La civilisation arabe et l’amour masculin (Marc Daniel) – III

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III. — LE CORAN ET L’HOMOSEXUALITÉ

Ce que rien jusqu’alors n’avait réussi à créer — l’unité religieuse, politique et morale des tribus arabes —, la prédication de Mahomet allait, on le sait, l’accomplir en vingt-deux ans, de 610 à 632, date de sa mort. Une telle œuvre ne pouvait être menée à bien qu’au prix d’une extrême tension de tous les ressorts moraux du pays ; il est donc particulièrement important, pour notre enquête, de déterminer quelle place occupe l’homosexualité dans le message du Prophète et dans la tradition islamique ultérieure.

Le Coran, « parole incréée de Dieu incréé », n’a rien d’un traité méthodique, ni d’un Code de droit au sens moderne du mot : c’est tout cela à la fois, et bien d’autres choses encore. Les enseignements de Mahomet sur toutes sortes de sujets s’y trouvent mélangés, parfois presque en contradiction les uns avec les autres, et des siècles de gloses et de commentaires n’ont pas toujours réussi à en éclaircir toutes les difficultés de façon définitive.

Mahomet partageait le mépris de ses compatriotes à l’égard des invertis, considérés comme des « femmes » et par conséquent comme des êtres inférieurs. En outre, il avait été initié aux doctrines juives par des Juifs de Médine et connaissait l’histoire de Sodome telle que la Bible et le Talmud la racontent, avec la condamnation divine de l’homosexualité qu’elle implique traditionnellement. C’est pourquoi, au cours de sa prédication, il la rappela plusieurs fois (28), rappelant du même coup qu’il était honteux d’ « abuser des hommes au lieu de femmes pour assouvir ses appétits charnels ».

Toutefois, cette condamnation de l’homosexualité par Mahomet ne revêt nulle part la précision et la véhémence de la Bible, ni des Pères de l’Église chrétienne. Et même, on ne peut s’empêcher de remarquer que la présence des jeunes garçons, à côté des belles houris éternellement séduisantes, dans le Paradis promis aux Croyants, dénote à tout le moins une certaine concession aux goûts des auditeurs du Prophète (29). Sans doute n’était-ce là, aux yeux de Mahomet, qu’un problème mineur, puisqu’à aucun moment il ne cite les pratiques homosexuelles au nombre des péchés graves dont s’offense Dieu. Les commentateurs de l’Islam sauront, plus tard, faire leur profit de cette relative indifférence du Prophète sur ce point (30).

Une fois en contact avec des sociétés plus favorables à la pédérastie, l’Islam ne tarda pas en effet à trouver des théologiens habiles à contourner l’obstacle que représentait la condamnation coranique.

Les traditionalistes orthodoxes (les sounnites), il est vrai, restèrent fidèles à cette condamnation, et même renchérirent sur elle. An-Nouwairî, érudit du XIVe siècle, dans son recueil célèbre intitulé Nihâyat al-Arab (« La décadence des Arabes »),[1] a cité un grand nombre de textes en ce sens (31). Parmi eux figure notamment un hadîth (sentence attribuée à Mahomet), selon laquelle « Dieu ne pose son regard ni sur un homme qui a couché avec un homme, ni sur une femme qui a couché avec une femme » ; il est vrai que le commentaire indique que, lorsque les anges indignés viennent demander à Dieu d’anéantir ces maudits, Il leur répond : « Je suis clément et rien ne m’échappe. » Selon une tradition musulmane que rapporte également An-Nouwairî, les « sodomites » seraient punis en enfer d’un châtiment tout à fait dantesque : enfermés dans des caisses que transpercent d’énormes clous de fer rougis au feu. Une autre version, moins féroce, se borne à interdire le Paradis pendant mille ans à celui qui a embrassé un garçon, et pendant cinq cent mille ans à celui qui a couché avec lui.

