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* Un certain [[dandy]]sme, un goût pour le dilettantisme et les voyages.
* Un certain [[dandy]]sme, un goût pour le dilettantisme et les voyages.


Gabriel Matzneff a exposé dans plusieurs livres ses goûts pour les ''jeunes personnes'', garçons et filles mineurs mais pubères, qui ont à diverses occasions pu partager son lit. Déjà provocantes à l’époque de leur parution, à la fin des années 1970, ces confessions sont devenues scandaleuses dans les années qui ont suivi, durant lesquelles la question de la [[pédophilie]] est devenue une préoccupation très médiatisée. En [[1982]], il a été impliqué à tort dans l’[[affaire du Coral]]<ref>Source : entretien de Gabriel Matzneff avec Antoine Perrucho, paru en 1982 dans l’hebdomadaire ''[[Gai pied]]'', reproduit sur le site www.matzneff.com.</ref>, ce qui provoqua son renvoi du journal ''[[Le Monde]]'' ; puis il fut attaqué dans des émissions littéraires, notamment par la journaliste québécoise [[Denise Bombardier]] au cours d’une émission de Bernard Pivot. Devenu une personnalité sulfureuse, il n’apparaît presque plus sur la scène médiatique mais continue à publier.
Gabriel Matzneff a exposé dans plusieurs livres ses goûts pour les ''jeunes personnes'', garçons et filles mineurs mais généralement pubères, qui ont à diverses occasions pu partager son lit. Déjà provocantes à l’époque de leur parution, à la fin des années 1970, ces confessions sont devenues scandaleuses dans les années qui ont suivi, durant lesquelles la question de la [[pédophilie]] est devenue une préoccupation très médiatisée. En [[1982]], il a été impliqué à tort dans l’[[affaire du Coral]]<ref>Source : entretien de Gabriel Matzneff avec Antoine Perrucho, paru en 1982 dans l’hebdomadaire ''[[Gai pied]]'', reproduit sur le site www.matzneff.com.</ref>, ce qui provoqua son renvoi du journal ''[[Le Monde]]'' ; puis il fut attaqué dans des émissions littéraires, notamment par la journaliste québécoise [[Denise Bombardier]] au cours d’une émission de Bernard Pivot. Devenu une personnalité sulfureuse, il n’apparaît presque plus sur la scène médiatique mais continue à publier.


Il fut parmi les sept cents invités de l’archevêché de Paris qui représentaient le « monde de la culture » à la conférence papale de [[Benoît XVI]] en [[2008]] au [[collège des Bernardins]].<ref>''Le Monde'' du 12 septembre 2008.</ref>
Il fut parmi les sept cents invités de l’archevêché de Paris qui représentaient le « monde de la culture » à la conférence papale de [[Benoît XVI]] en [[2008]] au [[collège des Bernardins]].<ref>''Le Monde'' du 12 septembre 2008.</ref>


== Citations ==  
==Œuvres==
{{Citation bloc|Pour prétendre réformer le monde, il faut déjà s’être réformé soi ; pour oser proposer un ordre nouveau à la société, il faut avoir mis de l’ordre dans son propre cœur ; avant que d’ambitionner d’éclairer les autres, il faut être devenu un homme lumineux. Sinon la chimère de ces prétentions ne peut que nous exposer aux plus graves tire-laisses. Or nos réformateurs ne sont rien moins que des âmes sans lumière et ce n’est que pour échapper à leurs propres ténèbres qu’ils se jettent dans un activisme “révolutionnaire” dont la phraséologie masque mal le néant. Tous ces gens ne vont chercher leurs raisons à la Chine que parce qu’ils ne les trouvent pas en eux-mêmes et ne font tant de bruit que parce qu’ils sont vides, tels des tambours qui battraient la chamade annonciatrice de la mort de l’homme. |''Comme le feu mêlé d'aromates'', La Table Ronde, 1969, p. 119-120.}}


{{Citation bloc|Quoique le baptême s’opère, lui aussi, par immersion, en devenant chrétien, le monde a cessé de se laver. Un des premiers actes du christianisme d’État fut l’interdiction des bains publics. Aujourd’hui, la société occidentale a perdu la foi, mais elle n’a pas retrouvé l'usage du savon. Pour s’en pénétrer, il n’est que de prendre le métro de Paris où flotte, tel un encens subtil, un impérieux fumet de bouquin. À la station “Louvre”, Malraux a placé une copie de la ''Vénus'' de Milo. Il aurait été mieux inspiré d’y installer une douche. | ''Le carnet arabe'', La Table Ronde, [[1971]]. Réédité dans La petite vermillon, en 1996, p. 210.}}
=== Articles ===


