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{{Citation longue|reftype=1|refnotes={{refnote|1|<small>Il s’agit d’un rapport de 48 pages, publié en [[1983]] sous la responsabilité du Synode des Églises | {{Citation longue|reftype=1|refnotes={{refnote|1|<small>Il s’agit d’un rapport de 48 pages, publié en [[1983]] sous la responsabilité du Synode des Églises Re-réformées des [[Pays-Bas]], ayant comme sous-titre : « Aide-mémoire pastoral au service des réflexions concernant les points de départ bibliques des normes au sujet des relations aussi bien à l’intérieur qu’à l’extérieur du mariage et de la famille. »</small>}} | ||
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C’est seulement au [[XIXe siècle|siècle dernier]] que l’on a commencé à considérer l’[[enfant]] comme un phénomène à part, autrefois on voyait tout simplement en lui un adulte en miniature. À ce sujet, il suffit de voir comment sont habillés les enfants dans les gravures et les tableaux anciens ! | C’est seulement au [[XIXe siècle|siècle dernier]] que l’on a commencé à considérer l’[[enfant]] comme un phénomène à part, autrefois on voyait tout simplement en lui un adulte en miniature. À ce sujet, il suffit de voir comment sont habillés les enfants dans les gravures et les [[peinture|tableaux]] anciens ! | ||
Il nous faut donc être attentifs à ne pas transposer dans [[la Bible]] notre conception de l’ « enfant » du [[XXe siècle|vingtième siècle]]. Dans l’Orient ancien, une famille nombreuse était un grand bonheur. Le fait de ne pas avoir d’enfant était alors considéré comme grave. Voyez les récits de la Bible concernant Sarah, Rachel, Anne. Les enfants participaient pleinement à la célébration de la Pâque chez les [[judaïsme|Juifs]], et devaient poser la question : « Pourquoi cette soirée est-elle autre que les autres soirées ? » C’était ainsi pour le [[père]] une bonne occasion de raconter l’histoire de la « Libération » du peuple d’Israël. Les grands faits du [[Dieu]] d’Israël furent donc ainsi transmis de père en [[fils]]. Par ailleurs, ces enfants étaient exactement comme ceux d’aujourd’hui, ils [[jeu|jouaient]] dans les rues et sur les places et imitaient les anciens (« ils mimaient les Lamentations de Jérémie »). | Il nous faut donc être attentifs à ne pas transposer dans [[la Bible]] notre conception de l’ « enfant » du [[XXe siècle|vingtième siècle]]. Dans l’Orient ancien, une famille nombreuse était un grand bonheur. Le fait de ne pas avoir d’enfant était alors considéré comme grave. Voyez les récits de la Bible concernant Sarah, Rachel, Anne. Les enfants participaient pleinement à la célébration de la Pâque chez les [[judaïsme|Juifs]], et devaient poser la question : « Pourquoi cette soirée est-elle autre que les autres soirées ? » C’était ainsi pour le [[père]] une bonne occasion de raconter l’histoire de la « Libération » du peuple d’Israël. Les grands faits du [[Dieu]] d’Israël furent donc ainsi transmis de père en [[fils]]. Par ailleurs, ces enfants étaient exactement comme ceux d’aujourd’hui, ils [[jeu|jouaient]] dans les rues et sur les places et imitaient les anciens (« ils mimaient les Lamentations de Jérémie »). | ||
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Ainsi, nous ne pouvons pas, sans plus, transposer dans la Bible notre conception de la [[sexualité]]. Autrefois, celle-ci n’était pas un domaine « à part » : au [[Moyen-Âge|Moyen Âge]], par exemple, [[parent]]s et enfants dormaient dans la même chambre, et les [[acte sexuel|activités sexuelles]] des adultes n’étaient aucunement cachées aux yeux des enfants. C’est au cours des deux derniers siècles que, comme dans beaucoup d’autres domaines, la sexualité est devenue un domaine à part. | Ainsi, nous ne pouvons pas, sans plus, transposer dans la Bible notre conception de la [[sexualité]]. Autrefois, celle-ci n’était pas un domaine « à part » : au [[Moyen-Âge|Moyen Âge]], par exemple, [[parent]]s et enfants dormaient dans la même chambre, et les [[acte sexuel|activités sexuelles]] des adultes n’étaient aucunement cachées aux yeux des enfants. C’est au cours des deux derniers siècles que, comme dans beaucoup d’autres domaines, la sexualité est devenue un domaine à part. | ||