Quant au sort de Sodome et de Gomorrhe, mieux vaut n’en pas plaisanter : un jour que deux homosexuels passaient à côté de la Mer Morte, l’un d’eux dit à l’autre : « C’est ici que s’élevait la ville de nos amis » ; aussitôt une grande vague s’éleva et les engloutit tous les deux. On peut se demander si un sort aussi tragique fut réservé au personnage des Mille et une Nuits qui récitait ce poème irrévérencieux :

Le siècle d’aujourd’hui rappelle le bon temps
où vivait le vieux Loth, le parent d’Abraham.
À Sodome, sa ville, il hébergeait des anges
et donnait à la foule, en échange, ses filles.
Sa femme le gênait, Dieu l’en débarrassa
en la changeant soudain en un gros bloc de sel
 (32).


En règle générale, ces opinions théologiques ne vont pas jusqu’à exiger pour les homosexuels des châtiments corporels. Il existe cependant un hadîth, rapporté par Assem ben Amr, recommandant de lapider « ceux qui pratiquent la sodomie, aussi bien le passif que l’actif ». Mais son influence pratique fut négligeable (33).

Il est certain que, dans un autre contexte moral et social, il y eût eu là prétexte à une persécution de l’homosexualité aussi frénétique que dans l’Occident chrétien. De fait, s’il faut en croire la chronique, le khalife Aboû Bakr, beau-père et premier successeur de Mahomet, fit, peu de temps après la mort du Prophète, brûler vif un certain Chouyâ ben Warkâ el-Asasdî, coupable de s’être « servi de son fondement comme du sexe d’une femme » (34). Encore faut-il ajouter que plusieurs historiens, remarquant que le supplice du feu n’est pas traditionnel dans l’Islam, mettent en doute l’authenticité de l’anecdote.

Quoi qu’il en soit, le poids des traditions anté-islamiques allait être plus fort que la condamnation coranique, car dès le Xe siècle on se mettait à trouver des « accommodements avec le Ciel » pour légitimer l’amour homosexuel : autorisation des relations homosexuelles avec les non-musulmans et avec les esclaves, comparaison de l’amour des garçons avec l’amour de Dieu… (35). Au Xe siècle, il était couramment admis que ce n’était pas là un crime qui méritât une peine déterminée, et qu’on pouvait laisser le kâdî (juge) en juger à discrétion (36). Les théologiens hanéfites estimaient que l’homosexualité ne méritait aucune peine corporelle, à cause du hadîth : « le sang musulman ne peut être versé légalement que pour cause d’adultère (zinâ), de reniement de la foi (koufr) ou d’homicide » (37).

La vraie raison de cette indulgence est qu’en réalité le « crime » ou « péché » d’homosexualité n’entre pas dans les catégories mentales de l’Islam. Sa condamnation par le judaïsme et le christianisme s’explique parce que ces deux religions ont adopté, face aux manifestations de l’instinct sexuel en leur ensemble, une attitude restrictive, hostile, qui aboutit, à l’extrême, à ce puritanisme dont l’Angleterre du xviie et du xixe siècles n’a pas eu, hélas, le monopole. Rien de semblable dans les pays musulmans. Le Coran lui-même est tout ouvert à la notion du plaisir sexuel, et la tradition a encore accentué cette tendance : « Chaque fois que vous faites l’amour, vous faites une œuvre méritoire devant Dieu », dit un hadîth célèbre (38).

À aucun moment la licéité du plaisir sexuel n’est liée, dans l’enseignement musulman, à la procréation, comme c’est le cas chez les chrétiens. Au contraire, la jouissance sexuelle est considérée comme une préfiguration des joies du Paradis, où il est expressément affirmé par le Prophète que les croyants pourront faire l’amour pendant l’éternité (39). Les justifications logiques pour interdire l’homosexualité sur des bases morales font donc défaut, et l’on comprend dès lors que les théologiens musulmans ne soient même pas d’accord entre eux sur le point de savoir si on doit l’inclure dans la définition du péché nommé zinâ — l’ « adultère » au sens islamique du mot (40).

