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Cinq extraits de Vénus au Maroc par Maurice Privat.

Danses du ventre


Glissant d’un pied sur l’autre, la danseuse parcourt l’assemblée, s’arrêtant, un moment, devant l’hôte qu’on désire honorer. L’orchestre l’encourage, la gouvernante de la troupe, la voix singulièrement perchée, continue à révéler comment on lui a percé le cœur. Mais ces poèmes plaintifs ne rappellent pas Ariadne délaissée et n’exaltent que la beauté des jeunes gens, leurs yeux illuminés, leurs appas ravissants. Ils encouragent à s’enivrer de leur sourire, à faire éclore des désirs dans leur âme volage.

Ceci s’adresse à des hommes, les dames étant exclues de ces fêtes, du moins les Moghrebiennes qui pourraient comprendre ces paroles soulignées d’une aigre harmonie. N’y aurait-il pas maldonne ? Non, tous les chants sont consacrés aux mêmes thèmes, invitent à l’admiration des adolescents. On s’en aperçoit en contemplant le visage extasié de quelques spectateurs perdus dans un songe où le paradis de Mahomet, bien qu’il soit « aux pieds des mères », ne les fascine pas de ses houris, si capiteuses seraient-elles. Mais pourquoi la danseuse, statue de bronze animée, prise de délire, sans perdre son hiératisme, mime-t-elle la volupté ? Pourquoi son ventre ondule-t-il, imposant à son sexe de longs frémissements persuasifs ? Que signifie la houle de ses entrailles, prometteuses de délices ? Les vers qui nous préoccupent jurent avec ce désordre lascif.

Quand la musique s’arrête, brusquement, et que la bayadère à la belle robe de soie brochée rejoint ses camarades, sagement, comment n’être pas frappé de cette dualité ? Elle fait partie du décor, aussi ne s’interroge-t-on pas. Depuis toujours, semble-t-il, on a été bercé par elle. Pourtant…

La séance se poursuit, avec d’autres ballerines dont les gestes rappelleront ceux de leur compagne, qui frappe sur la derbouka, à son tour, de la paume et des doigts. Le thé à la menthe circule, parfois remplacé par du vin doux et des liqueurs de figues ou de cire d’abeilles, confectionnées par les Juifs. Bien que des Berbères cultivent des vignes, font du vin, et le boivent. Il en est, dans les montagnes, qui portent de longs pantalons analogues aux nôtres, sont très blancs et pintent comme des Bordelais. À Fès, quand les couples atteignent au lyrisme, par les vins et les liqueurs, ils disent être partis dans la lumière. Cette expression est certainement d’origine initiatique. Dionysos est le prince de la lumière, même de celle où l’on parvient grâce à la vigne, breuvage des immortels et des sages.

Il arrive que les plus charmantes des chikhates[1] demeurent lorsque leurs amies ont pris congé. Certaines dansent nues, ou cessent de faire le simulacre de la volupté pour la partager avec un spectateur, qui a su les convaincre.

Sortons dans la nuit scintillante, allons respirer l’air de jasmin et de méfiance de Fès, celui de mouton rôti, de fruits et de pourriture qui flotte dans Marrakech. Trouverons-nous l’explication de notre émoi ? Pourquoi les filles de Vénus, qui peupla le monde en tordant ses cheveux, célèbrent-elles les adolescents auprès des hommes ? Débris du culte lunaire ? Du matriarcat qui traita le mâle en utilité, le réduisit à ce rôle ? Quand la lune est honorée sans la participation éclatante du soleil, lorsqu’elle ignore le Père du ciel et de la vie, dans un sectarisme farouche, son culte est déformé. Les mâles honnis, non par vengeance mais pour mieux louanger celle qui se voile dans l’éther avec les nuages, deviennent sodomites. Ils n’obéissent pas à une obsession mais à un rite. En dépit du Coran qui châtie cette erreur de la peine de mort et Mohammed connut son empire. N’a-t-il pas déclaré : « Ne regardez pas les jeunes gens bien que leurs yeux soient plus séduisants que ceux des jeunes filles » ?

