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'''''Le charmeur de serpent''''' est une œuvre réalisée en [[1870]] par le [[peinture|peintre]] académique [[France|français]] [[Jean-Léon Gérôme]] ([[1824]] – [[1904]]).
'''''Le charmeur de serpent''''' est une œuvre réalisée en [[1870]] par le [[peinture|peintre]] académique [[France|français]] '''[[Jean-Léon Gérôme]]''' ([[1824]] – [[1904]]).


Cette peinture de 83,8 par 122,1 cm est exposée au ''Sterling and Francine Clark Art Institute'' de Williamstown (Massachusetts, [[États-Unis]]).
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Appartenant au courant de l'orientalisme, cette œuvre représente un groupe d'hommes enturbannés, assis contre un mur de faïence bleue, admirant un [[jeune garçon]] nu, vu de dos, qui tient dans ses bras et enroulé autour de son torse, un boa (ou un python). Un vieil homme, assis en tailleur à droite, joue de la flûte et « charme » le serpent.
Appartenant au courant de l’orientalisme, cette œuvre représente un groupe d’hommes enturbannés assis contre un mur de faïence bleue, admirant un [[jeune garçon]] nu et vu de dos. Celui-ci tient dans ses mains les deux extrémités d’un python<ref>L’animal, d’une longueur manifestement supérieure à trois mètres, pourrait être un Python de Seba, le plus grand des serpents africains. On rencontre cette espèce à l’état naturel en Afrique tropicale et centrale, en particulier au Soudan et au Tchad, d’où il est facile de l’exporter vers l’Égypte.</ref> qui s’enroule autour de son torse. Un vieil homme, assis en tailleur à droite du garçon, joue de la flûte pour « charmer » le serpent.


==Érotisme de l’œuvre==
==Érotisme de l’œuvre==


Le tableau est empreint d'une charge érotique certaine : la nudité du garçon, la [[symbolique phallique]] du serpent, le regard des hommes assis dont les visages impassibles ne permettent pas de dire s'ils admirent le jeu avec le danger que représente le serpent ou la [[nudité]] du garçon tourné face à eux. On remarquera d'ailleurs que les [[fesse]]s du garçon sont placées à un point fort de la composition, au tiers inférieur droit, dans l'axe de la flûte dans laquelle souffle le vieil homme.
Le tableau est empreint d’une charge érotique certaine : la nudité du garçon, la [[symbole phallique|symbolique phallique]] du serpent, le regard des hommes assis, dont les visages impassibles ne permettent pas de dire s’ils admirent le jeu avec le danger représenté par le serpent ou la [[nudité]] du garçon tourné face à eux. On remarque d’ailleurs que les [[fesse]]s du garçon sont placées à un point fort de la composition, au tiers inférieur droit, dans l’axe de la flûte dans laquelle souffle le vieil homme.


Néanmoins, si la dimension érotique est réelle, elle reste discrète par l'usage de plusieurs éléments de distanciation : l'impassibilité des spectateurs, la représentation de dos du garçon nu, le recours à la symbolique, mais surtout le jeu de regards successifs : le spectateur regarde les hommes qui regardent le garçon.
Néanmoins, si la dimension érotique est réelle, elle reste discrète grâce à l’usage de plusieurs éléments de distanciation : l’impassibilité des spectateurs, la représentation de dos du garçon nu, le recours à la symbolique, mais surtout le jeu des regards successifs, le spectateur regardant les hommes qui regardent le garçon.
 
== Notes et références ==
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Version du 30 avril 2012 à 00:38

Le charmeur de serpent est une œuvre réalisée en 1870 par le peintre académique français Jean-Léon Gérôme (18241904).

Cette peinture de 83,8 sur 122,1 cm est exposée au Sterling and Francine Clark Art Institute de Williamstown (Massachusetts, États-Unis).

Description


Le charmeur de serpent


Appartenant au courant de l’orientalisme, cette œuvre représente un groupe d’hommes enturbannés assis contre un mur de faïence bleue, admirant un jeune garçon nu et vu de dos. Celui-ci tient dans ses mains les deux extrémités d’un python[1] qui s’enroule autour de son torse. Un vieil homme, assis en tailleur à droite du garçon, joue de la flûte pour « charmer » le serpent.

Érotisme de l’œuvre

Le tableau est empreint d’une charge érotique certaine : la nudité du garçon, la symbolique phallique du serpent, le regard des hommes assis, dont les visages impassibles ne permettent pas de dire s’ils admirent le jeu avec le danger représenté par le serpent ou la nudité du garçon tourné face à eux. On remarque d’ailleurs que les fesses du garçon sont placées à un point fort de la composition, au tiers inférieur droit, dans l’axe de la flûte dans laquelle souffle le vieil homme.

Néanmoins, si la dimension érotique est réelle, elle reste discrète grâce à l’usage de plusieurs éléments de distanciation : l’impassibilité des spectateurs, la représentation de dos du garçon nu, le recours à la symbolique, mais surtout le jeu des regards successifs, le spectateur regardant les hommes qui regardent le garçon.

Notes et références

  1. L’animal, d’une longueur manifestement supérieure à trois mètres, pourrait être un Python de Seba, le plus grand des serpents africains. On rencontre cette espèce à l’état naturel en Afrique tropicale et centrale, en particulier au Soudan et au Tchad, d’où il est facile de l’exporter vers l’Égypte.