{{Citation bloc|Mais qu’est ce que l’enfer, et qu’est-ce que le paradis ? Nous sommes des aveugles qui marchons sur un fil d’acier. À gauche, l’abîme, et à droite, l’abîme. Seul le Christ peut nous retenir par la main, mais ce Christ, où est-il ? « Voici venir le Fiancé au milieu de la nuit... » Qui est ce Fiancé, imprévisible et nocturne ? quel est son visage ? et par la voix de qui nous parle-t-il ? Celle d’un saint, ou celle d’un pécheur ? Celle d’un professeur de théologie à l’institut Saint-Serge, ou celle d’une petite call-girl du Harrison Plaza ? | ''Ivre du vin perdu'', [[1981]].}}
*Tout au long de sa carrière, Gabriel Matzneff a collaboré à de nombreux organes de presse, de couleurs politiques fort diverses, preuve de sa grande liberté d'esprit : ''Combat'', ''Aux Écoutes'', ''Notre République'', ''La Nation Française'', ''Éléments'', ''Pariscope'', ''Les Nouvelles Littéraires'', ''Matulu'', ''Le Nouvel Adam'', ''Le Quotidien de Paris'', ''Le Figaro'', ''Le Monde'', ''Impact Médecin'', ''La Revue des Deux Mondes'', ''Newmen'', ''L’Idiot International'', ''Le Choc du Mois''. On peut aujourd'hui le lire dans ''La Revue Littéraire'', ''L’Indépendance'' et ''La Presse Littéraire''.


{{Citation bloc| Coucher avec un/une enfant, c’est une expérience hiérophanique, une épreuve baptismale, une aventure sacrée.| ''Les moins de seize ans '' , [[1974]], collection "Idée fixe" dirigée par [[Jacques Chancel]] chez Julliard. Réédité en 2005 chez [[Léo Scheer]] avec ''Les passions schismatiques''.}}
=== Journaux intimes ===


==Œuvres==
=== Articles ===
*Tout au long de sa carrière, Gabriel Matzneff a collaboré à de nombreux organes de presse, de couleurs politiques fort diverses, preuve de sa grande liberté d'esprit : ''Combat'', ''Aux Écoutes'', ''Notre République'', ''La Nation française'', ''Éléments'', ''Pariscope'', ''Les Nouvelles Littéraires'', ''Matulu'', ''Le Nouvel Adam'', ''Le Quotidien de Paris'', ''Le Figaro'', ''Le Monde'', ''Impact Médecin'', ''La Revue des Deux Mondes'', ''Newmen'', ''L’Idiot International'', ''Le Choc du Mois''. On peut aujourd'hui le lire dans ''La Revue Littéraire'', ''L’Indépendance'' et ''La Presse Littéraire''.
=== Journaux intimes ===
* ''Cette camisole de flammes (Journal 1953-1962),'' Paris, La Table Ronde, 1976
* ''Cette camisole de flammes (Journal 1953-1962),'' Paris, La Table Ronde, 1976
* ''L’archange aux pieds fourchus (Journal 1963-64),'' Paris, La Table Ronde
* ''L’archange aux pieds fourchus (Journal 1963-64),'' Paris, La Table Ronde
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=== Romans ===
=== Romans ===
* ''L’archimandrite : roman,'' Paris, La Table Ronde, 1966 {{ISBN|2-7103-0042-7}}
* ''L’archimandrite : roman,'' Paris, La Table Ronde, 1966 {{ISBN|2-7103-0042-7}}
* ''Nous n’irons plus au Luxembourg : roman,'' Paris, La Table Ronde, 1972
* ''Nous n’irons plus au Luxembourg : roman,'' Paris, La Table Ronde, 1972
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=== Essais ===
=== Essais ===
* ''Le défi,'' Paris, La Table Ronde, 1965 ; nouv. éd. rev. et augm. en 1977
* ''Le défi,'' Paris, La Table Ronde, 1965 ; nouv. éd. rev. et augm. en 1977
* ''La caracole : pamphlet,'' 1969
* ''La caracole : pamphlet,'' 1969
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=== Récits ===
=== Récits ===
* ''Comme le feu mêlé d'aromates : récit,'' Paris, La Table Ronde, 1969
* ''Comme le feu mêlé d'aromates : récit,'' Paris, La Table Ronde, 1969
* ''Le carnet arabe,'' Paris, La Table Ronde, 1971 ; rééd. La petite vermillon
* ''Le carnet arabe,'' Paris, La Table Ronde, 1971 ; rééd. La petite vermillon
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=== Poèmes ===
=== Poèmes ===
* ''Douze poèmes pour Francesca,'' 1978
* ''Douze poèmes pour Francesca,'' 1978
* ''Super Flumina Babylonis,'' 2000
* ''Super Flumina Babylonis,'' 2000
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==Source==
==Source==
*La première version de cet article a été récupérée de Wikipédia [http://fr.wikipedia.org/w/index.php?title=Gabriel_Matzneff&oldid=37884041 Gabriel Matzneff], (crédits : [http://fr.wikipedia.org/w/index.php?title=Gabriel_Matzneff&action=history voir historique]).
*La première version de cet article a été récupérée de Wikipédia [http://fr.wikipedia.org/w/index.php?title=Gabriel_Matzneff&oldid=37884041 Gabriel Matzneff], (crédits : [http://fr.wikipedia.org/w/index.php?title=Gabriel_Matzneff&action=history voir historique]).


