« Edward Brongersma » : différence entre les versions

De BoyWiki
Ligne 37 : Ligne 37 :
{{DEFAULTSORT:Brongersma, Edward}}
{{DEFAULTSORT:Brongersma, Edward}}
[[Catégorie:Militantisme pédophile]]
[[Catégorie:Militantisme pédophile]]
[[Catégorie:Pédéraste néerlandais
[[Catégorie:Pédéraste néerlandais]]


[[en:Edward Brongersma]]
[[en:Edward Brongersma]]

Version du 6 mai 2009 à 11:55

Edward Brongersma est né le 31 août 1911 à Haarlem (Pays-Bas) et décédé le 22 avril 1998 à Overveen (Pays-Bas). C'était un juriste et homme politique néerlandais, membre du parti social-démocrate du Sénat de 1946 à 1950 et de 1963 à 1977 et président de son comité judiciaire de 1969 à 1977. Il est surtout connu pour ses publications et sa position prise dans la libéralisation de la législation morale.

Vie

Edward Brongersma, fils de médecin, a fait ses études de droit à l'Université d'Amsterdam de 1931 à 1935. Il prépara ensuite sa thèse de droit constitutionnel portugais de 1933 et le corporatisme d'Antonio de Oliviera Salazar qu'il admire beaucoup en cette période. En 1940, il a obtenu cum laude le grade de Docteur en droit à l'Université Catholique de Nimègue. Sa thèse sur la construction de l'État corporatiste connaîtra comme livre plusieurs rééditions.

Après la deuxième guerre mondiale, il fait vite carrière comme juriste et politicien. De 1940 à 1950 il travaille comme avocat à Amsterdam. En 1946, il entre au Sénat comme membre du Parti travailliste (première période de 1946 a 1950, suivie plus tard d'une seconde période de 1963 a 1977). Durant cette même période, il sied dans le Conseil municipal de la ville d'Heemstede.

Ces deux carrières sont interrompues brusquement lorsqu'en 1950 il fut condamné à dix mois de prison en vertu de l'article 248 bis du code pénal pour relations sexuelles avec un jeune homme de 16 ou 17 ans (né en 1932 ou 1933). À cette époque la majorité sexuelle des rapports homosexuels était de 21 ans.

Il travaille ensuite comme journaliste, et dirige de 1956 à 1959 la Fédération pour l'Assistance Sociale dans les Problèmes Familiaux, à Haarlem. Il réintègre le barreau en 1959, et officie à Haarlem jusqu'à la fin de sa carrière en 1980. De 1960 à 1967 il est professeur assistant à l'Institut de Criminologie, département de la Faculté de Droit de l'Université d'État d'Utrecht. En 1963, le parti travailliste lui demande d'être de nouveau membre de la chambre haute, ce qu'il fait jusqu'à sa démission en 1977. De 1968 à 1977 il est président du Comité permanent pour la justice de cette chambre. En 1975 la Reine l'a nommé Chevalier de l'Ordre du Lion Néerlandais, pour son travail comme membre du Parlement et autres mérites. Il prit sa retraite de sénateur en 1977, et celle d'avocat en 1980.

Il est surtout connu pour ses publications et sa position prise dans la libéralisation de la législation morale, thème qui le préoccupe excessivement. Grâce à son expertise en tant que juriste et sénateur, il joue un rôle important dans l'abolition de l'article 248 bis du code pénal, qui le condamna lui-même en 1950. La pénalité des rapports homosexuels est diminuée alors de 21 à 16 ans, ce qui équivaut à la limite d'âge fixée aux rapports hétérosexuels. Brongersma veut aller plus loin, en proposant encore une diminution des limites d'âge et de donner aux jeunes une plus grande liberté dans leurs rapports sexuels. Cela ne s'est jamais produit.

Autour de ces thèmes il a créé pendant sa vie des collections d'ouvrages littéraires et scientifiques. Il fonde en 1979 la Fondation Docteur Edward Brongersma Stichting afin de sauvegarder les collections et de les rendre disponible à la recherche. Après sa retraite il consacra tout son temps à ses publications, sa fondation, et à l'information du public en termes de sexualité. Les autorités néerlandaises ont reconnu la Fondation comme visant 'un intérêt social général', selon l'article 24 de la loi des taxes et successions. Après sa mort en 1998 sa bibliothèque et ses archives ont été transférés à l'Institut International d'Histoire Sociale, à Amsterdam[1].

En avril 1998, il met fin à ses jours avec l'aide de son docteur. Bien qu'il n'était ni en phase terminale d'une maladie, ni en état de souffrance particulière, il estimait avoir « vécu sa vie » et qu'il n'était plus utile de continuer à la vivre. Cette acte permit ensuite de relancer le débat sur l'euthanasie aux Pays-Bas.

Œuvre

Brongersma a écrit environ 1200 ouvrages et articles sur des sujets aussi divers que la loi, la politique, la religion, la philosophie, l'histoire, la littérature, la sexualité et les conditions sociales. Son travail sur la sexualité, centré sur l'éphébophilie, la pédophilie, la pornographie et la majorité sexuelle, représente la part majeure de son œuvre. Plusieurs de ses articles ont été publiés en langue française, entre autres dans la revue littéraire et scientifique Arcadie. Les publications les plus importantes sur ces sujets sont : Pedofilie (1960), Das Verfehmte Geschlecht (1970, en allemand), Sex en Straf (Sexualité et punition, 1972), Over pedofielen en kinderlokkers (Des pédophiles et des violeurs d'enfants, 1975) et son magnum opus en deux volumes Loving Boys (publié aux États-Unis, 1986/1990}.

Notes et références

Sources

Liens externes