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'''Walter H. Breen''' (San Antonio, Texas, 5 sept 1828 – Chino, Californie, 27 avril 1993) est un numismate et écrivain américain rendu célèbre par sa défense de l’amour grec, notamment par son livre ''Greek Love'' publié sous le pseudonyme de J.Z. Eglinton.
'''Walter H. Breen Jr.''' (San Antonio, Texas, [[5 septembre]] [[1828]] – Chino, Californie, [[27 avril]] [[1993]]) est un numismate et écrivain américain rendu célèbre par sa défense de l’amour grec, notamment par son livre ''[[Greek love (J. Z. Eglinton)|Greek love]]'' publié sous le pseudonyme de J. Z. Eglinton.


== Biographie ==
== Biographie ==
Il est né de l’union illégitime de parents mariés chacun de leur côté et qui se fréquentaient à Parkersburg (Virginie occidentale). Son père qui portait le patronyme de Green le modifia en Breen au moment de son abandon du foyer conjugal qui lui permit une nouvelle vie avec sa maîtresse, la mère de Walter H. Breen. Ce dernier a toujours prétendu être un enfant trouvé et adopté. On pense que cette naissance illégitime a été à l’origine de sa passion pour la métempsychose : Walter Breen imaginait avoir été un disciple de Socrate dans une vie antérieure.


Walter Breen a épousé en 1864 une lesbienne militante, auteur de romans de science-fiction Marion Zimmer Braddley (1930-1999). Le couple a eu un garçon et une fille, puis divorça en 1990.
Walter H. Breen est né de l’union illégitime de parents mariés chacun de leur côté et qui se fréquentaient à Parkersburg (Virginie occidentale). Son père, qui portait le patronyme de Green, le modifia en Breen au moment de son abandon du foyer conjugal, qui lui permit une nouvelle vie avec sa maîtresse, la mère de Walter H. Breen. Ce dernier a toujours prétendu être un enfant trouvé et adopté. On pense que cette naissance illégitime a été à l’origine de sa passion pour la métempsychose : Walter Breen imaginait avoir été un disciple de [[Socrate]] dans une vie antérieure.


Walter Breen souffrait d’un cancer du foie lorsqu’il dut affronter en 1992 un procès pour des relations sexuelles avec un mineur de 13 ans. Condamné à dix ans de détention, il est mort l'année suivante à la clinique de la prison d’État de Chino, en Californie.
Walter Breen a épousé en 1864 une [[lesbianisme|lesbienne]] militante, auteur de romans de [[science-fiction]], [[Marion Zimmer Braddley]] ([[1930]]-[[1999]]). Le couple a eu un garçon et une fille, puis divorça en [[1990]].
 
Walter Breen souffrait d’un cancer du foie lorsqu’il dut affronter en [[1992]] un procès pour des relations sexuelles avec un mineur de treize ans. Condamné à dix ans de détention, il est mort l’année suivante à la clinique de la prison d’État de Chino, en Californie.


== Travaux ==
== Travaux ==
Les premiers travaux remarqués de Walter H. Breen concernent la numismatique. Bien que non collectionneur lui-même, par manque de moyens financiers, il fut vite considéré comme le plus grand spécialiste de numismatique aux États-Unis. Cela lui permit de rencontrer un collectionneur numismate fortuné, Robert Bashlow, avec qui il fonda la maison Oliver Layton Press qui publia ''Greek Love'' (1964) ainsi que ''The Asbestos Diary'' de Casimir Dukahz (Brian O. Drexel).


Les deux numismates fondèrent encore ''The International Journal of Greek Love'' qui connut deux numéros (1965 et 1966). Un essai ultérieur avec ''Kalos : On Greek Love'' (1976) n’eut pas davantage de suites. Bashlow trouva la mort en Espagne au cours de l’incendie d’un hôtel en 1980.
Les premiers travaux remarqués de Walter H. Breen concernent la numismatique. Bien que n’étant pas collectionneur lui-même, par manque de moyens financiers, il fut vite considéré comme le plus grand spécialiste de numismatique aux [[États-Unis]]. Cela lui permit de rencontrer un collectionneur numismate fortuné, Robert Bashlow, avec qui il fonda la maison [[Oliver Layton Press]] qui publia ''Greek love'' ([[1964]]) ainsi que ''[[The asbestos diary (Casimir Dukahz)|The asbestos diary]]'' de [[Casimir Dukahz]] (pseudonyme de Brian O. Drexel).
 
