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Version du 31 mai 2016 à 14:00

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Prendre Serge par le cou procura à Jonathan une sensation étrange. Il eut l’impression que ce n’était pas Serge qu’il touchait, mais un être indéfini, plus général, presque abstrait : un garçon. N’importe quel garçon. Quelque chose, dans la présence physique de Serge, ne lui appartenait pas en propre.

Cette sensation était neuve, gênante, presque répugnante. L’enfant, à six ans, à huit ans, avait été tout entier son corps, et son corps était lui tout entier. Maintenant, au contraire, il avait, bizarrement, un corps à regarder, attirant, expressif, qui devait être lui, et un autre corps à toucher, ce corps anonyme de garçon : un corps en trop.

Jonathan se demanda si Serge éprouvait aussi son contact de la même façon, désormais. L’enfant semblait à l’aise.

Alors, ce n’était peut-être qu’une impression fausse, qu’inspirait à Jonathan sa crainte d’être devenu étranger à Serge. Il l’espéra, mais resta timide dans ses gestes — même lorsque l’enfant lui embrassa la figure. Et même, le soir, au lit (car le petit lit d’en bas fut oublié), quand Serge provoqua le garçon, avec dans les yeux une malice si particulière que Jonathan eut la certitude qu’à présent Serge savait quel nom tout cela portait.


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