À partir du [[Moyen-Âge]], la péninsule italienne est divisée en de nombreux États et principautés, parmi lesquels les [[États pontificaux]], propriété de l’[[Église catholique]] gouvernée par les [[pape]]s. Des contacts étroits sont établis avec la [[civilisation arabo-musulmane]], qui remonte un temps jusqu’en [[Sicile]].
À partir du [[Moyen-Âge]], la péninsule italienne est divisée en de nombreux États et principautés, parmi lesquels les [[États pontificaux]], propriété de l’[[Église catholique]] gouvernée par les [[pape]]s. Des contacts étroits sont établis avec la [[civilisation arabo-musulmane]], qui remonte un temps jusqu’en [[Sicile]].
La [[Renaissance]] voit éclore un foisonnement intellectuel et artistique dans lequel la pédérastie tient une place importante, en particulier à [[Rome]], [[Florence]], [[Venise]], [[Naples]], etc. Nombre de [[peinture|peintres]], de [[sculpture|sculpteurs]], d’architectes et de musiciens, appelés dans les pays voisins, y contribuent à la réputation de ce qu’on nomme alors le « vice italien ».
La [[Renaissance]] voit éclore un foisonnement intellectuel et artistique dans lequel la pédérastie tient une place importante, en particulier à [[Rome]], [[Florence]], [[Venise]], [[Naples]], etc. Nombre de [[peinture|peintres]], de [[sculpture|sculpteurs]], d’architectes et de musiciens, appelés dans les pays voisins, y contribuent à la réputation de ce qu’on nomme alors en [[France]] le « vice italien » (on dira aussi « mœurs italiennes »<ref>À Paris, vers 1544, Benvenuto Cellini est accusé d’avoir utilisé une femme ''al modo italiano'', « à la manière italienne », c’est-à-dire de l’avoir sodomisée (''[[Vita (Benvenuto Cellini)|Vita di Benvenuto Cellini]] : testo critico, con introduzione e note storiche'', per cura di Orazio Bacci, Firenze, G. C. Sansoni, 1901, p. 292-293).</ref>).
Au {{s|XVIII|e}}, l’Italie commence à devenir une destination de voyage, parfois une terre d’asile et d’inspiration, pour les pédérastes fortunés du reste de l’Europe – en particulier les artistes et les écrivains.
Au {{s|XVIII|e}}, l’Italie commence à devenir une destination de voyage, parfois une terre d’asile et d’inspiration, pour les pédérastes fortunés du reste de l’Europe — en particulier les artistes et les écrivains.
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*[[Antonio Rocco]] ([[1586]] – [[1653]]) : ''[[L’Alcibiade fanciullo a scola]]''.
*[[Antonio Rocco]] ([[1586]] – [[1653]]) : ''[[L’Alcibiade fanciullo a scola]]''.
*[[Giacomo Girolamo Casanova]] ([[1725]] – [[1798]]) : ''[[Histoire de ma vie (Giacomo Casanova)|Histoire de ma vie]]'' (ou ''Mémoires'').
*[[Giacomo Girolamo Casanova]] ([[1725]] – [[1798]]) : ''[[Histoire de ma vie (Giacomo Casanova)|Histoire de ma vie]]'' (ou ''Mémoires'').
*[[Sandro Penna]] ([[1906]] – [[1977]]) : ''[[Una strana gioia di vivere (Sandro Penna)|Una strana gioia di vivere]]'' (''Une étrange joie de vivre''), ''[[Croce e delizia (Sandro Penna)|Croce e delizia]]'' (''Croix et délice''), ''[[Un po’ di febbre (Sandro Penna)|Un po’ di febbre]]'' (''Un peu de fièvre'').
*[[Sandro Penna]] ([[1906]] – [[1977]]) : ''[[Una strana gioia di vivere (Sandro Penna)|Una strana gioia di vivere]]'' (''Une étrange joie de vivre''), ''[[Croce e delizia (Sandro Penna)|Croce e delizia]]'' (''Croix et délice''), ''[[Un po’ di febbre (Sandro Penna)|Un po’ di febbre]]'' (''Un peu de fièvre'').
Les artistes répertoriés ci-dessous ont représenté des [[garçon]]s dans certaines de leurs œuvres – ce qui ne présume pas de leurs [[orientation sexuelle|goûts amoureux]]. Ceux dont les représentations garçonnières sont particulièrement remarquables ou nombreuses figurent en caractères gras.
Les artistes répertoriés ci-dessous ont représenté des [[garçon]]s dans certaines de leurs œuvres — ce qui ne présume pas de leurs [[orientation sexuelle|goûts amoureux]]. Ceux dont les représentations garçonnières sont particulièrement remarquables ou nombreuses figurent en caractères gras.