Les deux numismates fondèrent ensuite ''[[The International Journal of Greek Love]]'' qui connut deux numéros ([[1965]] et [[1966]]). Un essai ultérieur avec ''Kalos : On Greek Love'' ([[1976]]) n’eut pas davantage de suites. Bashlow trouva la mort en [[Espagne]] au cours de l’incendie d’un hôtel en [[1980]].


D’abord paru en 1964, chez Oliver Layton Press, ''Greek Love'', a été republié en 1971 à Londres par Neville Spearmann Ldt. Il s’agit d’un ouvrage savant de 504 pages qui examine entre autres l’histoire de la pédérastie de la Grèce antique jusqu’au XXe siècle. Il dispose d’un glossaire et de deux index (l’un onomastique l’autre général).
D’abord paru en 1964 chez Oliver Layton Press, ''Greek love'', a été republié en [[1971]] à Londres par Neville Spearmann Ldt. Il s’agit d’un ouvrage érudit de 504 pages, qui examine entre autres l’histoire de la pédérastie depuis la [[Grèce antique]] jusqu’au XXe siècle. Il dispose d’un glossaire et de deux index (l’un onomastique, l’autre général).


== Bibliographie ==
== Bibliographie ==
Donald Mader, « Walter H. Breen (J. Z. Eglinton) (1928-1993) », in Vern L. Bullough (ed.), ''Before Stonewall'', New York, The Haworth Press, 2002. 312-321.
 
Donald Mader, « Walter H. Breen (J. Z. Eglinton) (1928-1993) », in Vern L. Bullough (ed.), ''Before Stonewall'', New York, The Haworth Press, 2002, p. 312-321.
 
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Walter H. Breen Jr. (San Antonio, Texas, 5 septembre 1828 – Chino, Californie, 27 avril 1993) est un numismate et écrivain américain rendu célèbre par sa défense de l’amour grec, notamment par son livre Greek love publié sous le pseudonyme de J. Z. Eglinton.

Biographie

Walter H. Breen est né de l’union illégitime de parents mariés chacun de leur côté et qui se fréquentaient à Parkersburg (Virginie occidentale). Son père, qui portait le patronyme de Green, le modifia en Breen au moment de son abandon du foyer conjugal, qui lui permit une nouvelle vie avec sa maîtresse, la mère de Walter H. Breen. Ce dernier a toujours prétendu être un enfant trouvé et adopté. On pense que cette naissance illégitime a été à l’origine de sa passion pour la métempsychose : Walter Breen imaginait avoir été un disciple de Socrate dans une vie antérieure.

Walter Breen a épousé en 1864 une lesbienne militante, auteur de romans de science-fiction, Marion Zimmer Braddley (1930-1999). Le couple a eu un garçon et une fille, puis divorça en 1990.

Walter Breen souffrait d’un cancer du foie lorsqu’il dut affronter en 1992 un procès pour des relations sexuelles avec un mineur de treize ans. Condamné à dix ans de détention, il est mort l’année suivante à la clinique de la prison d’État de Chino, en Californie.

Travaux

Les premiers travaux remarqués de Walter H. Breen concernent la numismatique. Bien que n’étant pas collectionneur lui-même, par manque de moyens financiers, il fut vite considéré comme le plus grand spécialiste de numismatique aux États-Unis. Cela lui permit de rencontrer un collectionneur numismate fortuné, Robert Bashlow, avec qui il fonda la maison Oliver Layton Press qui publia Greek love (1964) ainsi que The asbestos diary de Casimir Dukahz (pseudonyme de Brian O. Drexel).

Les deux numismates fondèrent ensuite The International Journal of Greek Love qui connut deux numéros (1965 et 1966). Un essai ultérieur avec Kalos : On Greek Love (1976) n’eut pas davantage de suites. Bashlow trouva la mort en Espagne au cours de l’incendie d’un hôtel en 1980.

D’abord paru en 1964 chez Oliver Layton Press, Greek love, a été republié en 1971 à Londres par Neville Spearmann Ldt. Il s’agit d’un ouvrage érudit de 504 pages, qui examine entre autres l’histoire de la pédérastie depuis la Grèce antique jusqu’au XXe siècle. Il dispose d’un glossaire et de deux index (l’un onomastique, l’autre général).

Bibliographie

Donald Mader, « Walter H. Breen (J. Z. Eglinton) (1928-1993) », in Vern L. Bullough (ed.), Before Stonewall, New York, The Haworth Press, 2002, p. 312-321.