Mais la prostitution est également interdite par la religion, ce qui ne l’empêche pas de s’étaler aux pays d’Islam, d’être considérée avec une indulgence qui dit son antique souveraineté, cela même à La Mecque et pendant le pèlerinage.


Goûts et tabous sexuels


Au Moghreb, le maquereautage et le maquerellage s’étalent avec impudence. Comme dans notre Moyen Âge. Nous serions moins surpris si nous connaissions les coutumes d’autrefois. Les campagnards de Bretagne ou du Massif Central vivaient, il y a moins de cent ans, comme les paysans berbères. Les soldats du sultan exerçaient les mêmes droits que les engagés de l’Ancien Régime. Les gentilshommes les plus chatouilleux sur l’honneur recevaient les présents de leur belle et même leur argent comme un hommage. Ici il y a eu évolution. Le Maroc s’est figé dans une forme et n’est réveillé que depuis peu. C’est ainsi qu’il n’éprouve pas encore la moindre horreur pour la pédérastie.[2]

Les indigènes s’y adonnent avec abandon. Sans cacher leurs goûts. Nous avons signalé que Mahomet a décrété la peine de mort contre les sodomites. Ne leur proposait-il pas un dérivatif en assurant : « Ta femme est ton champ : laboure-la dans tous les sens » ? Le Prophète détournait-il vers l’épouse à la croupe onduleuse et charnue, la gaillardise des amateurs ? Elle se prête complaisamment et l’on sait que, dans les Espagnes, l’Italie, la Grèce, ces tentatives ne sont pas considérées avec une indignation courroucée. Nous verrons qu’il en est de même chez les juives de Mogador, dont les aïeux furent exilés d’Espagne par l’Inquisition.

Ne croyez pas que celles qui y sacrifient manquent de pudeur, au contraire. Elles trouvent, en général, fort naturel un désir qui effarouche leurs pareilles en d’autres pays. Ce n’est pas le vice qui les inspire. Rebelles à d’autres caresses, ne leur demandez pas certains baisers. Elles seraient offusquées. La bouche est seulement faite pour prier Dieu, répliqueraient-elles. Fellateurs ou fellatrices sont maudits. Vérité au-delà de la Loire, erreur en deçà ! Ce qui semble plausible ici est ailleurs impie.

Dans l’air scandalisé que prennent hommes ou femmes et les plus libres, on devine qu’ils considèrent cet acte comme blasphématoire. Caresser des lèvres les organes masculins ou féminins est un crime à leur avis. Le subir est aussi redoutable. Un grand personnage de l’Islam, en visite à Paris, connut une belle artiste à qui il fit une cour empressée. Elle lui ménagea un entretien. Soudain, ceux qui veillaient sur lui surprirent une fuite éperdue, des portes fermées avec violence. Ils se précipitèrent, imaginant un attentat.

Épouvanté, la sueur perlant à son front, le puissant déclara, tremblant encore : « Elle a voulu me manger. »

Chose horrible ![3]

Si une esclave manifestait un désir aussi saugrenu, le harem en frémirait. De fait il y a, dans les régiments de femmes que possèdent encore pachas et caïds, quelques voluptueuses. Délaissées par leur seigneur elles calment leurs ardeurs avec les moyens du bord. On ne leur jette pas le mouchoir ? Elles se mouchent avec les doigts. Ceux d’une autre main que la leur, s’il se peut. Elles se frottent ainsi que des chattes, conjoignant leurs pubis pour se donner une illusion. Lesbiennes, elles répugnent au baiser plus gourmand et lascif. Tant l’exécration lancée autrefois fut terrible.

Nous savons que les deux sexes, par contre, ne voient pas d’inconvénients à sacrifier à la sodomie. Du moins s’ils descendent des adorateurs de la reine des nuits.