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===Articles connexes===
===Articles connexes===
*[[Gabriel Matzneff (citations)]]
*[[Gabriel Matzneff (citations)]]
*[[Henry de Montherlant]]
*[[Henry de Montherlant]]
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===Liens externes===
===Liens externes===
*[http://www.matzneff.com Le site officiel de l’auteur]
*[http://www.matzneff.com Le site officiel de l’auteur]



Version du 10 novembre 2013 à 18:49

Gabriel Matzneff (né le 12 août 1936 à Neuilly-sur-Seine) est un écrivain français d’origine russe.

Biographie

Gabriel Matzneff est issu d’une famille russe émigrée en France après la Révolution de 1917. Ses parents divorceront dans sa prime enfance, et ses premières années seront assez chaotiques, entre tensions familiales et Seconde Guerre mondiale.

Cependant, il évolue dès son plus jeune âge dans le milieu raffiné et cultivé des Russes blancs de Paris, où religion et littérature nourrissent également les esprits. Il demeurera pétri de cet esprit particulier, et y fera référence à de nombreuses reprises dans son œuvre, particulièrement dans ses trois premiers romans.

En 1954 il est à la Sorbonne, en Lettres Classiques. Il suivra également des cours de russe aux Langues Orientales.

En 1957, il rencontre Henry de Montherlant, dont il demeurera un fidèle et un intime, malgré des brouilles intermittentes, jusqu’au suicide de ce dernier en 1972.

Commentaires

On peut retrouver un certain nombre de thèmes récurrents dans son œuvre :

  • Le libertinage et l’amour des jeunes personnes, ce qui lui a valu des accusations d’apologie de la pédophilie[1] (notamment dans le contexte de la fin des années 1990), bien qu’il ne revendique que des amours partagées avec des jeunes filles et des jeunes garçons pubères – le « troisième sexe » définit pour lui « les filles ou les garçons à partir de dix ans » (et de moins de seize ans, comme le suggère le titre de son ouvrage Les moins de seize ans).
  • Le mysticisme et la référence au culte orthodoxe, au jansénisme.
  • Les références à l’Antiquité, au suicide et à son amitié avec Henry de Montherlant (des cendres duquel il parsema le Forum de Rome le 21 mars 1973).
  • Un certain dandysme, un goût pour le dilettantisme et les voyages.

Gabriel Matzneff a exposé dans plusieurs livres ses goûts pour les jeunes personnes, garçons et filles mineurs mais généralement pubères, qui ont à diverses occasions pu partager son lit. Déjà provocantes à l’époque de leur parution, à la fin des années 1970, ces confessions sont devenues scandaleuses dans les années qui ont suivi, durant lesquelles la question de la pédophilie est devenue une préoccupation très médiatisée. En 1982, il a été impliqué à tort dans l’affaire du Coral[2], ce qui provoqua son renvoi du journal Le Monde ; puis il fut attaqué dans des émissions littéraires, notamment par la journaliste québécoise Denise Bombardier au cours d’une émission de Bernard Pivot. Devenu une personnalité sulfureuse, il n’apparaît presque plus sur la scène médiatique mais continue à publier.

