Citations sur l’âge de treize ans

De BoyWiki

L’âge de treize ans, chez les garçons, est traditionnellement considéré comme l’accession à la virilité par la puberté, et la dernière frontière entre enfance et adolescence. De nombreuses citations s’y rapportent.

IIe siècle

Ἀκμῇ δωδεκέτους ἐπιτέρπομαι· ἔστι δὲ τούτου
   χὠ τρισκαιδεκέτης πουλὺ ποθεινότερος.


Le summum du douze ans me délecte ; mais le treize ans est bien plus désirable.

XXe siècle

Thirteen is embarrassed by the beginnings of a new colthood; the child becomes a youth.

Treize ans est embarrassé par les débuts d’un nouvel apprentissage ; l’enfant devient un jeune.
  • Booth Tarkington, Penrod, New York, Grosset & Dunlap, 1914, chap. XXVIII « Twelve », p. 309 (trad. BoyWiki)

L’âge de treize ans chez les garçons me semble aussi à part, aussi nettement distinct des douze et des quatorze ans. Brève année éclatante ! Sénèque a un mot voluptueux, pour dire que la splendeur de l’enfance paraît surtout à sa fin, comme les pommes ne sont jamais meilleures que lorsqu’elles commencent à passer. À treize ans, l’enfance jette son feu avant de s’éteindre. Elle traverse de ses dernières intuitions les premières réflexions de l’adolescence. L’intelligence est sortie de la puérilité, sans que l’obscurcissent encore les vapeurs de la vie pathétique qui va se déchaîner dans quelques mois. Avant de s’en aller pour sept ans dans de redoutables oscillations, l’être se repose une minute en un merveilleux et émouvant équilibre. Jamais cet esprit n’aura plus de souplesse, plus de mémoire, plus de rapidité à concevoir et à saisir, jamais ses dons ne se montreront plus dépouillés. Il n’est rien qu’on ne puisse demander à un garçon de treize ans.
  • Henry de Montherlant, Essais, [Paris], Éd. Gallimard (Bibliothèque de la Pléiade), 1963, La relève du matin (1920), p. 24 (voir la fiche de référence)

C’est environ l’âge de treize ans que la plupart des êtres mâles atteignent à leur plus grande richesse d’âme.
  • Henry de Montherlant, Essais, [Paris], Éd. Gallimard (Bibliothèque de la Pléiade), 1963, La relève du matin (1920), « La gloire du collège », p. 72 (voir la fiche de référence)

Oui, ces gamins de treize à dix-sept ans, cette vie désordonnée et disloquée, c’est le champ de l’action de Dieu.
  • Henry de Montherlant, Essais, [Paris], Éd. Gallimard (Bibliothèque de la Pléiade), 1963, La relève du matin (1920), « La gloire du collège », p. 98 (voir la fiche de référence)

Ô dur et douloureux enfantement ! La voix naissait : une extraordinaire chose qu’une voix de treize ans (qui occupe si peu de place) soit seule dans toute une grande église ! Elle naissait, elle montait, pure comme un rayon de lumière, mais fragile, et manifestement sans défense, et si nue qu’on en avait de la gêne, la crainte d’être indiscret.
  • Henry de Montherlant, Essais, [Paris], Éd. Gallimard (Bibliothèque de la Pléiade), 1963, La relève du matin (1920), « Trois variations sur le thème : Maîtrises », p. 116 (voir la fiche de référence)

Ferrante :
Treize ans a été l’année de votre grande gloire ; vous avez eu à treize ans une grâce, une gentillesse, une finesse, une intelligence que vous n’avez jamais retrouvées depuis ; c’était le dernier et merveilleux rayon du soleil qui se couche ; seulement on sait que, dans douze heures, le soleil réapparaîtra, tandis que le génie de l’enfance, quand il s’éteint, c'est à tout jamais. On dit toujours que c’est d’un ver que sort le papillon ; chez l’homme, c’est le papillon qui devient un ver. À quatorze ans, vous vous étiez éteint ; vous étiez devenu médiocre et grossier.
  • Henry de Montherlant, Théâtre, [Paris], Éd. Gallimard (Bibliothèque de la Pléiade), 1972, La reine morte (1942), p. 111 (voir la fiche de référence)

Le geste d’un enfant (toujours de moins de treize ans) quand, debout devant vous et vous faisant face, il pose les mains sur vos bras, appuie la tête contre votre poitrine et reste ainsi quelques instants. Exactement le geste classique de la femme amoureuse.
  • Henry de Montherlant, Théâtre, [Paris], Éd. Gallimard (Bibliothèque de la Pléiade), 1972, Fils de personne ou Plus que le sang, « Les “préparations” de Fils de personne » (1943), p. 297 (voir la fiche de référence)