Dans la Bible, l’homme est considéré comme un être unifié. Dès que quelque chose en lui est pris à part (par exemple la sexualité) la Bible émet des soupçons car, rapidement, cela conduit à des abus de pouvoir ou à des dérèglements d’ordre [[morale|moral]]. Ainsi, la [[prostitution sacrée]] est dénoncée comme incitant à « saisir » la fécondité de l’homme et de la terre, tel un bien en soi, au lieu de l’accepter comme un don venant de Dieu. | Dans la Bible, l’homme est considéré comme un être unifié. Dès que quelque chose en lui est pris à part (par exemple la sexualité) la Bible émet des soupçons car, rapidement, cela conduit à des [[abus de pouvoir]] ou à des dérèglements d’ordre [[morale|moral]]. Ainsi, la [[prostitution sacrée]] est dénoncée comme incitant à « saisir » la fécondité de l’homme et de la terre, tel un bien en soi, au lieu de l’accepter comme un don venant de Dieu. | ||
La Bible ne condamne en tant que tels ni les [[désir sexuel|désirs]] ni les actes sexuels. L’[[érotisme]] d’ailleurs ne lui est pas inconnu. Qu’on lise le magnifique ''Cantique des Cantiques'' ! C’est [[Augustin d’Hippone|Augustin]], par sa doctrine du péché originel (et sa façon de considérer les rapports sexuels et la fécondité), qui a étouffé la joie réaliste. | La Bible ne condamne en tant que tels ni les [[désir sexuel|désirs]] ni les actes sexuels. L’[[érotisme]] d’ailleurs ne lui est pas inconnu. Qu’on lise le magnifique ''Cantique des Cantiques'' ! C’est [[Augustin d’Hippone|Augustin]], par sa doctrine du [[péché]] originel (et sa façon de considérer les [[rapport sexuel|rapports sexuels]] et la fécondité), qui a étouffé la joie réaliste. | ||
Lorsque la Bible utilise l’expression « se connaître mutuellement » pour désigner le rapport sexuel, cela ne veut pas dire se connaître intellectuellement, mais se connaître de cœur et de raison, soit une connaissance de l’être tout entier, de celui qui est le plus proche. C’est ainsi que la sexualité se trouve intégrée dans une alliance de deux personnes. Dans la Bible, le [[mariage]] est souvent utilisé comme image permettant de mettre en évidence la relation entre Dieu et Israël, entre le Christ et l’Église. | Lorsque la Bible utilise l’expression « se connaître mutuellement » pour désigner le rapport sexuel, cela ne veut pas dire se connaître intellectuellement, mais se connaître de cœur et de raison, soit une connaissance de l’être tout entier, de celui qui est le plus proche. C’est ainsi que la sexualité se trouve intégrée dans une alliance de deux personnes. Dans la Bible, le [[mariage]] est souvent utilisé comme image permettant de mettre en évidence la relation entre Dieu et Israël, entre le Christ et l’Église. | ||
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==Voir aussi== | ==Voir aussi== | ||
===Source=== | ===Source=== | ||
*{{Référence:La pédophilie en question/Lumière | *{{Référence:La pédophilie en question/Lumière & Justice, 1988|refcourte}}, p. 131-133. | ||
===Articles connexes=== | ===Articles connexes=== |
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ET DE LA BIBLE
C’est seulement au siècle dernier que l’on a commencé à considérer l’enfant comme un phénomène à part, autrefois on voyait tout simplement en lui un adulte en miniature. À ce sujet, il suffit de voir comment sont habillés les enfants dans les gravures et les tableaux anciens !