Les jeunes gens, dans certaines des meilleures maisons de Fès, s’offrent à leurs hôtes. Ils mettent en œuvre un rituel curieux, toujours le même, en présentant le verre de thé, vous fixant dans les yeux avec langueur. Si on les accepte, ils baissent leur sarroil, le pantalon caché sous la djellaba, qui ressemble à une robe de moine, et présentent leurs fesses. Tout simplement. Ils ne dorent pas la pilule et se redressent, ensuite, comme si de rien n’était. On ne trouve pas en eux l’ombre d’un émoi et l’on se demande ce qu’ils éprouvent durant leur agenouillement. Ils paraissent officier. Que signifient ces politesses ? N’avez-vous pas l’impression qu’elles sont les restes étranges d’un monde. Naufragé ?

Ces mœurs appartiennent au culte lunaire. Dans la Biographie Universelle Michaud (Tome CIV, page 598) on lit :

« Lunus, la lune, dieu, était honoré à Carrhes en Mésopotamie, vers le temps de Caracalla. Des médailles, parmi lesquelles il en est qui appartiennent à la Phrygie, à la Pisidée et à la Carie, le montrent sous les traits d’un jeune homme coiffé d’un bonnet phrygien, parfois la tête découverte, avec un croissant soit sur la tête, soit sur les épaules… Le trait essentiel du dieu Lunus est d’être androgyne. Pour lui sacrifier, les hommes prenaient des costumes de femme et les femmes des costumes d’homme. La cause de cette bizarrerie apparente c’est que des peuples, mauvais astronomes, faisaient de la lune un astre majeur, un astre mâle ; de là le genre masculin donné à la lune en tant de langues. Tchandra, aux Indes, est un dieu et, chose plus frappante encore, Ila sa fille, est tour à tour garçon et fille ; c’est là qu’aurait été puisée l’idée de Lunus. Le Pont adorait un Pharnace qui est la lune masculinisée. »

N’oublions pas que le Pont est berbère. Ne négligeons pas davantage que, dans la mythologie scandinave, Luno, analogue à Vulcain, est forgeron et mécanicien, comme les fils de Caïn. Chez les Kabyles et les Espagnols le forgeron est maudit et l’on fait bénir la clef qu’il vient de forger : elle pourrait contenir un maléfice.

Parisot, le savant auteur de la Mythologie de l’ample Biographie Universelle, donne une explication pour la lune présentée comme un élément mâle, étrangeté de la langue allemande, où le soleil est féminin. Nous ne discuterons pas son opinion, préférant nous en tenir à ce qui est définitif : l’androgynat, c’est-à-dire les deux sexes attribués à Lunus, incarnation de l’astre d’argent. Par la sodomie ses sectateurs tendaient à créer l’être parfait, en lui donnant les valeurs des sexes ennemis. Ce n’est pas sans raison que la partie vers laquelle ils se tournaient, pour s’élever jusqu’aux anges, fut nommée la lune, comme l’objet de leur adoration.[4]

Si l’Espagne est identifiée avec la Terre de Chanaan, ainsi que nous estimons l’avoir démontré, les villes que détruisit la colère du Tout-Puissant, Sodome et Gomorrhe, qui n’ont jamais cessé de hanter l’humanité, ne sauraient en être éloignées. Nous avons vu l’emprise de la Vénus marine au Moghreb. Celle de la Lune androgyne n’a pas été moindre. Après des luttes dont l’histoire n’a pas gardé le souvenir les deux rites vécurent côte à côte. Il semble que les Soussis, Berbères du Sous, qui se nomment les Fils de l’Ombre, c’est-à-dire de l’astre nocturne, par opposition aux Fils du Soleil, dont le groupe est plus important et a conservé la primauté, sacrifièrent à Lunus ou plutôt mélangèrent les cultes du Jour et de la Nuit.