Tout ceci explique que la procédure pénale musulmane soit particulièrement indulgente en matière d’infraction à la morale sexuelle. Plus qu’à punir les coupables, la loi s’attache à protéger les innocents contre les dénonciations abusives, et entoure la condamnation de tout un maquis de conditions fort difficiles à réunir : il faut quatre témoins, tous musulmans, de sexe masculin, libres, pubères et responsables, ayant assisté à l’acte illicite et ayant constaté de visu que l’organe mâle était entré dans l’organe femelle « comme le pinceau dans le pot à collyre » (41). Tout témoignage insuffisant expose son auteur aux peines les plus graves, et le bénéfice du doute est toujours en faveur de l’accusé. On est loin de la procédure « civilisée » du XVIIIe siècle français, époque où le jurisconsulte Jousse estimait qu’en matière de sodomie « la tentative même doit être punie de mort » et qu’il n’est pas nécessaire, pour le punir, que le corps du délit soit « constaté par des experts » (42).

En définitive, toute la civilisation arabe classique baigne dans une atmosphère d’érotisme, qui aurait rendu illusoire toute tentative sérieuse d’interdire une forme quelconque de jouissance sexuelle. Quelle que soit la condamnation théorique, et du reste peu insistante, portée par le Coran contre l’homosexualité, la force des choses allait faire bientôt du monde musulman un vaste champ de floraison de l’amour homosexuel sous toutes ses formes.

Néanmoins — la chose est importante pour l’historien des mœurs — la prohibition coranique devait rendre définitivement impossible en pays d’Islam toute tentative de résurrection des cultes homo-érotiques de l’Antiquité. Jamais plus on ne verrait, en Syrie ou en Mésopotamie, des prêtres-invertis, des prostitués sacrés, des travestis rituels, au moins dans le culte officiel. Jamais non plus on ne pourrait plus faire l’apologie ouverte de la pédérastie, comme jadis à Athènes et en Ionie. Cela ne pouvait manquer de marquer profondément, jusqu’à nos jours, la physionomie de l’homosexualité dans les pays musulmans.

Dans le domaine que nous étudions ici, plus encore que dans tout autre, il faut faire la part du hiatus qui existe entre la morale « théorique » — celle qui ressort des traités et des commentaires théologiques — et la morale « réelle » — celle qui se pratique effectivement. Nulle part ces deux morales ne coïncident exactement. Même dans la Trappe ou dans le Carmel le plus austère, les mœurs sont sensiblement en retrait sur l’idéal de la Règle. Dans le monde de l’Islam classique, ce hiatus prend les proportions d’un véritable gouffre (moins peut-être, cependant, que dans l’Occident chrétien du Moyen Âge) (43).

Il est donc puéril de nier la réalité de l’homosexualité dans le monde arabe en citant des textes théologiques, comme le font parfois, avec une naïveté doublée de mauvaise foi, certains érudits arabes modernes imbus de préjugés « européens ». Car, à côté de la condamnation de principe édictée contre l’homosexualité par le Coran et les commentateurs sounnites, les témoignages d’homosexualité effective, et couramment admise, foisonnent dans les textes que nous allons maintenant étudier.

À la base de toutes les morales humaines, il y a un certain nombre de données naturelles, dont la méconnaissance ne peut entraîner que névroses et hypocrisies. Il serait impossible d’imposer aux Lapons un code moral qui prohiberait le port de vêtements de fourrure, tout autant que d’interdire aux Noirs des Tropiques la quasi-nudité ; il est tout aussi illusoire de prétendre rendre chastes les Méditerranéens.

Si la vie du désert donne volontiers au nomade bédouin une certaine modestie de besoins sexuels — pour les mêmes raisons, peut-être, que chez d’autres peuples nomades : la chevauchée perpétuelle affaiblit les organes génitaux et finit, à l’extrême, par provoquer l’impuissance (44) —, par contre les Arabes sédentaires des villes partagent avec les autres peuples des climats méditerranéens une hyperesthésie sexuelle, dont nous n’avons pas à rechercher ici les causes (la nourriture épicée y joue certainement un rôle non négligeable), mais qu’il n’est pas possible de nier de bonne foi : la touriste européenne la moins observatrice en fait aisément l’expérience au bout de quelques heures dans n’importe quel pays méridional, si par malchance (ou par chance ?) elle voyage seule.