Il nous faut donc être attentifs à ne pas transposer dans la Bible notre conception de l’ « enfant » du vingtième siècle. Dans l’Orient ancien, une famille nombreuse était un grand bonheur. Le fait de ne pas avoir d’enfant était alors considéré comme grave. Voyez les récits de la Bible concernant Sarah, Rachel, Anne. Les enfants participaient pleinement à la célébration de la Pâque chez les Juifs, et devaient poser la question : « Pourquoi cette soirée est-elle autre que les autres soirées ? » C’était ainsi pour le père une bonne occasion de raconter l’histoire de la « Libération » du peuple d’Israël. Les grands faits du Dieu d’Israël furent donc ainsi transmis de père en fils. Par ailleurs, ces enfants étaient exactement comme ceux d’aujourd’hui, ils jouaient dans les rues et sur les places et imitaient les anciens (« ils mimaient les Lamentations de Jérémie »).
Lorsque Jésus dit : « Laissez venir les enfants à moi, car le Royaume de Dieu est pour ceux qui leur ressemblent » et « Celui qui se considère humble comme cet enfant est le plus grand dans le Royaume des cieux », ceci ne correspond pas à une image romantique de l’enfant (qui n’existait pas à l’époque), mais il fait tout simplement allusion à l’état de dépendance et d’obéissance de l’enfant qui, d’ailleurs, a conscience de recevoir des autres soins et amour.
Ainsi, nous ne pouvons pas, sans plus, transposer dans la Bible notre conception de la sexualité. Autrefois, celle-ci n’était pas un domaine « à part » : au Moyen Âge, par exemple, parents et enfants dormaient dans la même chambre, et les activités sexuelles des adultes n’étaient aucunement cachées aux yeux des enfants. C’est au cours des deux derniers siècles que, comme dans beaucoup d’autres domaines, la sexualité est devenue un domaine à part.
Dans la Bible, l’homme est considéré comme un être unifié. Dès que quelque chose en lui est pris à part (par exemple la sexualité) la Bible émet des soupçons car, rapidement, cela conduit à des abus de pouvoir ou à des dérèglements d’ordre moral. Ainsi, la prostitution sacrée est dénoncée comme incitant à « saisir » la fécondité de l’homme et de la terre, tel un bien en soi, au lieu de l’accepter comme un don venant de Dieu.
La Bible ne condamne en tant que tels ni les désirs ni les actes sexuels. L’érotisme d’ailleurs ne lui est pas inconnu. Qu’on lise le magnifique Cantique des Cantiques ! C’est Augustin, par sa doctrine du péché originel (et sa façon de considérer les rapports sexuels et la fécondité), qui a étouffé la joie réaliste.
Lorsque la Bible utilise l’expression « se connaître mutuellement » pour désigner le rapport sexuel, cela ne veut pas dire se connaître intellectuellement, mais se connaître de cœur et de raison, soit une connaissance de l’être tout entier, de celui qui est le plus proche. C’est ainsi que la sexualité se trouve intégrée dans une alliance de deux personnes. Dans la Bible, le mariage est souvent utilisé comme image permettant de mettre en évidence la relation entre Dieu et Israël, entre le Christ et l’Église.
Le mariage civil, tel que nous le connaissons maintenant, n’existait pas au temps biblique. Il y avait des coutumes que nous ne pratiquons plus, telles la polygamie, le lévirat, et auxquelles nous ne pourrions, sans plus, revenir. La Bible, d’ailleurs, n’est pas un code de conduite à copier, mais un livre qui nous met sur la voie de l’histoire de Dieu avec les hommes. Dieu aime les hommes, et ainsi nous devons nous aimer les uns les autres.
Dans le rapport : In liefde trouw (La fidélité dans l’amour)1, quatre normes sont indiquées pour une bonne relation : réciprocité, continuité, liberté et fidélité.
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- ↑ Il s’agit d’un rapport de 48 pages, publié en 1983 sous la responsabilité du Synode des Églises Re-réformées des Pays-Bas, ayant comme sous-titre : « Aide-mémoire pastoral au service des réflexions concernant les points de départ bibliques des normes au sujet des relations aussi bien à l’intérieur qu’à l’extérieur du mariage et de la famille. »
Voir aussi
Source
- Joseph Doucé, La pédophilie en question, Paris, Lumière & Justice, 1988, p. 131-133.