« Le Coran – Sourate 4 (extraits) » : différence entre les versions

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(Ajout de la traduction de Bonnet-Eymard (notes du traducteur à compléter))
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|wa-man yaåṣi àł-laậha wa-rasuwlahu wa-yataåadda ḥuduwdahu yudxilhu naārẫ xaālidẫ fiyhaā wa-lahu åađaābũ mmuhiynũ&nbsp;{{Exp|(14)}}<br>wa-àł-laātiy yaátiyna àl-faāḥišaħa min nnisaầýikum faāstašhiduwḁ åalayhinna árbaåaħã mminkum faíin šahiduwḁ faáamsikuwhunna fiy àl-buyuwti ḥattaąa yatawaffaāhunna àl-mawtu áaw yajåala àł-laậhu lahunna sabiylẫ&nbsp;{{Exp|(15)}}<br>wa-àł-lađaāna yaátiyaānihaā minkum faầđuwhumaā faíin taābaā wa-áaṣlaḥaā faáaåriḍuwḁ åanhumaā íinna àl-laậha kaāna tawwaābẫ rraḥiymaẫ&nbsp;{{Exp|(16)}}<br>íinnamaā àł-tawbaħu åalaą àł-laậhi li-l-lađiyna yaåmaluwna àł-suwa’a bijahaālaħĩ ŧumma yatuwbuwna min qariybĩ faáuwlaýika yatuwbu àł-laậhu åalayhim wa-kaāna àł-laậhu åaliymẫ ḥakiymẫ&nbsp;{{Exp|(17)}}<br>wa-laysati àł-tawbaħu li-l-lađiyna yaåmaluwna àł-sayyiýaāti ḥattaą íiđaā ḥaḍara áaḥadahumu àl-mawtu qaāla íinniy tubtu àl-ầna wa-laā àł-lađiyna yamuwtuwna wa-hum kuffaārũ áuwlaýika áaåtadnaā lahum åađaābẫ àl-iymẫ&nbsp;{{Exp|(18)}}
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La traduction nouvelle de Bruno Bonnet-Eymard, fondée sur l’hypothèse d’une origine hébraïque de la langue du Coran, donne de ce passage une interprétation assez différente, qui ne concerne plus du tout l’homosexualité (en petits caractères, après chaque verset, les commentaires du traducteur) :
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<br>{{Exp|14}}&nbsp;Mais quiconque s’endurcit [contre] le Dieu et son oracle, et transgresse ses énigmes, il le fera entrer dans un feu perpétuel. Pour cet homme-là : un abandon avilissant.<br><br><small>« s’endurcit [contre] », ''ya‘ṣi'' (sourate II 61+, 93+ ; sourate III 152+).<br>« un feu perpétuel », ''nâran ẖâlidan''. « Mais les lâches, les renégats, les dépravés, les assassins, les impurs, les sorciers, les idolâtres, bref tous les hommes de mensonge, leur lot se trouve dans l’étang brûlant de feu et de soufre – c’est la seconde mort. » (Apocalyse '''21''' 8)</small><br><br>{{Exp|15}}&nbsp;Celles qui apportent le débordement parmi vos femmes, que témoignent contre elles quatre d’entre vous. S’ils témoignent, prenez-en soin dans les maisons jusqu’à ce que la mort les réduise en poussière, ou que le Dieu consacre leur fardeau.<br><br><small>« apportent », ''ya’tîna'' (sourate II 23+).</small><br><br>{{Exp|16}}&nbsp;Les deux qui l’apportent parmi vous, réduisez-les à la misère. S’ils reviennent et portent un fardeau, défiez-vous d’eux, car le Dieu ''est'', faisant revenir avec miséricorde.<br><br><small>« Les deux qui », ''’al-laḏâni''. « L’expression est ambiguë, note Blachère, et les commentateurs se demandent s’il s’agit de deux célibataires ou de deux personnes mariées de sexe différent, ou de fornicateurs du même sexe. Dans ce dernier cas, le verset ne viserait pas l’adultère, mais l’homosexualité. » La supposition est gratuite et d’ailleurs inutile. « Tabari, écrit Blachère, sent très bien que ce verset est indépendant du précédent. La rémission de l’adultère (ou de la fornication) après châtiment corporel et repentir est ici nettement édicté. » S’il en est ainsi, ce verset n’est pas seulement « indépendant du précédent » : il en est la contradiction. Mais une exacte traduction montre la parfaite cohérence de ce verset avec le précédent. Le verset 15 énonçait le cas de femmes coupables de « débordement ». Il ne mentionnait pas le complice masculin. Le présent verset, en revanche, envisage le cas de l’homme et de la femme dont l’union coupable a porté un fruit.</small><br><br>{{Exp|17}}&nbsp;Il n’y a de retour vers le Dieu que pour ceux qui font le mal de manière ordurière puis reviennent de près. Voilà ceux auxquels le Dieu revient. Car le Dieu ''est'', jugeant avec puissance.<br><br><small>« le mal », ''’as-suwâ’a''. Hébreu ''šâwe’'', 1°&nbsp;« fausseté, mensonge » (sourate II 49+, 81+, 169, 271 ; sourate III 30, 193, 195) ; 2°&nbsp;« ce qui est vain, inutile » (sourate III, 120+) ; 3°&nbsp;« mal, destruction » (sourate III 174). Ici, le contexte indique le premier sens.</small><br><br>{{Exp|18}}&nbsp;Mais il n’y a pas de retour pour ceux qui font le mal jusqu’à ce que la mort fauche l’un d’entre eux. Il dit alors : « Moi, je reviens maintenant. » Mais non ! Ceux qui meurent en apostats, voilà ceux auxquels nous avons préparé un abandon muet.<br><br><small>« le mal », litt. : « les maux », ''’as-sayyi’ât'' (supra, v. 17+), au pluriel, pour signifier un « mal » commis de façon répétée, habitudinaire.<br>« Mais non ! », ''wa-lâ''. Blachère supplée le verbe « exister » et la préposition « pour », et traduit : « Elle (la rémission) n’existe pas [''non plus''] pour ceux qui meurent en étant infidèles. » Masson omet le verbe « meurent ».</small><ref>Frère Bruno Bonnet-Eymard, ''Le Coran : traduction et commentaire systématique'', t. III, Saint-Parres-lès-Vaudes, La Contre-Réforme Catholique, 1997, p. 36-41.</ref>
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== Notes et références ==
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Version du 29 octobre 2012 à 16:41