J’ai vu des garçons qui à treize ans étaient des idiots et qui à seize ans étaient solides et bien.
  • Henry de Montherlant, Théâtre, [Paris], Éd. Gallimard (Bibliothèque de la Pléiade), 1972, Fils de personne ou Plus que le sang, « Pour la reprise de 1963 », p. 303 (voir la fiche de référence)

Ce goût des jeunes garçons, est-ce de l’homosexualité ? Stricto sensu, oui : un garçon de treize ans est du même sexe que moi, donc en couchant avec lui j’accomplis un acte homosexuel. Pourtant, si homos signifie semblable en grec, il est clair que ce gosse et moi, nous ne sommes pas semblables.

Rien de plus fécond, de plus bénéfique ne peut arriver à un/une adolescent(e) que la rencontre d’un aîné qui l’aime, qui le/la prenne par la main, qui l’aide à découvrir la beauté du monde créé, l’intelligence des êtres et des œuvres, qui l’aide à se découvrir soi-même. Si j’étais un parent, je n’hésiterais pas un instant à confier ma fille de quinze ans, mon fils de treize ans, au vilain monsieur.

The big mistake that men make is that when they turn thirteen or fourteen and all of a sudden they’ve reached puberty, they believe that they like women. Actually, you’re just horny. It doesn’t mean you like women any more at twenty-one than you did at ten.

La grande erreur que font les hommes, lorsqu’ils arrivent à treize ou quatorze ans et qu’ils atteignent soudain la puberté, est de croire qu’ils aiment les femmes. En réalité, on est seulement excité. Ça ne veut pas dire qu’on aime plus les femmes à vingt et un ans qu’à dix.
  • Jules Feiffer, Loose talk, Linda Botts, 1980, p. non précisée (trad. BoyWiki)

Sicherlich kann ein dreizehnjähriger Bub nicht das musikalische Wissen einer erfahrenen Sängerin in die Waagschale werfen; er wird mit einer viel natürlicheren, naiveren Einstellung an seine Aufgabe herangehen.

Certes un garçon de treize ans ne saurait jeter dans la balance les connaissances musicales d’une cantatrice expérimentée, mais il abordera sa tâche avec une attitude bien plus naturelle et naïve.
  • Nikolaus Harnoncourt, Johann Sebastian Bach, Johannes-Passion, Teldec Schallplatten, 1987, Die Johannes-Passion Johann Sebastian Bachs, « Zur Aufführung dieser Compact Disc », p. 23-24, 55

Voir aussi

Bibliographie

Éditions utilisées

  • Montherlant, Henry de. Théâtre / préf. de Jacques de Laprade, préf. complémentaire de Philippe de Saint Robert. – [Paris] : Éd. Gallimard, 1972 (Dijon : Impr. Darantiere, 20 décembre 1972). – LX-1412 p. : jaquette ill. ; 18 × 11 cm. – (Bibliothèque de la Pléiade ; 106). (fr)
    Contient : L’exil ; Pasiphaé ; La reine morte ; Fils de personne ou Plus que le sang ; Un incompris ; Malatesta ; Le maître de Santiago ; Demain il fera jour ; Celles qu’on prend dans ses bras ou Les chevaux de bois ; La ville dont le prince est un enfant ; Port-Royal ; Brocéliande ; La mort qui fait le trottoir (Don Juan) ; Le cardinal d’Espagne ; L’embroc ; La guerre civile ; Notes de théâtre. Index bibliographique p. LIII-LIX.
  • Montherlant, Henry de. Essais / préf. par Pierre Sipriot. – [Paris] : Éd. Gallimard, 1963 (Mayenne : Impr. Floch, 16 octobre 1963). – XLII-1606 p. : jaquette ill. ; 18 × 11 cm. – (Bibliothèque de la Pléiade ; 167). (fr)
    Contient : La relève du matin ; Chant funèbre pour les morts de Verdun ; Aux fontaines du désir ; Un voyageur solitaire est un diable ; Mors et vita ; Service inutile ; L’équinoxe de septembre ; Le solstice de juin ; Carnets (années 1930 à 1944) ; Textes sous une occupation. Index des Carnets p. 1363-1369.
  • Matzneff, Gabriel. Les moins de seize ans. – Paris : Julliard, 1974 (Bernard Neyrolles, Impr. Lescaret, 3 septembre 1974). – 128 p. : couv. ill. ; 21 × 11 cm. – (Collection Idée fixe). (fr)

Articles connexes

Notes et références