Pancrace de Rome

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Pancrace de Rome[1] est né selon la tradition vers 289 ou 290, dans une famille noble de Phrygie. Orphelin, il serait mort martyr à l’âge de quatorze ans, en 304, lors des persécutions de Dioclétien à Rome.

Fêté le 12 mai, c’est le deuxième « saint de glace ».

Hagiographie

Originaire de Phrygie, Pancrace, ayant perdu ses parents, fut confié aux bons soins de son oncle paternel Denis. Ils possédaient une grande fortune. Tous deux se rendirent à Rome.

Converti au christianisme par le pape Corneille, le jeune garçon fut dénoncé comme chrétien.

Il comparut devant l’empereur Dioclétien, et ce dernier lui dit, selon la légende :

— Jeune enfant, je te conseille de ne pas te laisser mourir de male mort ; car, jeune comme tu es, tu peux facilement te laisser induire en erreur, et puisque ta noblesse est constatée et que tu es le fils d’un de mes plus chers amis, je t’en prie, renonce à cette folie, afin que je te puisse traiter comme mon enfant.

Mais Pancrace lui répondit, toujours selon la légende :

— Bien que je sois enfant par le corps, je porte cependant en moi le cœur d’un vieillard, et grâce à la puissance de mon Seigneur Jésus-Christ, la terreur que tu nous inspires ne nous épouvante pas plus que ce tableau placé devant nous. Quant à tes dieux que tu m’exhortes à honorer, ce furent des trompeurs, des corrupteurs de leurs belles-sœurs ; ils n’ont pas eu même de respect pour leurs père et mère, au point que si aujourd’hui tu avais des esclaves qui leur ressemblassent tu les ferais tuer incontinent. Je m’étonne que tu ne rougisses pas d’honorer de tels dieux.

Il fut alors décapité. Il avait quatorze ans. Son oncle Denis mourut en prison.

Pancrace est inhumé au cimetière de Calépode. Il fut vénéré en France dès le temps de Grégoire de Tours.

Il a donné son nom à l’un des titres cardinalices les plus anciens de Rome, la basilique San Pancrazio, où ses reliques furent conservées jusqu’en 1798. Son culte devint très vite populaire. Saint Pancrace incarnait en particulier l’innocence et la foi de l’enfance. Son nom, issu du grec, signifie « le plus puissant ».

Représentation

Un tableau de Giovanni Battista Ossona (XVIIe siècle) intitulé Le martyr de saint Pancrace (Martirio di san Pancrazio) figure dans l’église Saint-Alexandre de Milan (Sant’Alessandro in Zebedia).

Traditionnellement représenté sous des traits juvéniles et en habit de légionnaire, avec pour attribut l’épée, il appartient au groupe des Saints de glace.

Patronage

Il est l’un des saints patrons des enfants et des adolescents, mais aussi :

  • dans beaucoup de régions de France, c’est le protecteur des animaux domestiques ;
  • en Corse plus particulièrement, où il s’appelle san Brancaziu, c’est le saint patron des bandits corses (pour des raisons non élucidées) ;
  • en Provence, on le nomme san Brancaï, littéralement le « saint boiteux ».
  • en Suisse, il a donné son nom à la commune valaisanne de Sembrancher (prononciation franco-provençale) ;
  • en Allemagne, il est le patron des chevaliers.

Il avait la réputation de guérir les rhumatismes, les crampes et les engelures.

Littérature

L’histoire de saint Pancrace, embellie et mêlée à celle d’autres martyrs, est évoquée dans le célèbre roman Fabiola ou L’Église des catacombes (1864) du cardinal Nicholas Wiseman.

Éponymie

À Londres, la St Pancras Old Church (la « vieille église Saint-Pancrace ») fut probablement l’un des premiers sanctuaires chrétiens d’Angleterre. Le quartier qui se développa autour de celui-ci prit naturellement le nom de Saint-Pancras, où se trouve aujourd’hui la célèbre gare internationale.

Voir aussi

Articles connexes

Lien externe

Notes et références

  1. Il y a deux autres saints catholiques de ce nom : saint Pancrace de Taormina (mort en l’an 40), et saint Pancrace ou Panchaire de Besançon (mort vers 346).
    Chez les orthodoxes, on trouve aussi un Pancrace des Grottes de Kiev.