===Le {{s|XIII|e}}===
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*[[Roger Peyrefitte]] ([[1907]] – [[2000]]), écrivain français : ''[[Les amours singulières (Roger Peyrefitte)|Les amours singulières]]'', ''Du Vésuve à l’Etna'', ''[[Les clés de saint Pierre (Roger Peyrefitte)|Les clés de saint Pierre]]'', ''Chevaliers de Malte'', ''[[L’exilé de Capri (Roger Peyrefitte)|L’exilé de Capri]]'', ''La nature du prince'', ''Les secrets des conclaves'', ''La soutane rouge'', ''Retours en Sicile'', etc.
*[[Roger Peyrefitte]] ([[1907]] – [[2000]]), écrivain français : ''[[Les amours singulières (Roger Peyrefitte)|Les amours singulières]]'', ''Du Vésuve à l’Etna'', ''[[Les clés de saint Pierre (Roger Peyrefitte)|Les clés de saint Pierre]]'', ''Chevaliers de Malte'', ''[[L’exilé de Capri (Roger Peyrefitte)|L’exilé de Capri]]'', ''La nature du prince'', ''Les secrets des conclaves'', ''La soutane rouge'', ''Retours en Sicile'', etc.
*[[Dominique Fernandez]] (né en [[1929]]), écrivain français, traducteur de [[Sandro Penna]] et de [[Pier Paolo Pasolini]] : ''[[Porporino ou Les mystères de Naples (Dominique Fernandez)|Porporino ou Les mystères de Naples]]'', ''[[Dans la main de l’ange (Dominique Fernandez)|Dans la main de l’ange]]'', ''[[La course à l’abîme (Dominique Fernandez)|La course à l’abîme]]''.
*[[Dominique Fernandez]] (né en [[1929]]), écrivain français, traducteur de [[Sandro Penna]] et de [[Pier Paolo Pasolini]] : ''[[Porporino ou Les mystères de Naples (Dominique Fernandez)|Porporino ou Les mystères de Naples]]'', ''[[Dans la main de l’ange (Dominique Fernandez)|Dans la main de l’ange]]'', ''[[La course à l’abîme (Dominique Fernandez)|La course à l’abîme]]''.
==Citations==
{{Extrait|id=3816299|Il y a un pays merveilleux qui, avec la Grèce, est le paradis de la pédérastie, c’est l’Italie. Et cela pour plusieurs raisons : une jeunesse nombreuse, une grande liberté, et un phénomène à moitié admis, car les Italiens sont essentiellement bisexuels.
*[[La pédophilie en question (texte intégral) – II-3|« La pédophilie en Italie »]] (1987), étude de Piergiovanni Palminota parue dans ''[[La pédophilie en question (Joseph Doucé)|La pédophilie en question]]''.
*[[La pédophilie en question (texte intégral) – II-3|« La pédophilie en Italie »]] (1987), étude de Piergiovanni Palminota parue dans ''[[La pédophilie en question (Joseph Doucé)|La pédophilie en question]]''.
La Renaissance voit éclore un foisonnement intellectuel et artistique dans lequel la pédérastie tient une place importante, en particulier à Rome, Florence, Venise, Naples, etc. Nombre de peintres, de sculpteurs, d’architectes et de musiciens, appelés dans les pays voisins, y contribuent à la réputation de ce qu’on nomme alors en France le « vice italien » (on dira aussi « mœurs italiennes »[1]).
Au XVIIIe siècle, l’Italie commence à devenir une destination de voyage, parfois une terre d’asile et d’inspiration, pour les pédérastes fortunés du reste de l’Europe — en particulier les artistes et les écrivains.
Les rubriques ci-dessous sont ordonnées chronologiquement. Voir l’article sur l’Empire romain pour les dates antérieures à 476, année de la déposition du dernier empereur romain d’Occident, le jeune adolescentRomulus Augustus, surnommé Romulus Augustule.
En mars 1179, à Rome, le IIIe concile du Latran est le premier concile œcuménique à légiférer sur les pratiques homosexuelles.
Le 1er septembre1231 est promulgué à Melfi, sous l’autorité de l’empereur romain germanique et roi de Sicile Frédéric II de Hohenstaufen, le Liber Constitutionum Regni Siciliae. Applicable au royaume de Sicile, ce code de lois ne comporte aucune condamnation de l’homosexualité ni de la pédérastie.
Les artistes répertoriés ci-dessous ont représenté des garçons dans certaines de leurs œuvres — ce qui ne présume pas de leurs goûts amoureux. Ceux dont les représentations garçonnières sont particulièrement remarquables ou nombreuses figurent en caractères gras.
Il y a un pays merveilleux qui, avec la Grèce, est le paradis de la pédérastie, c’est l’Italie. Et cela pour plusieurs raisons : une jeunesse nombreuse, une grande liberté, et un phénomène à moitié admis, car les Italiens sont essentiellement bisexuels.
↑À Paris, vers 1544, Benvenuto Cellini est accusé d’avoir utilisé une femme al modo italiano, « à la manière italienne », c’est-à-dire de l’avoir sodomisée (Vita di Benvenuto Cellini : testo critico, con introduzione e note storiche, per cura di Orazio Bacci, Firenze, G. C. Sansoni, 1901, p. 292-293).