Cette « obsession sexuelle constante » qu’un écrivain (45) constate chez les Arabes d’aujourd’hui — ou, selon un autre auteur, cette « recherche passionnée du plaisir » (46) — s’est si bien imposée au Prophète qu’il lui a donné place dans son enseignement et, comme on l’a fort justement remarqué, cette attitude positive vis-à-vis du plaisir sexuel a certainement contribué au succès de l’Islam auprès de bien des peuples que la doctrine chrétienne de la chasteté n’a pas réussi, et pour cause, à séduire (47) : à l’inverse de la morale chrétienne, la morale musulmane est une morale du possible.

Il serait naïf de chercher ailleurs que dans cette sexualité débordante les raisons du succès de l’homosexualité dans ces pays (48). Ce n’est pas la fréquence de l’homosexualité qui est remarquable chez eux : c’est celle de toutes les formes de la jouissance sexuelle. « Le plaisir est bon à prendre avec une femme, avec un garçon, avec un chameau », dit le proverbe, dont le bon sens, dans un tel contexte, est évident. À l’homme que pressent de violents besoins sexuels, il faut un moyen, dix moyens, cent moyens de se satisfaire, et point n’est besoin, certes, de recourir à de laborieuses explications psychanalytiques ou physiomorphologiques pour expliquer, dans ces conditions, le succès des pratiques homosexuelles.

Les sexologues oublient bien souvent cette vérité pourtant éclatante : la sexualité est une, et lorsqu’elle est vigoureuse dans une société donnée, elle l’est sous toutes ses formes, homosexualité comprise ; lorsque l’homosexualité est rare chez un peuple, on peut être certain que c’est toute sa vie sexuelle qui manque de sève. Les Américains de notre siècle, qui avaient cru pouvoir sans risque exalter le culte de la femme, font l’expérience que les formes « hérétiques » de l’amour fleurissent sur le même terreau que sa forme « orthodoxe ».

Chez les Arabes, le succès de l’homosexualité devait être d’autant plus grand que les femmes étaient peu accessibles. Or, la ségrégation des femmes dans les harems fut, jusqu’à une époque très proche de la nôtre, quasi générale dans le monde musulman, comme elle l’avait été dans l’Antiquité chez un grand nombre de peuples conquis par les Arabes (49).

La zinâ (fornication hors mariage avec une femme) étant ainsi définie comme l’un des plus graves péchés que puisse commettre un Musulman, la déviation de l’instinct sexuel vers les relations homosexuelles était inscrite dans la logique des choses, la nature étant ce qu’elle est.

C’est dans cette optique qu’il faut considérer, sur le plan des mœurs, la double conséquence de la conquête arabe dans les années qui suivirent la mort du Prophète : d’une part, un nombre de plus en plus important d’Arabes se sédentarisent et s’urbanisent dans les pays nouvellement conquis ; d’autre part, ils se trouvent mis en contact quotidien avec les sociétés très homosexuelles que nous avons recensées plus haut. Ainsi s’explique la rapidité avec laquelle l’homosexualité s’intégrera à l’érotisme arabe.

Ajoutons — élément non négligeable — l’extrême beauté des adolescents grecs, syriens, égyptiens, persans, à laquelle ont été et continuent à être sensibles les observateurs les moins suspects de sympathie pour la pédérastie (50). Elle avait inspiré des centaines de poètes alexandrins et allait bientôt en inspirer des centaines d’arabes. N’oublions pas non plus que le commerce des esclaves mettait à la disposition des riches conquérants des foules de beaux garçons de tous les pays du monde, sans que personne y trouvât à redire.




