Stéphane Hessel

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Stéphane Frédéric Hessel, né le 20 octobre 1917 à Berlin et mort le 27 février 2013 à Paris, est un diplomate, ambassadeur, résistant, écrivain et militant politique français.

Une vie mouvementée et engagée

allemand, fils de l’essayiste et traducteur Franz Hessel et de son épouse Helen Grund, Stéphane arrive à Paris à l’âge de huit ans. Il sera naturalisé français en 1937. Résistant, déporté et évadé durant la Seconde Guerre mondiale, il échappe de peu à la pendaison. Après la Libération, il entame une longue carrière diplomatique, qui se prolongera jusqu’en 1993, jointe à un militantisme politique assez peu conformiste, qui durera jusqu’à la fin de sa vie.

Une mère à l’esprit libre

Helen Hessel, née Helen Grund (18861982), était une journaliste de mode, très libre d’esprit et de mœurs. Sous le nom de Kathe, c’est l’un des personnages centraux du roman Jules et Jim (1953), où Henri-Pierre Roché met en scène les rapports triangulaires entre lui-même, Helen, et le mari de celle-ci Franz Hessel. Cet ouvrage sera porté à l’écran en 1962 par François Truffaut.

Au début des années 1960, Helen Hessel traduisit en allemand la Lolita de Vladimir Nabokov.

Le conseil d’une liaison pédérastique

Le 12 mars 2012, dans l’émission de Philippe Vandel Tout et son contraire sur France Info, Stéphane Hessel est interrogé sur sa jeunesse :

Philippe Vandel :
C’est vrai que votre maman, quand vous étiez adolescent ou préadolescent, vous a conseillé de commencer votre vie sexuelle — pardon de parler de ça, mais c’est vous qui l’avez raconté — par une liaison avec un homme plus âgé ?
Stéphane Hessel :
Ma mère avait l’esprit libre, comme vous l’avez déjà dit ; considérait l’amour socratique, l’amour tel que Platon le décrit, comme une expérience extrêmement importante pour un jeune homme ; et se disait : « Mon fils, qui veut avoir toutes les expériences intéressantes possibles, pourquoi pas ? » Elle est tombée à côté de la plaque parce que j’aime beaucoup les femmes. Mais elle aurait pu avoir une influence dans ce sens sur moi.
  • Stéphane Hessel, Tout et son contraire, Philippe Vandel, France Info, 12 mars 2012

Il est significatif de constater qu’un militant de 94 ans, en 2012, se révèle moins audacieux et moins documenté que sa mère âgée d’une quarantaine d’années dans les années 1930 : non seulement il édulcore quelque peu en parlant de « jeune homme » (alors que le journaliste a bien précisé « adolescent ou préadolescent ») ; mais il confond pédérastie et homosexualité — comme si le fait d’aimer les femmes devait empêcher un garçon d’avoir une liaison avec un homme.

Un peu plus avant dans l’entretien, Stéphane Hessel raconte qu’à dix-sept ans sa mère lui a présenté une fille de douze ans ; mais au lieu de s’y intéresser, il est tombé amoureux de la mère, âgée de quelque trente-quatre ans. Cette femme, dit-il, l’a « initié à l’amour et à son côté le plus important, à son côté le plus érotique, […] avec une tendresse et une intelligence à laquelle aujourd’hui encore je rends le plus grand hommage ».

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

  • Sur le site de France Info : Il y a un an, Stéphane Hessel se confiait à Philippe Vandel (écouter la partie « Stéphane Hessel à propos de son histoire familiale hors du commun, de l’amour, de sa mère » de 3 min 4 s à 3 min 41 s). Première diffusion le 12 mars 2012 ; rediffusé le 27 février 2013.