Ce texte historique est protégé contre les modifications.


Sourate 4, Les femmes, versets 14-18

Cette sourate est de la période médinoise (post-hégirienne). Elle comprend 176 versets.




14 Et quiconque désobéit à Dieu et à Son messager, et outrepasse Ses limites, Il le fera entrer dans un feu pour y être éternellement, et celui-là aura un supplice avilissant.
15 Celles de vos femmes qui commettent la turpitude, demandez à quatre d’entre vous de témoigner contre elles ; s’ils témoignent, enfermez-les dans les maisons jusqu’à ce que la mort mette fin à leur vie ou que Dieu leur aménage une issue.
16 Les deux d’entre vous qui l’ont commise, sévissez contre eux. S’ils reviennent ensuite au droit chemin et corrigent, laissez-les en paix. Certes Dieu est absoluteur et miséricordieux.
17 Dieu accueille seulement le repentir de ceux qui commettent le mal par ignorance et qui font suivre leur acte d’un retour à la bonne voie. Voilà ceux de qui Dieu accueille le repentir. Et Dieu est omniscient et sage.
18 Mais l’absolution n’est pas destinée à ceux qui font de mauvaises actions jusqu’à ce que la mort se présente à l’un d’eux et qu’il dise alors : « Maintenant je retourne à la bonne voie », ni pour ceux qui meurent mécréants. Et c’est pour eux que Nous avons préparé un supplice douloureux.




La traduction nouvelle de Bruno Bonnet-Eymard, fondée sur l’hypothèse d’une origine hébraïque de la langue du Coran, donne de ce passage une interprétation assez différente, qui ne concerne plus du tout l’homosexualité (en petits caractères, après chaque verset, les commentaires du traducteur) :



14 Mais quiconque s’endurcit [contre] le Dieu et son oracle, et transgresse ses énigmes, il le fera entrer dans un feu perpétuel. Pour cet homme-là : un abandon avilissant.

« s’endurcit [contre] », ya‘ṣi (sourate II 61+, 93+ ; sourate III 152+).
« un feu perpétuel », nâran ẖâlidan. « Mais les lâches, les renégats, les dépravés, les assassins, les impurs, les sorciers, les idolâtres, bref tous les hommes de mensonge, leur lot se trouve dans l’étang brûlant de feu et de soufre – c’est la seconde mort. » (Apocalyse 21 8)


15 Celles qui apportent le débordement parmi vos femmes, que témoignent contre elles quatre d’entre vous. S’ils témoignent, prenez-en soin dans les maisons jusqu’à ce que la mort les réduise en poussière, ou que le Dieu consacre leur fardeau.