Ils sont pédérastes avec sans-gêne. Intelligents, calculateurs avisés, bons commerçants, volontiers épiciers dans les cités et les villages, ils pourchassent les jeunes garçons. Cela ne les empêche pas d’être dévoués à leur famille. Les femmes, demeurées au village, reçoivent leurs gains, sans quoi elles ne pourraient vivre. Ils rappellent, par leur entrain, leur activité et leur existence les M’Zabites en qui des traditions veulent voir ce qui reste des citées maudites de la Bible.

Ceux-ci ne peuvent se marier qu’au M’Zab, où ils doivent laisser leur épouse. Dans ce désert pierreux, où ils ont obtenu des jardins, à quel prix, leurs économies seules fertilisent le sol. Comme, en dépit des lois terribles qui châtient la femme adultère — elle est emmurée vivante — ils ont constaté des naissances étranges, ils se précautionnent contre un accident. Leur sarroil, leur pantalon, placé sur le lit, suffit, croient-ils, à engendrer. Toute M’Zabite installe ce don du maître à la place d’honneur. Si elle a pu s’assurer une intrigue secrète, le souvenir de l’époux lointain lui servira d’excuse. À la condition que personne ne l’ait surprise !

Les M’Zabites, épiciers, banquiers, organisateurs du pèlerinage de la Mecque, commissionnaires, se font aider d’un gamin et veillent jalousement sur lui.

Ceux qui connurent l’initiation androgyne, léguèrent à leurs descendants un tourment dont ils sont encore victimes. L’adoration d’antan, qui tentait de réaliser la fusion des âmes par l’union des corps, s’est égarée. On n’en a même pas conservé l’idée première. Le goût a persisté. Partout où il s’étale avec une sorte d’impudence vous trouverez l’ombre du culte lunaire. L’uranisme appartient à la médecine et quelquefois à la chirurgie, nous l’avons exposé dans Nouvelles manières de guérir. Il est surtout un legs du paganisme. Il obéit aussi à des modes que les influences astrales pourraient expliquer.

Le fanatisme qui s’est perpétué au Maroc ne comporte pas le moindre mépris pour la femme. Il n’est pas exclusif. Tel, qui préfère les garçons, chérira ses épouses et sera pourvu d’une nombreuse famille. Les riches en mal d’amour font appel aux services de leurs fellatrices, s’ils en ont le désir, ou de jeunes garçons si l’envie leur en passe par la tête. Ils se font caresser et, quand le flambeau de l’hymen a pris la splendeur d’un cierge pascal, ils font appeler leur femme, prévenue de l’intention du maître. Ils accomplissent alors le devoir conjugal après s’être confiés, comme il convient, « au dieu bon et miséricordieux ». Ce sont des raffinés et qui ne mêlent pas celle qui leur donnera des fils à leurs orgies. Ils lui offrent leur émoi dans cette espérance. Grecs et Romains d’autrefois agissaient-ils autrement ?


Enlèvements d’enfants


On dérobe encore, dans les villes, garçons et fillettes, afin de les vendre dans la montagne, comme on razzie, dans le bled, des gamins et des adolescentes pour des sérails secrets. La police du Maroc, supérieurement organisée, entrave ces brigandages. Son action ne s’étend pas encore à tout le Moghreb. Déjà, partout où elle opère, la sécurité n’est plus un vain mot.

On trouve encore de ces enfants perdus dans les quartiers réservés, l’une des beautés du Maroc.


Les petits Chleus de Bousbir

Bousbir était le « quartier réservé » de Casablanca.


Voici, sur la place, un café où les petits Chleus dansent, comme à Byzance ou à Pompéi. Des yeux brillent en suivant leurs évolutions.