  1. Coran, VII, 78-79 ; XI, 80-84 ; etc.
  2. Coran, LVI, 17 sq.
  3. Ajoutons à ces mentions le verset 20 de la Sourate 4 (Sourate des Femmes), qui vise « ceux qui commettent une action infâme », par quoi de nombreux commentateurs estiment que sont désignés les « sodomites ». La punition prévue est d’ailleurs indéterminée, mais peu grave, et le pardon est ordonné si le coupable se repent. On est loin des condamnations hystériques portées par le judaïsme et le christianisme médiéval.
  4. An-Nuwairî, Nihâyat al-Arab fi funûn al-adab, éd. Le Caire, 1923, pp. 189-196.
  5. Histoire de Kamaralzaman et de la princesse Boudour (d’après la traduction Mardrus). — Pour les citations de poèmes arabes, nombreuses dans cet essai, nous avons adopté une formule qui ne satisfera sans doute pas les arabisants mais qui, nous l’espérons, facilitera la lecture pour les non-spécialistes. Puisqu’il n’est pas possible de rendre en français le rythme et les sonorités de l’arabe, qui constituent l’essentiel de la poésie de cette langue, nous avons préféré, plutôt que de suivre le mot à mot des traductions, souvent lourd et même pénible à lire, garder l’essentiel du sens des poèmes et les transposer en vers français non rimés, qui à défaut de prétention littéraire ont au moins l’avantage essentiel à nos yeux de ne pas traduire des vers par de la prose.
  6. L. Bercher, Les délits et les peines de droit commun prévues par le Coran, Tunis, 1926, p. 95.
  7. Ibn Hazm, Le Collier de la Colombe, trad. L. Bercher, Alger, 1949, p. 367.
  8. L. Massignon, La Passion d’Al-Hosayn ibn-Mansour al-Hallâj…, II, p. 797, n° 2.
  9. A. Mez, El Renacimiento del Islam, trad. esp., p. 427.
  10. L. Bercher, Les délits et les peines…, p. 95.
  11. G.-H. Bousquet, La morale de l’Islam et son éthique sexuelle, Paris-Alger, 1953, p. 36.
  12. Id.
  13. G.-H. Bousquet, La morale de l’Islam…, p. 45.
  14. Id., ibid.
  15. Marc Daniel, Histoire de la législation pénale française concernant l’homosexualité, dans Arcadie, n° 96, déc. 1961, p. 261.
  16. G.-H. Bousquet a justement mis en relief ce point essentiel (La morale de l’Islam…, p. 25).
  17. Cette méthode (interminables chevauchées et masturbation répétée) était employée pour créer des eunuques, notamment chez les anciens Chinois et dans l’Orient antique.
  18. « Une obsession sexuelle constante… » selon R. Charles, L’âme musulmane, Paris, 1958, p. 229, citant une expression d’Élie Faure. Voir, là-dessus, l’étonnant recueil de textes de A. Edwardes et R.E.L. Masters, The Cradle of Erotica, New York, 1963.
  19. A. Edwardes et R.E.L. Masters, The Cradle of Erotica, p. 12.
  20. Id., p. 12.
  21. C’est notamment la lacune que présente la théorie, par ailleurs remarquable, de Sir Richard Burton sur la pédérastie de la « zone sotadique » (The Book of the Thousand Nights and One Night, t. X, Bénarès, 1885, pp. 205-254).
  22. G.-H. Bousquet, La Morale de l’Islam…, pp. 120-122.
  23. Par exemple Gérard de Nerval, dans son Voyage en Orient : voir J. Fréville, Gérard de Nerval, dans Arcadie, n° 113, mai 1963, p. 248 ; n° 117, sept. 1963, p. 416 ; n° 120, déc. 1963, p. 583.


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Introduction
I. — Les voluptés de l’antique Orient
La Palestine et la Syrie. La Mésopotamie et l’Iran.
L’Égypte. L’Afrique du Nord. L’Espagne. La Sicile. L’Inde
II. — Mœurs arabes d’avant Mahomet
III. — Le Coran et l’homosexualité
IV. — La muse grecque et les garçons
V.
La description de l’aimé. L’amour et le vin.
Femmes et garçons. Les joies et les tourments de l’amour
VI. — Le bien-aimé céleste
VII. — De la poésie à la réalité
La littérature et la vie. Pudeur et délicatesse de sentiments.
Garçons faciles et prostitution masculine. Lieux de rencontre.
Pédérastie et libre-pensée. De la bisexualité à l’homosexualité exclusive.
L’inversion sexuelle. Amours de princes
VIII. — Hier, aujourd’hui, demain

Voir aussi

Source

Articles connexes

Notes

  1. Marc Daniel donne là une traduction erronée du titre Nihâyat al-arab fî funûn al-adab (نهاية الأرب في فنون الأدب). Le sens véritable pourrait plutôt être rendu par « Tout ce qu’on veut sur les branches de la littérature ».