« apportent », ya’tîna (sourate II 23+).

16 Les deux qui l’apportent parmi vous, réduisez-les à la misère. S’ils reviennent et portent un fardeau, défiez-vous d’eux, car le Dieu est, faisant revenir avec miséricorde.

« Les deux qui », ’al-laḏâni. « L’expression est ambiguë, note Blachère, et les commentateurs se demandent s’il s’agit de deux célibataires ou de deux personnes mariées de sexe différent, ou de fornicateurs du même sexe. Dans ce dernier cas, le verset ne viserait pas l’adultère, mais l’homosexualité. » La supposition est gratuite et d’ailleurs inutile. « Tabari, écrit Blachère, sent très bien que ce verset est indépendant du précédent. La rémission de l’adultère (ou de la fornication) après châtiment corporel et repentir est ici nettement édicté. » S’il en est ainsi, ce verset n’est pas seulement « indépendant du précédent » : il en est la contradiction. Mais une exacte traduction montre la parfaite cohérence de ce verset avec le précédent. Le verset 15 énonçait le cas de femmes coupables de « débordement ». Il ne mentionnait pas le complice masculin. Le présent verset, en revanche, envisage le cas de l’homme et de la femme dont l’union coupable a porté un fruit.

17 Il n’y a de retour vers le Dieu que pour ceux qui font le mal de manière ordurière puis reviennent de près. Voilà ceux auxquels le Dieu revient. Car le Dieu est, jugeant avec puissance.

« le mal », ’as-suwâ’a. Hébreu šâwe’, 1° « fausseté, mensonge » (sourate II 49+, 81+, 169, 271 ; sourate III 30, 193, 195) ; 2° « ce qui est vain, inutile » (sourate III, 120+) ; 3° « mal, destruction » (sourate III 174). Ici, le contexte indique le premier sens.

18 Mais il n’y a pas de retour pour ceux qui font le mal jusqu’à ce que la mort fauche l’un d’entre eux. Il dit alors : « Moi, je reviens maintenant. » Mais non ! Ceux qui meurent en apostats, voilà ceux auxquels nous avons préparé un abandon muet.

« le mal », litt. : « les maux », ’as-sayyi’ât (supra, v. 17+), au pluriel, pour signifier un « mal » commis de façon répétée, habitudinaire.
« Mais non ! », wa-lâ. Blachère supplée le verbe « exister » et la préposition « pour », et traduit : « Elle (la rémission) n’existe pas [non plus] pour ceux qui meurent en étant infidèles. » Masson omet le verbe « meurent ».
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Sourate 4, Les femmes, versets 14-18 (Celui qui désobéit à Dieu et à son messager…)
Sourate 7, L’Aårâf, versets 80-84 (Et Loth quand il dit à son peuple…)
Sourate 11, Hoûd, versets 69-83 (En effet Nos messagers vinrent à Abraham…)
Sourate 12, Joseph, versets 19-20 (Des voyageurs arrivèrent…)
Sourate 15, Le Hijr, versets 51-77 (Informe-les au sujet des hôtes d’Abraham…)
Sourate 18, La caverne, versets 60-82 (Et lorsque Moïse dit à son page…)
Sourate 21, Les prophètes, versets 74-75 (Et Loth, Nous lui donnâmes sagesse, jugement et savoir…)
Sourate 26, Les poètes, versets 160-174 (Le peuple de Loth traita les messagers de menteurs…)
Sourate 27, Les fourmis, versets 54-58 (Loth quand il dit à son peuple…)
Sourate 29, L’araignée, versets 28-35 (Et Loth quand il dit à son peuple…)
Sourate 37, Ceux qui sont en rangs, versets 101-107 (Nous lui annonçâmes un garçon…), versets 133-138 (Loth est certainement l’un des messagers…)
Sourate 51, Les disperseurs, versets 24-37 (T’est-il parvenu le récit des honorables hôtes d’Abraham ?…)
Sourate 52, Le Toûr, versets 17-28 (Les gens pieux sont dans des jardins…)
Sourate 54, La lune, versets 33-39 (Le peuple de Loth traita de mensonges les avertissements…)
Sourate 56, L’événement, versets 17-21 (Circuleront parmi eux des enfants éternisés…)
Sourate 76, L’homme, versets 5-22 (Ceux qui auront vécu dans l’obéissance de Dieu…)

Notes et références

  1. Frère Bruno Bonnet-Eymard, Le Coran : traduction et commentaire systématique, t. III, Saint-Parres-lès-Vaudes, La Contre-Réforme Catholique, 1997, p. 36-41.