal de Venise, Benedicto, surnommé Capello, entretenait une amitié sensuelle avec Antonio, son apprenti de treize ans. Dénoncé aux Signori di Notte par deux voisines, il fut condamné au bûcher.[2]

Renaissance

XVe siècle

Mehmed II et Radu le Beau
Otage depuis l’âge de cinq ans du sultan ottoman Mourad II, Radu le Beau (en roumain Radu cel Frumos, 1439 – 1475) était le frère cadet de Vlad III l’Empaleur et le fils de Vlad II le Dragon (Vlad Dracul), princes de Valachie. À l’adolescence, il eut une liaison avec le jeune héritier du trône Mehmed II (1432 – 1481) — à qui pourtant il s’était d’abord refusé, le blessant même de son épée pour repousser ses avances.

XVIe siècle

Shâh Husayn et Mâdhû Lâl
Le poète Shâh Husayn ‎‎‎شاه حسین‎ (1538 – 1599) aima le jeune brahmane Mâdhû Lâl ‎‎‎مادهو لال‎ en l’honneur duquel il prit le nom de « Mâdhû Lâl Husayn ». Ils sont enterrés à proximité l’un de l’autre dans le même sanctuaire.

Période classique

XVIIe siècle

Charles Coypeau d’Assoucy et Pierrotin
Charles Coypeau d’Assoucy eut pendant plusieurs années Pierrotin pour « page de musique » et pour petit ami, malgré le caractère parfois difficile de l’un comme de l’autre.
Jean-Baptiste Lully et Brunet
La liaison de Jean-Baptiste Lully et du petit Brunet fut cause de la disgrâce du compositeur auprès de Louis XIV.

XVIIIe siècle

Période moderne

XIXe siècle

William Beckford et William Courtenay
William Beckford aima William Courtenay lorsque celui-ci avait onze ans.
George Byron et Nicolò Giraud
George Byron et Nicolò Giraud.
Paul Verlaine et Arthur Rimbaud
De 1871 à 1873, la liaison des deux poètes Paul Verlaine et Arthur Rimbaud (1854 – 1891) fut particulièrement tumultueuse.
Walt Whitman et Bill Duckett
Walt Whitman et Bill Duckett
Bill Duckett avait environ quinze ans lorsqu’il vint habiter chez Walt Whitman en 1886.
Charles Kains Jackson et Cecil Castle
Le poète uranien Charles Kains Jackson (1857 – 1933) se lia d’amitié en 1888 avec Cecil Castle, qui avait quatorze ans. Le garçon, pas farouche, posa nu pour le tableau de Henry Scott Tuke The bathers, ainsi que pour Frederick Rolfe, qui le photographia.
J. G. Nicholson et Alec Melling en 1892
John Gambril Nicholson et William Alexander Melling
Le jeune “Alec” inspira au poète uranien John Gambril Nicholson (1866 – 1931) son recueil A chaplet of southernwood (1896), qui lui est dédié.

XXe siècle

Jacques d’Adelswärd-Fersen
Trois garçons ont particulièrement marqué la vie et l’œuvre de Jacques d’Adelswärd-Fersen (1880 – 1923) :
  • Loulou Locré, élève au Lycée Carnot de Paris, eut avec lui une longue liaison, qui fut révélée lors du scandale de 1903 ;
  • Nino Cesarini n’était qu’un apprenti de quatorze ans quand le poète le rencontra à Rome en 1904 ; il vécut ensuite à Capri jusqu’au suicide de Fersen ;
  • Corrado Annicelli (1905 – 1984) fut son dernier petit ami, pour lequel il écrivit La neuvaine du petit faune.
Roger Peyrefitte
Roger Peyrefitte connut plusieurs liaisons durables avec des garçons :
  • avec Georges Guéret, rencontré alors que tous deux étaient collégiens à Ardouane, et qui fut le modèle d’Alexandre Motier dans Les amitiés particulières ;
  • avec un garçon surnommé “Roro” (Roger), dont il partagea les faveurs avec Henry de Montherlant ;
  • avec Alain-Philippe Malagnac, rencontré à l’âge de douze ans et demi sur le tournage du film Les amitiés particulières.

Voir aussi

Bibliographie

Articles connexes

Notes et références

  1. Les Entretiens de Confucius, chapitre 10:1.
  2. Guido Ruggiero, The boundaries of Eros : sex crime and sexuality in Renaissance Venice, p. 116-117, Oxford University Press, 1985, ISBN 0-19-503465-1.