Il fut parmi les sept cents invités de l’archevêché de Paris qui représentaient le « monde de la culture » à la conférence papale de Benoît XVI en 2008 au collège des Bernardins.[3]

Œuvres

Articles

  • Tout au long de sa carrière, Gabriel Matzneff a collaboré à de nombreux organes de presse, de couleurs politiques fort diverses, preuve de sa grande liberté d'esprit : Combat, Aux Écoutes, Notre République, La Nation Française, Éléments, Pariscope, Les Nouvelles Littéraires, Matulu, Le Nouvel Adam, Le Quotidien de Paris, Le Figaro, Le Monde, Impact Médecin, La Revue des Deux Mondes, Newmen, L’Idiot International, Le Choc du Mois. On peut aujourd'hui le lire dans La Revue Littéraire, L’Indépendance et La Presse Littéraire.

Journaux intimes

  • Cette camisole de flammes (Journal 1953-1962), Paris, La Table Ronde, 1976
  • L’archange aux pieds fourchus (Journal 1963-64), Paris, La Table Ronde
  • Vénus et Junon (Journal 1965-1969), Paris, La Table Ronde, 1979
  • Élie et Phaéton (Journal 1970-1973), Paris, La Table Ronde, 1991 (ISBN 2-7103-0470-8)
  • La passion Francesca (Journal 1974-1976), [Paris], Gallimard
  • Un galop d’enfer (Journal 1977-1978), Paris, La Table Ronde, 1985 (ISBN 2-7103-0250-0)
  • Les soleils révolus (Journal 1979-1982)
  • Mes amours décomposés (Journal 1983-1984), [Paris], Gallimard, 1990 (ISBN 2-07-071802-6)
  • Calamity Gab (Journal 1985-1986)
  • La prunelle de mes yeux (Journal 1986-1987), [Paris], Gallimard
  • Les demoiselles du Taranne (Journal 1988)

Romans

  • L’archimandrite : roman, Paris, La Table Ronde, 1966 (ISBN 2-7103-0042-7)
  • Nous n’irons plus au Luxembourg : roman, Paris, La Table Ronde, 1972
  • Isaïe réjouis-toi, 1974
  • Ivre du vin perdu : roman, Paris, La Table Ronde, 1981 (ISBN 2-7103-0065-6)
  • Harrison Plaza : roman, Paris, La Table Ronde, 1988 (ISBN 2-7103-0352-3)
  • Les lèvres menteuses : roman, Paris, La Table Ronde, 1992 (ISBN 2-7103-0527-5)
  • Mamma, li Turchi ! : roman, Paris, La Table Ronde, 2000 (ISBN 2-7103-0984-X)
  • Voici venir le Fiancé, 2006

Essais

  • Le défi, Paris, La Table Ronde, 1965 ; nouv. éd. rev. et augm. en 1977
  • La caracole : pamphlet, 1969
  • Les moins de seize ans, Paris, Julliard, 1974
  • Les passions schismatiques, Paris, Stock, 1977 (ISBN 2-234-00771-2)
  • La diététique de Lord Byron, Paris, La Table Ronde, 1984 (ISBN 2-7103-0185-7)
  • Le sabre de Didi (éd. rev. et augm. de La caracole), Paris, La Table Ronde, 1986
  • Le taureau de Phalaris : dictionnaire philosophique, Paris, La Table Ronde, 1987 (ISBN 2-7103-0313-2) ; rééd. La petite vermillon
  • Maîtres et complices, Jean-Claude Lattès, 1994 (ISBN 2-7096-1485-5) ; rééd. La petite vermillon
  • Le dîner des mousquetaires, Paris, La Table Ronde, 1995 (ISBN 2-7103-0686-7)
  • De la rupture, Payot, 1997
  • C’est la gloire, Pierre-François !, 2002
  • Yogourt et yoga, 2004
  • Vous avez dit Métèque ?, 2008

Récits

  • Comme le feu mêlé d'aromates : récit, Paris, La Table Ronde, 1969
  • Le carnet arabe, Paris, La Table Ronde, 1971 ; rééd. La petite vermillon
  • Boulevard Saint-Germain, Monaco, Éd. du Rocher, 1998

Poèmes

  • Douze poèmes pour Francesca, 1978
  • Super Flumina Babylonis, 2000

Notes et références

  1. Michel Onfray, dans l’article « L’archevêque aime les pédophiles » parle de « ... notre Renan postmoderne, du pédophile revendiqué Gabriel Matzneff ».
  2. Source : entretien de Gabriel Matzneff avec Antoine Perrucho, paru en 1982 dans l’hebdomadaire Gai pied, reproduit sur le site www.matzneff.com.
  3. Le Monde du 12 septembre 2008.

Source

Voir aussi

Bibliographie

Articles connexes

Liens externes