Jésus (métier)

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Définitions

  • Jésus[1] : Adolescent du troisième sexe. Le jésus est un jeune et beau garçon lancé comme appeau près des sodomites que veut exploiter le chanteur (FRANCE 1907).
  • Jésus[2] : Jeune filou. — Tout jeune Ephestion de trottoir.
  • Jésus[3] : Prostitué mâle, pédéraste, jeune garçon de moeurs pédérastiques ; jh payé pr satisfaire vieux ; jeune homme efféminé, parfumé, qui sert d'appât pour attirer les individus à passions honteuses, apprenti voleur qu'on initie aux débauches des homosexuels

Exemples : un jeune et beau garçon qu'il a l'impudence d'appeler Jésus, entièrement vendu à ses intérêts, ayant perdu tout sentiment d'honnêteté, de pudeur. Celui-ci doit servir d'appeau, attirer dans le piège la victime qu'on veut rançonner 1986 [1862 saisie ; 1882 posth.] - le Jésus est lancé en avant sur le premier individu d'extérieur confortable et qui semble au chanteur expérimenté devoir faire partie de la caste sodomite 1986 [1862 saisie ; 1882 posth.] - Il avait organisé une bande parmi laquelle il y avait deux Jésus. Jésus est un terme employé pour désigner un jeune et beau garçon, il a généralement de quatorze à seize ans, et se promène de préférence au Palais-Royal, Passage Jouffroy et aux Tuileries 1897 éléments constituants : jesus petit | synonyme : homosexuel, sodomite, pédéraste.

Rapports entre les tantes et les jésus

Laure Murat insiste sur les rapports professionnels entre les jésus et les tantes[4] :

  • C’est d’ailleurs de l’argot des prisons que naît le mot « tante » : en 1821, il désigne la femme du concierge de la prison, le concierge étant « l’oncle ». Mais en 1835, le mot a été détourné pour prendre un autre sens, selon le « Vocabulaire argot-français » de Raspail : la « tante » est devenue cet « homme qui a les goûts des femmes, la femme des prisons d’hommes[5] ». La police étendra bientôt ce sens aux proxénètes qui mettent sur le trottoir de jeunes garçons prostitués appelés Jésus, dont le but est souvent de faire tomber le client afin de le livrer au chantage. Puis à tous « pédé-rastes » dits « passifs ».

Notes et références

  1. Trésor de la langue française :
  2. Rigaud, Lucien : « Dictionnaire d'argot moderne. Nouvelle édition avec supplément », Paris, Paul Ollendorf, éditeur, 1888. [En ligne|http://www.archive.org/stream/dictionnairedarg00rigauoft/dictionnairedarg00rigauoft_djvu.txt]
  3. [Languefrançaise.net|http://www.languefrancaise.net/bob/detail.php?id=1747]
  4. Murat Laure, « La tante, le policier et l'écrivain » Pour une protosexologie de commissariats et de romans, Revue d'Histoire des Sciences Humaines, 2007/2 n° 17, p. 47-59. DOI : 10.3917/rhsh.017.0047
  5. RASPAIL F.V., 1835, Vocabulaire argot-français, Le Réformateur, Journal quotidien des nouveaux intérêts matériels et moraux, industriels, politiques, littéraires et scientifiques, publié par MM. Raspail et Kersausie. n°346, 1835, 346, 20 septembre.