Le disciple aimé (Abel Hermant)

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Le disciple aimé est un roman d’Abel Hermant (18621950), paru en 1895 après une première version publiée dix ans plus tôt sous le titre La mission de Cruchod (Jean-Baptiste).

Une nouvelle édition, panachage entre les deux versions précédentes, mais plus proche de la première (en raison d'une plus grande fidélité de l'auteur au thème des amitiés particulières), a été publiée par Quintes-feuilles en 2014 sous le titre Une folle amitié de collégien. Ce nouveau titre, destiné à distinguer les différents états du texte, est justifié par l’emploi dans ce roman, par Abel Hermant lui-même, de l’expression « une folle amitié de collégien ».

Il existe une fiche de références pour cette œuvre :
Le disciple aimé


Intrigue

Le jeune protestant Jean-Baptiste Cruchod qui a « la bosse des amitiés particulières » bénéficie de l’estime et de l’amitié du directeur de la pension Julliard où il étudie, en raison de son sérieux et de l’austérité de son comportement. Lorsque le ravissant petit Américain George Moore, 14 ans, entre dans cette pension, il en tombe éperdument amoureux. Mais comment se faire aimer quand on a un physique ingrat et un comportement trop sage, maussade, rébarbatif ? Aussi, lorsqu'il apprend que George est catholique, Jean-Baptiste décide-t-il de faire de la conversion du jeune garçon au protestantisme sa croisade personnelle, sa mission. Tel est le moyen par lequel il va chercher à s’emparer de la jeune conscience et de tout l’être qu’il aime passionnément.

Les trois versions du texte

Sans doute parce que le nom de Cruchod de la première version était trop proche du vrai personnage lausannois, Hermant l’a changé en Merminod pour la seconde version. De même, le nom de la pension Julliard, trop proche de la réalité (pension Galliard) est modifié en Liardet pour Le Disciple aimé. D’autres patronymes ont encore été modifiés pour la seconde version, et Hermant a également supprimé pour celle-là quelques propos relatifs aux amitiés particulières de manière à déplacer le nœud du conflit vers la religiosité.

Une folle amitié de collégien a adopté Merminod comme nom de l’un des héros, mais conservé Julliard. Cette version est presque identique à la première version – aujourd’hui introuvable en librairie.

L’histoire vraie qui a inspiré le roman

Abel Hermant indique très clairement qu’il n’a fait que retranscrire une histoire réelle, à partir des lettres du jeune protestant qu’il a longtemps gardées en sa possession. Ce qu’il ne dit pas, c’est qu’il a très bien connu la jeune « victime », le garçon dont le nom est transposé en George Moore. Nous savons aujourd’hui que cet Américain s’appelait George Eli Hall (Nice, 1863 - Lima, Pérou, 1911), et qu’Abel Hermant en fut très épris[1].

Éditions

Bibliographie

Articles connexes

  1. Jean-Claude Féray - Des amitiés particulières aux paternités singulières : les secrets d'Abel Hermant. Quintes-feuilles, 2019. 160 p. ISBN 978-2-95511399-7-4