Enfants racoleurs


Une grande partie des esclaves venait du Soudan. On préférait ceux des tribus toucouleurs qui sont des Fellahs ou Foulba, de même origine que les Égyptiens. Leur teint est foncé mais ils n’appartiennent pas à la race noire. Paul Adam a célébré la beauté de leurs ballets cosmiques. Les Mauritaniens assaillent volontiers leurs villages pour s’approvisionner d’enfants. Ce commerce est interdit mais il faut soixante jours de cheval, par le Sahara, pour se rendre de la ville marocaine la plus au sud dans une cité des caravaniers maures : les dissidents y trouvent un abri sûr. La police est donc malaisée. Les transactions des marchands d’âmes, d’ailleurs, sont secrètes.

Promenez-vous avec abandon dans les souks pittoresques de Marrakech. Des gamins, des gamines vous demanderont fabor. Ils sont tout prêts à suivre vos désirs. Ces fillettes hardies, ces garçonnets qui vous ont immédiatement repéré, s’offrent ingénument. Ils seraient surpris si on les en blâmait. Dans les allées du jardin, entre la Koutoubia bâtie par les djenns et Djemaa al Fna, leurs sollicitations deviennent plus précises dès que le crépuscule cendre la cité.[5]

Au début de la guerre, le maréchal Lyautey envoya sur le front français la fameuse division marocaine. Des territoriaux la remplacèrent. Des braves paysans du Sud-Ouest, encore candides. Des diablotins les poursuivaient en leur proposant « pompier », « pompier ». Ils ne comprenaient pas. L’un d’eux, agacé, de répliquer, dans sa naïveté : « Pas pompier, voyons, territorial ! » Il avait cru à une erreur sur l’arme ![6]



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Voir aussi

Source

  • Vénus au Maroc / Maurice Privat. – Paris : Les Documents Secrets (Imp. Ramlot et Cie, 1934). – 256 p. : couv. ill. en coul. ; 19 × 12 cm.

Notes et références

  1. Danseuses du ventre. Elles font partie d’une corporation relevant directement de l’autorité des pachas.
  2. On notera avec intérêt cet argument : pour une fois que la pédérastie n’est pas présentée comme le signe d’une civilisation décadente, elle est prise pour la manifestation d’une société arriérée.
  3. À l’appui de cette anecdote, on peut citer les paroles suivantes que Montherlant met dans la bouche de Guiscart, un des personnages de La Rose de sable (Ie partie, chapitre XII) :
    — Prostituée, mais dans de certaines conditions de l’amour arabe, qui sont la réserve et la discrétion, bref, la pudeur. Je pense que tu en as déjà assez vu pour savoir que nos fantaisies sexuelles sont inconnues des Arabes, que spontanément elles révoltent, et qui n’y prennent goût que quand nous les leur apprenons. La volupté et la tuberculose sont les deux premiers dons faits par notre chère patrie aux musulmans d’Afrique. Il faudrait peut-être excepter les Kabyles, qui sont, pour employer un terme de pensionnat, “vicieux”, parce qu’ils sont plus intelligents que les autres.
  4. Cette explication vaut peut-être pour les cas d’homosexualité rituelle — chez les chamans par exemple, qui participent du divin en assumant les deux sexes. Par ailleurs, cette transgression de l’ordre naturel, qui fait communiquer en eux le masculin et le féminin, leur donne le pouvoir de transgresser également les limites de l’humanité, en faisant communiquer les hommes avec les dieux.
    Dans la pédérastie religieuse — comme on la rencontre en particulier chez les mystiques arabes avec la contemplation des imberbes, mais aussi dans la pratique européenne des chœurs de garçons —, le processus est quelque peu différent. L’homme n’y cherche pas à recréer en lui-même un hermaphrodisme d’essence divine, mais à s’unir avec la divinité, à travers ce qui en est le plus proche en ce monde : le garçon, pubère ou prépubère, qui est pendant quelques années à la fois masculin et féminin.
  5. Au chapitre précédent, dans sa description des souks de Fès, l’auteur évoque également de telles rencontres :
    Des gamins rieurs offrent de vous conduire et s’offrent eux-mêmes.
  6. Cette anecdote montre que le tabou contre la fellation évoqué plus haut, s’il est bien réel, est cependant assez souvent transgressé.